195- Conclusions Amérique sud

Au glacier Perto Moreno 25/01/2014
Au glacier Perto Moreno 25/01/2014

Vous trouverez ci-dessous, 3 articles concernant les bilans, touristiques, pratiques et techniques de notre voyage.

Nous pouvons répondre à vos questions éventuelles par mail.

Voyager en Amérique du sud n'est pas compliqué et réalisable avec tout véhicule, pour peu que vous restiez sur les axes principaux. Le 4x4 est un plus indéniable pour accéder à certains sites et permet de ne pas être bloqué par un peu de boue ou de neige. C'est pourquoi nous le privilégions. Toyota y est partout très bien représenté.

La premier trajet s'est réalisé en compagnie de Claude et Nicole de Biarritz avec leur Mazda B50 et cellule autoconstruite. Les trajets 2 et 3 se sont faits seuls. Claude et Nicole ont du abandonner leur véhicule et tout son contenu à Uyuni suite à un retournement sur le Salar, heureusement sans gravité pour eux. Récits sur leur site euskal-go.com.

Au cours de ces 13 mois passés en Amérique du sud, nous avons croisé peu de voyageurs, moins d'une vingtaine. La plupart était français et circulait sur les routes principales en camping car avec des enfants.

Après avoir parcouru le monde, des français se sont installés en AmSud pour ouvrir un camping-cabanas comme la bicok à Mindo en Equateur. Un lieu enchanteur où vous pourrez passer un excellent séjour en compagnie de Sylvie et Sébastien.

Nous faisons en sorte de voyager pendant les meilleures périodes météorologiques, ce qui est en soi une bonne assurance contre les ennuis et les difficultés et nous a permis sur ces 13 mois de subir moins d'une quinzaine de jours de pluie. Mais du coté de la Caretera australe ceci est normal, il y pleut presque en permanence.

Nous avons réalisé une moyenne journalière de 165km, ce qui est beaucoup trop élevé. Ce sous continent est immense et mérite beaucoup plus d'une année pour le visiter. Nous avions choisi cette destination faute de pouvoir retourner en sécurité en Afrique de l'ouest que nous apprécions, mais nous ne sommes pas du tout déçus, bien au contraire.

L'Amérique du sud avec ses paysages divers et variés, ses merveilles naturelles, une vie moins trépidante qu'en Europe, la gentillesse de ses habitants, est une destination que nous recommandons chaudement.

Une fois de plus nous renouvelons nos remerciements à toutes les personnes rencontrées qui nous ont permis d'apprécier encore plus ce voyage, car le voyage est avant tout la Rencontre, la rencontre avec soi, avec sa compagne ou son compagnon, et la rencontre de "l'Autre".

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194- Bilan "Tourisme"

 

Entre septembre 2013 et septembre 2015, nous avons passé 13 mois en Amérique du sud en trois périodes, 5 mois+3 mois+5 mois.
Nous avons réalisé un tour partiel de ce continent, de Saint Laurent du Maroni en Guyane à Ibarra en Equateur en passant par Ushuaia en Argentine.

Accueil:
Partout bien accueillis, mais comme partout, plus le pays est développé, moins les autochtones prêtent attention aux voyageurs. Ce n’est pas l’Afrique et les gens sont plus réservés. Par contre il suffit d’engager la conversation pour que le courant passe (ou pas). Nous n’oublierons pas les gens qui, sans nous connaitre, nous ont reçus comme des amis de longue date. Ils sont trop nombreux et nous ne les citerons pas, de peur d’en oublier. Encore merci à eux.

Sécurité:
Nous n’avons pas ressenti de sentiment d’insécurité en circulant.
Nous nous attachons à trouver un lieu satisfaisant de bivouac et faisons en sorte de l’avoir trouvé 1 heure avant le coucher du soleil. Il faut qu’il soit plutôt plat, si possible dans un endroit agréable, où nous nous sentons en sécurité, et nous pouvons sortir notre chien sans problème. Cela fait beaucoup de paramètres et nécessite un peu de temps.
Les bivouacs peuvent être dans un lieu isolé en rase campagne, près d’une maison où nous nous présentons, près d’une église ou d’un commissariat, et en dernier ressort sur un parking de station service.
Une seule fois nous avons dû changer de lieu. En Bolivie, à 2 km de la route principale, près de deux maisons le long d’un chemin en terre, 3 véhicules 4X4 sont arrivés à toute vitesse pour nous demander de partir immédiatement, ce que nous avons fait vu les mines patibulaires des individus.
Aucun problème avec la police, mise à part une négociation ardue pour excès de vitesse, 50 au lieu de 30, à une centaine de km au sud de Lima.

Passage des frontières:
Pas de problème particulier. Il suffit d’être patient.
Il faut d’abord passer au service migration pour tamponner la sortie du pays sur le passeport, passer aux douanes pour la sortie du véhicule et rendre l’autorisation d’importation temporaire du véhicule qui a été délivré à l’entrée du pays. Cette autorisation est de 3 mois en général, sauf l’Argentine 8 mois et l’Uruguay 12 mois. Ceci explique que nombre de voyageurs se rendant en France pour quelques mois stockent leur véhicule soit en Argentine, soit en Uruguay.
Pour information, l’importation temporaire d’un véhicule étranger en France est également de 3 mois.
En général il suffit de sortir du pays et entrer à nouveau pour renouveler ses droits, mais ce n’est pas vrai partout par exemple en Bolivie
De l’autre coté de la frontière, même chose, migration puis importation véhicule.
Procédure identique en cas de voyage avec son chat ou son chien, mais plus fastidieuse car il faut alors un certificat vétérinaire de moins de 8 jours certifié par le Ministère de l’Agriculture qui délivre alors une autorisation d’exportation de l’animal, valable selon les cas entre 2 et 8 jours.
Toutes les douanes ne sont pas internationales et donc ne laissent pas passer les véhicules étrangers. Si l’on peut, il vaut mieux choisir une petite douane internationale peu fréquentée où les contrôles sont moins rigoureux.
Dans les grandes douanes, vous devez remplir un documents sur lequel vous indiquerez si vous êtes en possession de produits frais et/ou d’un animal. Le contrôle douane s’effectuera sur la base de ce que vous avez déclaré et gare à vous si le douanier trouve des produits non déclarés. Vous devez donc vous arranger pour arriver sans produits frais-légumes,viande, produits laitiers,fruits,et même miel et articles en bois- ceci pour éviter la propagation de la maladie de la mouche.
Des barrières sanitaires identiques existent à l’intérieur du Chili et de l’Argentine.
Les articles déclarés non autorisés seront en principe soit jetés dans une poubelle soit brulés.
Les contrôles peuvent être rapides ou très fouillés. Une fois nous avons dû vider partiellement les coffres, baisser le lit et même faire vérifier l’intérieur du wc. Par contre et bizarrement, on ne a jamais fait ouvrir nos coffres extérieurs.
Les contrôles policiers à l’intérieur des pays se limitent en général au contrôle des passeports et vérification de la date limite de sortie du pays et de l’autorisation d’importation temporaire du véhicule. Document à photocopier et ne pas perdre.
Par 2 fois nous avons dû attendre la fin d’une grève du personnel. Deux jours à La Quiaca pour sortir d’Argentine, une grève du zèle de 3 heures à  Arica pour sortir du Chili. Le même jour, après avoir attendu la réouverture, après avoir passé la migration, la douane et l’exportation du véhicule, nous passons la migration d’entrée au Perou et la douane. Manque de chance, le document du chien n’est ps conforme. Nous devons faire toutes les formalités en sens inverse, expliquer au Chili pourquoi nous revenons, retourner au SAG ( Ministère de l’Agriculture) à Arica et revenir le lendemain pour tout recommencer. Moralité, vérifier bien vos documents.


Approvisionnement:
Aucun problème. Inutile d’amener des victuailles et vêtements en abondance, vous trouverez tout ce dont vous avez besoin hormis les pièces détachées spécifiques à votre véhicule.
Pour vos médicaments, pensez à en demander la formule car les appellations commerciales risquent de ne pas être identiques.
Eau courante présente en station service, eau à boire en bouteille partout.
A noter que notre arrosoir de 6 litres est sûrement l’un des accessoires les plus utiles que nous ayons emmené, car les robinets ne sont pas forcement accessibles.
Nombreuses stations services sauf cas particulier comme le sud Lipez, mais pensez à faire le plein souvent car il peut y avoir défaut d’approvisionnement.
Wifi gratuite et cafétéria dans toutes les stations service YPF en Argentine. Wifi dans la plupart des stations ailleurs ou dans les restaurants.
Nous n’avons que rarement cuisiné dans le véhicule car on peut manger de façon basique pour 1.50€ en Bolivie ou 8 à 10€ en Chili-Argentine. Et de plus, on peut profiter de la wifi gratuitement. Mais de façon générale, il ne faut pas être gastronome, car si les légumes sont bien présents à l’étal, les cuisiniers ne savent pas les accommoder au sens français du terme. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas de bons restaurants dans les grandes villes.


Campings:
Ce mot n’a pas le même sens qu'en Europe. Un camping est un terrain où, en général, les gens viennent passer uniquement la journée. Partant de là, il n’y a donc que des wc sommaires, peu entretenus, et des barbecues. C’est pourquoi les tarifs sont à la journée et non à la nuit. Pour une nuit sur place, vous paierez donc 2 journées.
Mais le problème principal est que le camping étant peu développé, les terrains ne sont pas nombreux et ouverts seulement pendant les vacances locales.
C’est pourquoi nous n’avons quasiment jamais pu nous rendre dans un camping.
Par contre certains hôtels acceptent que l’on stationne sur leur parking, voire prendre une douche moyennant finances éventuelles ou prendre une chambre bien évidemment.
L’hôtel est lui aussi un choix difficile car nous ne voulons pas laisser le véhicule la nuit dans la rue et les hôtels avec parking gardé sont une denrée rare.
Nos lieux de stationnement sont soit en pleine nature, soit à proximité d’une habitation en demandant l’autorisation aux occupants, soit vers une église ou un poste de police. En dernier ressort, il reste les stations service.
Dans tous les cas, nous faisons en sorte d’avoir trouvé une place avant la nuit de façon à choisir de jour l’emplacement qui nous convient.

Chiens:
Les chiens errants sont un vrai problème surtout au Pérou, Bolivie, Argentine. Ils sont omniprésents en ville comme le long des routes, car très bien acceptés par la population. En général, ils ne sont pas agressifs et s’éloignent d’eux même. Mais en meute, ils sont incontrôlables et il vaut mieux s’éloigner ou faire beaucoup de bruit pour les chasser. Nous avons rencontré une jeune femme belge avec une balafre de 10cm au bras, et Martine elle même, qui adore les chiens, n’est plus tranquille depuis qu’elle s’est fait agressée une fois par 5 chiens dans une cour d’hôtel au Pérou et une autre fois par 8 chiens dans une station service en Argentine. Dans les 3 cas elle n’était pas accompagné de notre chien qui était resté à l’intérieur du véhicule.
Nous déconseillons de voyager avec son chien pour au moins 5 raisons:
-Il va passer l’essentiel de son temps à l’intérieur du véhicule pour éviter les problèmes avec ses congénères qui rodent partout.
-vous ne pourrez entrer dans les parcs naturels nationaux car, de même qu'en France, ils y sont interdits d'entrée.
-le passage des frontières est fastidieux et long par suite des documents demandés

-il faut prévoir de garder dans votre véhicule une cage de transport aux normes AirFrance, plus sévères que les normes Iata, pour le cas où vous devriez rentrer précipitamment en France.

Les aéroports en sont généralement dépourvus et elles sont difficiles à trouver sur place.

Ceci explique pourquoi nous avons un coffre sur le toit du véhicule.

-Si vous ne voulez pas perdre votre animal en cours de route aérienne, il faut éviter au maximum les escales avec changement d'avion. Seule Air France fait des vols directs au départ de Roissy, et uniquement sur ces 7 destinations: Cayenne, Rio, Montevideo, Buenos Aires, Santiago, Lima, Bogota. Ceci conditionne le parcours terrestre et restreint beaucoup les possibilités de gardiennage du véhicule. Pour notre part nous avons dû faire 2 allers-retours à Buenos Aires, car, entre autres, les douanes de Lima nous ont refusé une prolongation du permis d'importation temporaire du véhicule. Beaucoup de km pour rien et des changements de vols.

Pour information, le coût du transport d'un chien en soute pressurisé est de 75€ sur les territoires français et 200€ quelques soient les autres destinations Air France.


Pays visités (très partiellement):

 

-Guyane:
Nous n’y avons passé que 10 jours en attendant le container. Chaleur tropicale humide, un peu difficile à supporter quand on arrive de Métropole. Mais septembre est la bonne saison et il ne pleut pas. Cayenne n’est pas dépaysant, contrairement au reste du département. Une seule route dans cet enfer vert. Eau de l’atlantique boueuse n’incitant pas à la baignade.
Les plus:
Kourou, St Laurent du Maroni, le marché Hmong, les chutes de Fourgassié, la forêt amazonienne.


-Brésil:
Ambiance détendue.Pays et habitants attachants et sympathiques surtout au nord. La musique à fond et le foot sont leurs occupations favorites. Le parcours de la côte nord-est est souvent fastidieuse car peu variée; une succession de plages, de cocotiers et d’églises à l’intérieur doré, qui se ressemblent toutes. A la première, on s’émerveille, à la dixième, voire avant, on ne s’arrête plus pour les visiter. Le pays est immense et nous n’avons pu que l’effleurer, à notre grand regret.
De grands centres d’intérêts mais espacés par de longues distances.
Les plus:
Traversée de l’Amazone, Parc National des Lençois de Maranhenses, Jericoacora, Parc Chaparda Diamantina, l’Estrada Reale, Chutes d’Iguaçu, sans oublier les grands classiques Salvador de Bahia, Brasilia, Rio de Janeiro, la côte de Paraty

 

-Argentine:
Grand pays plus développé que bien des pays européens. C’est celui qui présente la plus grande variété de paysages. Le marasme économique est grand avec le blocage des importations et des devises. Espérons que le gouvernement nouvellement élu avec son Président Macri qui met un terme aux années Kirchner, trouvera la solution pour amener son pays au niveau qu’il mérite.
Les plus:
Chutes d’Iguaçu, Misiones, Esteros del Ibera, Péninsule de Valdes, ancienne route atlantique Ruta 1, Canal de Beagle, Fitz Roy, Perito Moreno et la Patagonie, Ruta 40, Bariloche et toute la Cordillère en général, Talampaya, le nord ouest argentin en général avec le salar de Arizaro et Antofalla, Buenos Aires.

-Chili:
c’est le plus développé des pays sud américains. Ici vous êtes en Europe de l’ouest, et donc comme en Europe de l’ouest, les relations sont plus froides; mais un sourire et tout s’arrange.
Les plus:
Torres del Paine, Chiloe et toute la Patagonie, Valparaiso, la région d’Atacama et le nord chilien.

-Bolivie:
En un mois et demi, nous n’avons pu visiter que le sud ouest avec ses merveilles que sont le Salar d’Uyuni et la Laguna Colorada. C’est le pays le plus dépaysant avec ses femmes dont la moitié a su ou pu garder ses habits traditionnels. Un vrai coup de coeur.
Les plus:
Tout le triangle sud-ouest, du sud Lipez à Santa Cruz et La Paz

-Pérou:
A l’ouest, une longue bande côtière désertique sur 3000km et 50km de large. A l’est les portes de l’Amazonie. Au milieu, la Cordillère des Andes, une succession de hautes montagnes et de profondes vallées. Impossible de passer d’une vallée à l’autre sans franchir un ou plusieurs cols entre 4000 et 5000m. La circulation est pénible et très stressante dans les grandes villes comme Lima avec ses très nombreux mototaxis qui s’infiltrent dans le moindre intervalle laissé libre. 
La partie la plus intéressante se trouve du coté de l’une des plus jolies villes d’Amérique du sud, Cusco et de son inévitable Machu Pichu. Et même pour les voyageurs qui ne sont pas « musée », celui du Senor de Sipan à Lambayque leur fera changer d’avis.
Les plus:
Le triangle Arequipa, Cusco, Titicaca, le parc national Huascaran, la route Cajamarca-Chachapoyas, le musée de Lambayeque, nage avec les tortues.

-Equateur:
Le plus petit pays visité. Nous n’y avons passé que 3 semaines alors qu’il mérite beaucoup plus. Vous y trouverez une Amérique du sud en miniature. Tous les paysages y sont représentés avec la côte pacifique à l’ouest, la cordillère des Andes au centre et l’Ama    zone à l’ouest. La chaine des volcans est une merveille et Quito incontournable.
Les plus:
Route des volcans, Laguna de Quilotoa, Mindo et ses oiseaux, Quito.

 

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193- Bilan "Pratique"

Bivouacs:
 -Télécharger « ioverlander », une application participative indiquant les bivouacs recommandés ou à éviter. Nous y avons ajouté quelques points.

Gps:
-Un Garmin simple Nüvi 54 à environ 130€ téléchargé avec les cartes Amérique du sud de Garmin, plus la carte Bolivie téléchargé sur « garmin.openstreetmap.nl » dont le mode d’emploi est décrit sur « wiki.openstreetmap.org »
L’écran de 5 pouces est une bonne taille pour l’utilisation voulue
-Un ipad 2 avec les 2 applications « Pocket earth » ( uniquement mac) et maps.me (existe pour mac et windows).
Pour les tablettes androïd l’équivalent de « Pocket earth" est « Osmand »
Ces 3 applications sont utilisables hors connexion à condition que la tablette soit 3G même si vous n’avez pas d’abonnement 3G, car alors il y a un gps à l’intérieur qui fonctionne grâce aux relais téléphoniques.
Nous utilisons essentiellement le Garmin car il est discret sur le pare-brise, très facile d’utilisation et aisément déclipsable à l’arrêt.  Les stations services sont indiquées de même que les hopitaux ce qui est un avantage car dans une situation de panique où le stress est maximal  il faut que la personne apte à conduire ne perde pas de temps à chercher le fonctionnement de l’appareil.
L’avantage de la tablette est le zoom avec les doigts qui permet d’obtenir un grand angle de vue et une vue très rapprochée avec un fin niveau de détails.L’application maps.me est complémentaire à Pocket earth car notamment, il y est indiqué le nom des rivières et des lacs.
-Nous avons également un gps Aventura « twonav.com » très efficace hors routes ou pour mes randonnées, mais un peu compliqué, peu diffusé, et très cher. Nous n’en avons pas eu besoin. Garmin est la marque la plus répandue, il est facile de s’en procurer un nouveau en cas de non fonctionnement, et de nombreux utilisateurs peuvent vous aider à résoudre un problème éventuel.

Suivi de route:
Tous les soirs, nous déclenchons une balise « Spot »  dont l’adresse internet est reliée à notre site internet, ce qui permet à tout un chacun et surtout à notre famille de savoir où nous sommes. On peut la déclencher pour appeler les secours. Il lui faut un emplacement bien dégagé vers le ciel, attendre 20’ et vérifier que les piles soient bien chargées. Malgré cela, certaines positions n’ont pas été enregistrées. Pour une meilleure efficacité en cas d’appel au secours, il serait préférable de passer à une balise de détresse PLB comme l’utilisent les marins.

Cartes papiers:
Celles ci nous ont donné satisfaction:
-Brasilien de Freytag et Berndt au 1/2 000 000 et 1/3 000 000 « librairie-voyage.com »
-Atlas de rutas Firestone Argentina en vente dans les stations service YPF
-Chile Atlas Copec dans les stations service Copec
-Chili Argentine Michelin au 1/2 000 000 édition 2013
-Peru Reise Know How au 1/1 500 000 édition 2011    lacompagniedescartes
-Bolivie Reise Know How au 1/1 300 000 édition 2011           idem
-Ecuador Reise Know How au 1/650 000 édition 2014            idem

Les cartes ITN sont à éviter, peu lisibles, peu fiables.

Guides:
Lonely Planet et Routard

Assurances:
-Responsabilité civile:
Nous sommes assurés à la Macif pour un autre véhicule et donc nous bénéficions de la couverture mondiale IMA pour 1 an. En principe il faut revenir en France au bout d’un an pour bénéficier à nouveau de 1 année. IMA couvre les frais d’hospitalisation et de rapatriement éventuels, mais pas les frais liés à la maladie. Ceux ci sont couverts pas la Sécurité Sociale sous réserve de passer moins de 6 mois à l’étranger. En principe on ne peut obtenir un traitement remboursable de plus de 6 mois. En pratique, et dans les deux cas IMA et SS, ceci ne nous gêne pas puisque nous faisons un retour en France avant la fin des 6 mois.

-véhicule:
Le véhicule est homologué VASP et donc peut bénéficier d’une assurance camping-car. Nous l’avons prise au cabinet Régis Marie, agent Allianz à La Mure en Isère. « assurances-marie.fr », comme beaucoup de voyageurs, car l’assurance couvre les pays de la carte verte plus les pays hors carte verte pendant 3 mois ( sauf USA, Canada). Les 3 mois débutent dès que l’on quitte un pays carte verte, ce qui signifie dès que le bateau quitte le quai en cas de transport par mer. Le véhicule est couvert pendant la traversée d’environ 1 mois plus 2 mois en Amérique du sud.
Pour couvrir la suite, nous avons fait appel au cabinet hollandais Alessie où nous avons obtenu une assurance au tiers pour toute l’Amérique du sud sauf la Colombie, ainsi qu'une partie de l’Amérique centrale. Le coût ne dépend pas de la valeur du véhicule puisqu’il s’agit de couvrir les frais adverses et non de son véhicule. Par contre l’assurance américaine de Pennsylvanie que le cabinet représente demande à voir l’état du véhicule à assurer et sa valeur, ce qui est logique.
Nous avons payé 826$ par année. Madame Alessie parle français. Depuis avril 2015, c’est une autre assurance américaine qui a pris le relais.
Notes:
-Mercosur: Les assurances peuvent être prises sur place à Buenos Aires. Elles ont l’avantage d’être meilleures marché, connues et rédigées en espagnol. Elles ont l’inconvénient de ne couvrir que le Mercosur et d’offrir des garanties moins importantes.
-Pérou: L’assurance ne nous a été demandée que au Pérou. La première fois nous avons réussi à discuter avec le policier qui nous a finalement laissé passer à moitié convaincu par nos documents rédigés en anglais. Afin d’éviter les ennuis, nous avons pris une assurance péruvienne. Les garanties sont dérisoires, le prix aussi.
-Equateur: un cas à part. Depuis janvier 2015, l’Etat équatorien a pris le contrôle de ce service auparavant confié à des assurances privées. Toutes les plaques d’immatriculation étant enregistrées par l’administration centrale, il est facile de contrôler que tous les individus ont bien assuré leurs véhicules et parallèlement d’avoir la main mise sur ce juteux commerce. Les plaques étrangères étant inconnues, vous ne pouvez obtenir d’assurance équatorienne. Situation en 2015, se renseigner pour 2016.

 

Gardiennage:

Nous avons laissé 2 fois notre véhicule au camping Bahia de Los Lobos à 85km et 1h15 de voiture de l'aéroport de Buenos Aires. Hangar à bateaux, couvert, sécurisé et patron sympathique. Lobos est une petite ville tranquille bien achalandée, tous commerces. Nous recommandons ce camping.

Liens utiles:
-un forum sérieux (c’est très rare) et gratuit sur yahoo; il suffit de s’inscrire à « lelien-amsud »
 « https://fr.groups.yahoo.com/neo/groups/lelien-amsud »
Il existe son frère jumeau pour l’Amérique centrale
« le-lien-amnordcentrale »

-Un groupe de voyageurs aux longs cours sur les routes du monde entier et auquel nous sommes adhérents. Vous pourrez y trouver d'autres informations sur l'AmSud
Camping Car sur les Routes de la Soie et du Monde 

 

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192- Bilan "Technique"

Au cours des 4 dernières années, nous avons passé 25 mois dans notre azalaï, et parcouru 135000km de la Mongolie et l’Asie centrale à l’Equateur en passant par l’Amazonie, la Patagonie et la Cordillère des Andes. Nous pouvons dresser un bilan de notre attelage.

Porteur

Toyota pickup HZJ79 acheté neuf à la Compagnie Saharienne à Périgueux en avril 2010 car les modèles occasions avaient tous de nombreux kilomètres au compteur et nos connaissances mécaniques sont très limitées. Nous avions hésité avec le land rover, mais les échanges sur les forums quant à la fiabilité du véhicule nous en ont dissuadé. En 2010 il s’agissait des 2 seuls modèles pouvant supporter une charge supérieure à 1 tonne.


Moteur 6 cylindres, 4164cm3 diesel norme Euro 3. Pas de turbo, pas d’électronique. Différentiels avant, arrière et central. 5 vitesses avec réducteur.
Modèle renforcé type Afrique:

suspensions renforcées, 2 réservoirs gasoil de 90 litres, climatisation manuelle, snorkell.
Nous avons ajouté moyeux avant débrayables, élargisseurs de voie avant 3 cm., blindages moteur et boite, préfiltre à gasoil, coupure moteur secrète, 5 jantes acier, pneus BF MUD en 235x85x16 pour Mongolie et BF AT 265x75x16 pour AmSud.

Ce véhicule est fidèle à sa réputation de fiabilité et de robustesse. Nous n’avons connu aucune panne en 135000 km. C’est un camion qui doit être conduit comme tel. Inutile de jouer sur le levier de vitesse en haute montagne, il faut choisir son allure et laisser monter l’engin car le manque de turbo se fait connaitre au dessus de 3000m. A très haute altitude, le moteur crache noir et quelquefois la 1ère vitesse voire les courtes peuvent être utiles. Mais le toy avance toujours quelles que soient les circonstances. Très bon outil pour grands voyageurs.
A altitude normale, sa vitesse de croisière s’établit à 80/85 kmh, ce qui est tout à fait suffisant pour voyager.
Le confort est correct sur route ou piste roulante, mais n’apprécie pas les petits obstacles comme les gendarmes couchés, très fréquents en AmSud, qu’il importe de prendre à vitesse très réduite. Le siège conducteur me convient, mais après notre voyage en Mongolie, nous avons installé un siège suspendu pour le passager.
N’étant pas mécanicien, nous avons adopté une conduite cool et fait régulièrement les révisions chez des concessionnaires Toyota. Nous n’avons jamais mis d’additifs et toujours pris le gasoil de meilleure qualité quand il y avait le choix, même si l’on sait que ce moteur Euro3 avale n’importe quel gasoil.
Nous avons toujours un filtre à huile et des filtres à gasoil d’avance, achetés en France au départ, même si en Amsud, ces éléments se trouvent assez facilement car ils sont identiques à ceux des Toyota Prado en Argentine et Chili. Le HZJ79 est vendu uniquement en Bolivie, en version essence et à destination des forces de sécurité.
Sur les 66700 km parcourus en Amsud, nous avons consommé 9132 litres de gasoil, soit une consommation moyenne de 13,7 aux 100km. Ceci est un peu plus que les 12,3l consommés sur notre précédent voyage de 34000km en Asie Centrale mais s’explique par les nombreux cols jusqu'à plus de 5000m que nous avons franchis.

 Cellule

Modèle Azalaï fabriqué, monté posé par PSI à Martigues.
Cellule monobloc en matériaux composite - résine polyester renforcée de fibre de verre- isolation polyuréthane 15mm, finition gelcoat blanc.
Toit relevable articulé sur charnière avec ouverture assistée par vérins à gaz.
Dimensions porteur+cellule : 518 x 197 x 235 cm, Poids cellule à vide environ 600 kg. Poids total à vide 2600kg. Carte grise VASP camping car 2 places, réservoirs d’eau 80l + 40l.
Voir les caractéristiques complètes sur le site www.psi-azalai.com
Nous avons ajouté une plaque de cuisson Wallas  fonctionnant au gasoil comme la chaudière Eberspächer, afin de ne plus dépendre des différents modèles de bouteilles de gaz notamment en Amsud.
Nous avons également demandé
-une porte arrière en deux parties, ce qui s’est avéré extrêmement pratique pour éviter que n’importe qui monte dans la cellule et que notre chien s’évade
-une séparation cabine sur charnière utile pour fermer complètement l’accès à la cellule si besoin
-un projecteur extérieur à led à l’arrière
-un hublot ouvrable sur la porte arrière
-une camera de recul encastrée
-deux hauts parleurs dans la cellule
-une prise 12v
Après plus de 2 ans et 135000 km passé en compagnie de cet ensemble, de la Mongolie à l’Equateur en passant par l’Asie centrale, l’Amazonie et la Patagonie, nous pouvons louer son efficacité tant sur le plan du porteur que de la cellule.
Petit à l’extérieur et grand à l’intérieur, avec deux soutes externes pour stocker tout le matériel technique.
L’ensemble est en très bon état et le véhicule est prêt à repartir.

Remarques sur la cellule:

-Conception : très satisfaisante pour 2 personnes . Possibilité de dormir avec suffisamment d’espace avec le toit fermé en cas de vent fort, de grand froid ou de pluies abondantes. Pas de problème d’étanchéité. Le toit fermé isole également du bruit et le gain en température est conséquent. Volumes de rangement largement dimensionnés et nous n’avons jamais manqué de place à l’intérieur, ni à l’extérieur.

-lit au plafond: le treuil de 50kg de charge s’est révélé insuffisant et a cassé. Nous l’avons remplacé par un treuil prévu pour 100kg ainsi que psi le fait maintenant.
L’une des roulettes supportant le lit s’est détachée. Nous l’avons vissée et collée et le rivet qui tenait la sangle de sécurité a été remplacé par une bonne vis. Depuis nous n’avons plus de problème.
Le matelas est confortable.
Les cordes de levage du lit ont tendance à se détendre avec les secousses, abaissant le lit de quelques millimètres. Ceci n’est pas important mais suffit à faire reposer le coin arrière droit du lit  sur le sommet du placard à vêtements, d’où une usure par frottement sur quelques cm2.

-La fermeture verticale de la porte du grand placard à vêtements qui s’ouvrait sur piste, a été remplacée par une fermeture sauterelle horizontale. Très efficace.

-Wc sog, eau: pas de problème

-Plaque wallas: nous l’avons fait réviser à Buenos Aires par le représentant de cette marque, car elle se mettait en défaut. En fait un bouchon s’était formé dans le fin conduit qui amène le gasoil directement du réservoir du véhicule à la plaque. Il est bon d’avoir en réserve un filtre et une bougie, l’échange en étant très facile, lors d’un nettoyage annuel recommandé. Pièces détachées en France chez atmbmarine.com, Distributeur Wallas en Amérique du Sud: Union Tecnica SA, Laprida 623 B1642FRM, San Isidro, Buenos Aires.
Nous avions emmené à toutes fins utiles un réchaud Camping gaz, qui avec ses 3kg de butane nous a bien dépanné. Par contre, si les points de rechargement en gaz propane sont assez nombreux, nous n’en n’avons pas vu en butane dont les propriétés sont différentes. Il est en principe interdit de mettre du propane dans des récipients prévus pour du butane. Si, en désespoir de cause vous le faites, il faudra ne le remplir que partiellement car la pression du propane est supérieure à celle du butane.

-Verins d’ouverture-fermeture du toit: Après un millier de fois d’utilisation ils ont manifesté des signes de faiblesse. Nous venons de les remplacer. Il serait désagréable de ne plus pouvoir maintenir le toit ouvert, aussi nous conseillons de les changer avant de partir pour un long voyage. Coût: 35€ pièce.

-Chauffage eau-chaude Eberspächer Hydronic au gasoil: la chaudière est placée sous le véhicule pour des raisons de bruit et de sécurité. Elle est étanche et prévue pour franchir les gués.
Le problème rencontré en Argentine est un fil d’alimentation électrique qui faisait masse et l’empêchait de démarrer. Problème résolu.

-Electricité: nous n’en n’avons jamais manqué grâce à notre panneau solaire de 100W et au fait de rouler presque tous les jours.

En résumé, nous ne pouvons que recommander cet attelage.

 

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