63-Tonte

A Porvenir un ferry permet d'accéder en 2h30 à Punta Arena par le détroit de Magellan. C'est en nous dirigeant sur Porvenir que nous passons à coté de  l'Estancia Josefina où sont présents des moutons tondus et non tondus.

Martine demande l'autorisation de voir la tonte, ce qui nous fut accordé sans problème.

A l'intérieur de ce grand hangar, s'affairent une quinzaine de personnes, chacune occupée à effectuer une partie du travail.

Les moutons sont rassemblés dans de petits box par groupes d'une dizaine.

Les tondeurs professionnels viennent les chercher chacun leur tour en les empoignants vigoureusement pour les mettre sur le dos et les trainer sur le lieu de tonte. ils sont alors tondus avec méthode, l'important étant d'obtenir un lainage d'un seul tenant et ce, le plus rapidement possible.

Pour ce faire, ils commencent par les pattes arrières et remontent vers la tête de l'animal. 

La toison est ensuite roulée puis mise dans un sac plastique où une fois le sac rempli de 65 peaux, il sera compressé à l'aide d'un genre de pressoir en bois. Une peau pesant en moyenne 3.5 à 4 kg, les balles plastiques pèsent environ 250 kgs. 

Dans cette estancia, 9000 têtes sont rassemblées qui seront tondues en 9 jours, soit 1000 tontes par jour, ce qui est pour le moins impressionnant.

Mais nous n'avions pas dit notre dernier mot et Martine a sorti sa carte maitresse, à savoir Farouche, et là, ce sont eux qui ont été intrigués par ce petit chien de berger. Le berger des Pyrénées est le plus petit chien de berger et sa taille les a laissés perplexes. 

1 commentaires

64- Terre de Feu

Plusieurs tribus dont les "Yamanas" habitaient tout au sud de la Patagonie bien avant l'arrivée des européens. Ces iles inhospitalières ne présentant pas beaucoup d'intérêts, il furent laissés tranquilles jusqu'au XIXème siècle où les passages maritimes du canal de Beagle et du détroit de Magellan devinrent une possibilité de route commerciale. Dès lors, les éleveurs de moutons et les épidémies les extérminèrent et aujourd'hui, il ne reste qu'une seule personne vivante reconnue comme "Yamana".

Les femmes et les hommes avaient les même droits et tous les biens étaient partagés à parts égales. 

Ces individus vivaient nus car l'humidité, la pluie, la neige, le froid, ne permettaient pas de sécher les vétements. Pour se protéger, ils s'enduisaient de graisse et se recouvraient d'une peau de bête. Ils vivaient toujours à coté d'un feu nécessaire à leur survie, aussi bien dans leurs petites cabanes semi-sphériques à demi enfoncée dans le sol, que sur leurs embarcations. 

C'est en apercevant tous ces nombreux feux que les découvreurs appelèrent cet endroit "Terre de feu".

Ces photos proviennent du Musée Salésien de Punta Arenas et du petit musée Yamana de Ushuaia.

Une Mission salésienne était installée à Rio Grande et les Missionnaires  Salésiens firent de leur mieux pour préserver l'héritage de ces peuples en les protégeant des "envahisseurs".

On peut voir dans l'hopital de Puerto Natales et celui de Punta Arenas, une photo d'une partie du  groupe de 30  indigènes qui furent exposés comme espèce zoologique au Jardin d'acclimation de Paris entre 1870 et 1930! 

 

 
1 commentaires

65- Chocolat

Un clin d'oeil à nos amis suisses avec cette chocolaterie réputée de Punta Arenas, ouverte en 1870 et encore tenue par la famille Baeriswyl de Fribourg, qui propose des chocolats façon suisse.

1 commentaires

66- Eberhard

C'est à Porto Consuelo, en 1870, que l'allemand Hermann Eberhard eût le premier l'autorisation du Gouverneur de Patagonie chilienne d'établir une estancia.

C'est encore aujourd'hui ses descendants qui lui succèdent dans ce qui est devenu un lieu historique.

La tradition de l'élevage des moutons et des vaches se perpétue et nous avons pu assister au marquage de la traçabilité à l'oreille des veaux.

Par contre nous n'avons pas assisté à l'abattage des moutons, ce qui ne nous a pas manqué. 

La petite anse de Consuelo, à quelques kilomètres au nord ouest de Puerto Natales, sert aussi d'abri aux marins venus gouter aux joies des mers patagones et ce jour là, trois voiliers  étaient au mouillage.

0 commentaires

67-Torres del Paine

Le parc national "Torres del Paine": une vraie merveille, quelle que soit la méteo; je vous laisse juge.

Les tours ne sont pas très hautes puisqu'elles culminent à 2800 mètres, et le plus haut sommet du massif, le Cerro Paine Grande, à 3000 m. Mais ce qui procure cet étonnement de voir surgir ce massif aux pans verticaux est le fait que nous soyons à 130 mètres d'altitude. Nous avons ici le même dénivellé qu'entre la vallée de Chamonix à 1000m. et l'aiguille du midi à 3842m. alors que nous sommes pratiquement au niveau de la mer.

Le ciel n'est pas toujours bleu et ceci met encore mieux en valeur toutes les nuances de couleurs qui teintent les tours et leur environnement.

3 commentaires

70- Paso Raballo

La "Ruta 40"
La "Ruta 40"

Pour aller au Chili depuis El chalten, il faut emprunter sur 500 km la mythique "Ruta 40" qui est à l'Argentine ce que la "Route 66" est aux Etats Unis ou la "Carretera Austral" au Chili.

C'est une route isolée, traversant des paysages désolés, qui coure à l'ouest de l'Argentine, tout le long de la Cordillère des Andes.

Les rencontres sont rares voire inexistantes sur certains tronçons de plus de 100 km où il n'y a pas âme qui vive et il vaut mieux ne pas tomber en panne.

Mais la grande Aventure avec un grand A est maintenant releguée aux oubliettes car les 2/3 de la route en ripio sont goudronnés et donc les soucis moindres. 

Nous quittons la routa 40 à Bajo Caracoles pour prendre la piste menant au chili par le Paso Raballo.

Une seule maisonnette pour le poste police-douane argentine tenu par un seul fonctionnaire dont on se demande s'il a bénéficié d'une promotion ou d'une sanction, car si l'environnement est magnifique, il est aussi complètement isolé à 800 m. d'altitude.

Il pourra éventuellement rendre visite à ses confrères chiliens à 10 km de là, eux qui ont droit à trois maisonnettes.

C'est ainsi que l'on se retrouve à Cochrane d'où nous descendons plein sud vers Tortel à 125 km et 3 heures de piste de là pour voir ce village au bord de mer où l'on circule à pied sur des passerelles en bois.

Las, la pluie nous accompagne et arrivé sur place à 13h. on nous indique que la route de retour risque d'être coupée à 15h. pour un nombre indéterminé de jours suite aux orages. 

La visite se réduit à sa plus simple expression et après un petit repas, nous reprenons la "carretera austral" pour revenir sur Cochrane.

Nous regrettons d'autant plus ce retour que le village O'Higgins, 100km plus loin, est le point extrème atteignable au sud du Chili.

2 commentaires

71- Carretera Austral

Depuis Tortel le 1er février nous n'avons vu le soleil que 2 jours qui nous a permis de voir Puerto Bertrand et de visiter la"Cathédrale de marbre" à Puerto tranquilo.

Puerto Bertrand n'est qu'un tout petit lieu de villégiature pour les amoureux des grands espaces sauvages, et Rio Tranquilo, une étape au bord du lac Général Carrera, à cheval sur le Chili et l'Argentine,le plus grand lac d'Amérique du sud après le Titicaca.

A noter que contrairement au Leman qui a la même appellation des deux cotés de la frontière, ce lac prend le nom de lac Buenos Aires en Argentine.

Trois kilomètres avant Puerto Tranquilo, des rochers se sont détachés de la paroi de la montagne de marbre et sont tombés dans le lac.

Une courte balade en barque permet d'aller les voir de plus près et se glisser dans les anfractuosités.

A Coihaique, nous avons assisté à une sympatique soirée de danse folklorique chilienne.

La route "Carretera austral" pousuit son cours vers le nord; il s'agit d'une route en terre avec souvent des passages de grosse tôle ondulée et bourrée de nids de poules. Mais ne  nous plaignons pas, cette route voulue par le général Pinochet en 1975 pour desservir le sud du pays n'a été terminée qu'en 1996. Elle relie sur 1200 kms O'Higgins au sud de Tortel où nous n'avons pu aller à cause des inondations et Puerto Montt. A partir de là c'est la "Transaméricaine" qui prend le relais jusqu'en Alaska. Quelques rares tronçons de la Carretera sont en cours de goudronnage.

Nous traversons des végétations luxuriantes, mais, à cause de la météo, nous ne pouvons profiter des vues sur les  montagnes enneigées. Nous décidons néanmoins de faire l'aller retour de 70 kms vers Puerto Cisnes pour vérifier les statistiques météo qui disent qu'ici il pleut 320 jours par an. Il pleuvait bien ce jour là, de même qu'un peu plus haut à Puyuhuapi et jusqu'à La junta où nous sommes parvenus le 7 février. Il y avait tant de cascades qui coulaient  des montagnes que l'on avait l'impression que celles ci pleuraient.

1 commentaires

72- Rodeo

A La Junta, nous avons pu assister à un concours de rodeo de qualification pour le concours national. Pas un rodeo où il faut rester sur l'animal le plus longtemps possible, mais un rodeo représentant le travail des gauchos, c'est à dire amener l'animal à l'endroit voulu.

Le samedi avait lieu les éliminatoires et le dimanche la finale.

Le concours a lieu dans une enceinte circulaire à l'intérieur de laquelle est installée une petite enceinte ovale.

D'après nos constatations, le taureau d'environ 3 ans, est laché dans la petite enceinte où les deux gauchos à cheval - ils vont toujours par paire- doivent lui faire faire 4 tours dans le sens des aiguilles d'une montre, un gaucho le poussant pour le faire avancer, l'autre le collant contre la paroi. Le travail se fait uniquement avec les chevaux, aucun instrument n'est utilisé.

L'animal est ensuite poussé dans la grande enceinte. Les gauchos doivent l'emmener à l'autre extrémité pour le faire stopper à l'endroit voulu, puis demi tour pour exécuter la même chose en face et une troisième fois sur la première extrémité.

Les calculs se font par points.

Les 4 premiers tours et la sortie de la petite enceinte: 1 point.

L'arrêt de l'animal aux extrémités: 3 points pour le 1er arrêt, 2 points pour le suivant et 1 point pour le dernier.

Si l'animal ne s'arrête pas: moins 2 points.

En cas d'ex-aequos, on recommence.

La bête est plus ou moins vive et il arrive qu'un taureau saute par dessus les barrières; une autre taureau prend alors le relais. 

Les 2 gauchos vainqueurs auront droits à la bise des reines locales et à exécuter une danse floklorique avec elles.

Ces démonstrations nous ont permis de voir l'habilité des cavaliers et le remarquable travail des chevaux dont les qualités sont mises à rude épreuve. Après un départ au galop, ce sont eux qui poussent le bétail avec leur poitrail et s'arrêtent nets au bout de l'enceinte, avant de repartir à toute allure.

Journées fort intéressantes, d'autant plus que le soleil est revenu petit à petit.

On notera que ces gauchos ne sont pas forcément des professionnels mais des amateurs exercant leur passion.

 

0 commentaires

73-Chevaux et cavaliers

Même un néophyte en équitation comme moi ne peut s'empêcher d'admirer les prouesses des cavaliers et de leurs montures.

0 commentaires

74- Pumalin

Le volcan Chaiten
Le volcan Chaiten

La petite ville de Chaiten et dominée par le volcan du même nom endormi depuis plus de 10000 ans.

Son éruption pendant 1 mois en 2008 couvrit la ville et les alentours de cendres, à tel point que le gouvernement envisagea de déménager la ville un peu plus loin. Mais des habitants refusèrent et la ville est toujours là, portant les cicatrices de l'éruption.

Le volcan est toujours actif, en alerte orange, et l'on voit très bien le panache de fumée qui s'en dégage. Un sentier grimpe le long de ses flancs, mais nous n'irons pas jusqu'au bord du cratère. Sur ses pentes, ce ne sont que des troncs d'arbres brulés non par le feu, mais la chaleur qui s'est abattue sur eux, produisant un spectacle de désolation.

Depuis Chaiten,  trois traversées en ferry sont nécessaires pour atteindre Puerto Montt, terme de la carretera austral. Ces courtes croisières de 1/2 heure et 3 heures permettent de se glisser dans des fjords entourés de sommets enneigés en traversant le parc Pumalin. 

Ce doit être un peu semblable à la Norvège, n'est ce pas, François?

Cette région contient une forêt d'alerces,  arbre imperméable et presque indestructible qui fait partie des plus anciens et des plus gros du monde. Certains specimens sont vieux de 4000 ans et peuvent atteindre 40 à 60 mètres de hauteur. Les alerces sont maintenant protégés car il ont failli disparaitre à cause de leurs qualités, servant de bois d'oeuvre et de bardeaux sur les maisons chilotes( de l'ile de Chiloé)

Paysages fabuleux, temps magnifique, nous quittons la carretera austral par la grande porte.

0 commentaires

75- Cyclistes

Un coup de chapeau aux nombreux cyclotouristes, plus d'une centaine, que nous avons croisé ou doublé sur les routes patagones. Faire du vélo sur la pampa argentine est déjà tres difficile avec un fort vent latéral quasi permanent, mais sur la carretera austral c'est encore autre chose. Non seulement les "routes" sont en terre recouvertes de caillasses ou de graviers, mais elles sont ponctuées de milliers de nids de poule et de toles ondulées. Alors si vous y ajoutez la pluie battante et le fait que vous pouvez rouler plusieurs dizaines de kilomètres sans trouver un abri, alors là, on peut tirer son chapeau.

Nous avons le cas, tout au sud , se dirigeant vers Tortel, d'un couple avec leurs deux enfants d"environ 6 et 10 ans. La maman montait un vélo auquel etait soudé le cadre et la roue arrière du vélo du petit, ce qui en faisait un vélo à trois roues. Le papa avait le vélo du fils attelé au sien et auquel était lui-même attelée une remorque. Vous y ajoutez les sacs accrochés aux vélos et vous aurez une petite caravane bien complète. Mais le plus incroyable c'est qu'il pleuvait à verse depuis deux jours et que cela allait continuer. Et dans la zone où nous les avons croisé avec le sourire, le prochain abri était à environ 30 kms.

Nous avons pu rencontrer à La Junta Marc et Adeline, un jeune couple français bien sympatique avec un historique à faire pâlir d'envie bien des cyclotouristes: ils ont quitté la France voilà 3 ans sur un tandem et terminent leur tour du monde en septembre 2014. Ils ont effectué leur tour d'ouest en est via Russie, Mongolie, Chine, Asie du sud est, Australie Nouvelle Zelande, Amerique du nord et centrale, pour se retrouver ici en Amérique du sud.

Quand on sait que leur attelage avec les bagages pèse environ 90 kgs, qu'il a fallu parfois le pousser ou le tirer  sur la carretera austral sur plusieurs kilomètres, on ne peut qu'être admiratif.

Leur site: http://letandemetlavie.blogspot.fr/

0 commentaires

76- Chiloé

Chiloé est une ile d'à peu près la taille de la Corse, à 20 minutes de ferry à l'ouest du continent. Chiloé est un mélange de Bretagne par ses côtes découpées et de Normandie par ses vertes collines où paissent vaches, moutons et chevaux. Mis à part les mois de janvier et février, l'ile est connue pour son humidité persistante car il y pleut, parait il, 6 jours sur 7 ; ( non, non, ça n'est pour cela que j'ai dit que Chiloé me faisait penser à la Normandie!).

Mais, chance ou pas, nous n'avons vu qu'un grand ciel bleu ( oui, oui, comme en Normandie).

L'ile est un peu un monde à part dans le Chili, et on ne s'y sent pas du tout dépaysé, ni par ses paysages, ni par ses habitants, ni par ses coutumes. 

Nous y étions pour les fêtes du 15 février qui ressemblent à s'y méprendre à nos fêtes du 15 août, avec kermesses, fêtes populaires et danses folkloriques.

Mais Chiloé est surtout connue pour ses quelques 150 églises en bois dont 16 sont classées au Patrimoine mondial de l'Unesco. Nous en visiterons 4 dont celle d'Achao, la plus vieille de l'ile (1740) et celle de Castro, la capitale de l'ile, dont l'intérieur tout en bois est magnifique.

L'ile vit toujours essentiellement de la pêche mais de plus en plus par les nombreux élevages de saumon et de coquillages qui parsèment les rivages de l'ile, ce qui n'est pas sans conséquences sur l'environnement maritime.

2 commentaires

77- Region des lacs

Volcan Lanin
Volcan Lanin

Depuis Puerto Montt au Chili,c'est une succession de lacs qui nous attend.  Le paysagre est très vert à l'ouest de la Cordillère coté Chili, beaucoup plus sec à l'est, coté argentin; la température remonte également pour atteindre les 27 à 29° en ce mois de février qui correspond à notre mois d'aôut.

Mais ce qui fait la beauté de toute cette région sur des centaines de kilomètres, ce sont ces majuestueux volcans aux cîmes enneigées dont certains comme le volcan Osorno ressemble à un parfait cône de sucre glace. Il domine du haut de ses 2660mètres Puerto Varras au bord du lac Lanquihué. La route permet d'y monter jusqu'à 1100m.où nous avons trouvé le brouillard.

Au col Cardenal Samore, frontière Chili-Argentine, la route traverse un paysage de cendres et d'arbres brulés par la dernière éruption du volcan Peniuhe en 2010, et le lac au sommet du col est d'un beau gris cendré, au sens propre du terme. 

San Carlos de Bariloche que tout le monde appelle avec un brin d'envie Bariloche ( prononcez Barilotché) est l'une des destinations phares en Argentine. Au bord du lac Nahuel Huapi de la taille du lac Léman, cette ville très cosmopolite est le lieu de rendez vous aussi bien des jeunes et moins jeunes du monde entier, voyageant sac au dos  que de fortunés argentins qui batissent là des maisons de rêve. L'un des hotels mytiques est le Llao-Llao du nom éponyme de ce lieu magnifique.

Plus loin, la superbe traversée de la vallée du lac Traful nous amène au bord du lac Lacar au bout duquel se se situe la petite ville de San Martin de Los Andes, un Bariloche en miniature en beaucoup moins bling-bling. 

De tours en détours, la ruta 23 nous conduit vers d'autres lacs dont le Huechulafquen et le lago Aluminé dont nous effectuons le tour parmi les arbres araucarias. Nous sommes ici en territoire Mapuche, ce groupe ethnique originaire du Chili repoussé en argentine par les espagnols et cantonné dans cette région. Le lac est dominé par le volcan endormi Batea Mahuida où nous pouvons aller facilement au bord de son cratère pour un panorama de carte postale sur 360°.

0 commentaires

79- Carqueque

De Malargüe sur la ruta 40 en Argentine, nous décidons de retourner au Chili par le chemin Carquèque dont le point le plus haut est à 2850m. d'altitude. Les paysages sont magnifiques des 2 cotés de la frontière située à 2400 m.surtout coté argentin. Avant de parvenir au col Carquèque, nous nous sommes demandés vu l'état et l'étroitesse de cette "route" de montagne si elle menait bien à une douane internationale. Il y plusieurs pistes qui permettent de passer d'un pays à l'autre, mais sans douane, ce qui n'arrange pas nos affaires puisque que l'on se retrouverait ainsi clandestin sans le vouloir. Mais des motards croisés ainsi qu'un berger nous confirment bien que douanes il y a. Toute neuve coté chilien, ouverte depuis le 13 décembre 2013 et uniquement l'été jusqu'au 30 avril 2014. Six fonctionnaires chiliens attendent sagement les hypothétiques voyageurs. Etant récemment investis dans leurs fonctions et ne voyant pas tous les jours des français qui plus est avec un chien, c'est plus d'une heure trente qu'il leur a fallu pour nous autoriser à passer alors que nous étions leurs seuls "clients". Les deux fonctionnaires argentins avaient réglés la sortie en  vingt minutes, après avoir rempli le précieux document d'exportation de notre véhicule. Mais les formalités chiliennes sont toujours compliquées pour le chien.Il faut un certificat de bonne santé de moins de huit jours et une autorisation administrative qui s'obtient au service du ministère de l'agriculture  et de la santé animale :le SAG au Chili, le SENASA en Argentine, présents uniquement dans certaines grandes villes. 

De plus, la fouille des véhicules est systématique car aucun produit frais n'est autorisé à entrer au Chili: viande, fruits, légumes, produits laitiers. Lors de notre deuxième entrée au chili, l'agent chargé du controle avait même soulevé le lit et ouvert la cuvette des wc. 

Après les quelques jours passés dans les coins reculés d'Argentine, le retour au Chili nous ramène très rapidement à la vie moderne: circulation importante, très nombreux poids lourds, autoroutes, bruits, pollution. Autant le coté ouest de l'argentine est désertique, autant cette partie du Chili à 100 kms de Santiago est occupé par les cultures, les usines et les maisons. Un petit tour à Santa Cruz sur la route du vin, une visite à Pomaire réputé pour ses poteries ( que nous trouvons très sommaires) et nous voilà bientôt à Santiago.

0 commentaires

80- Santiago

Palais de "La Moneda"
Palais de "La Moneda"

Nous n'avions pas l'intention de passer à Santiago, capitale de six millions d'habitants car visiter une grande ville nécessite de marcher, prendre des transports en commun, entrer dans des musées et autres lieux publics et avec un chien, voilà trois bonnes raisons de ne pas y aller. En effet, il est difficile d'y circuler, presque impossible de se garer surtout vu la hauteur de notre véhicule, et le stationnement du véhicule par 30° nécessite de laisser des fenêtres ouvertes pour le chien, ce qui n'est pas très idéal question sécurité. 

Mais voilà, nous devons aller à Santiago pour obtenir le précieux CZI, Certificat Zoosanitaire International, auprès du SAG. Et il se trouve que le SAG à Santiago est en face du palais présidentiel, "la Moneda". Nous voilà donc en plein centre ville, à la recherche d'un vétérinaire et du SAG. Nous ne prendrons que quelques photos en roulant, ce qui laissera le lecteur assidu que vous êtes sur votre faim.

Etant en ville nous en profitons pour rechercher les bureaux d'Air France qui ne sont pas à l'aéroport où Air France dispose seulement d'un centre d'appel, mais à l'autre bout de la ville dans le très moderne quartier "Providencia" où se trouvent les plus grandes marques internationales de design, de vetements et autres. La vue depuis le 9ème étage d'un très bel hotel est absolument superbe sur Santiago avec les Andes en toile de fond.

Santiago a un avantage sur d'autres grandes villes, on y roule très bien, notamment grace à l'avenue o'Higgins qui traverse la ville de part en part sur 2 fois 4 voies avec circulation séparée des bus et taxis sur les 2 voies les plus à droite. Les cyclistes ont leurs voies réservées sur le large terre plein central au milieu de la verdure. 

Compte tenu du sinistre passé très récent du Chili sous la dictature Pinochet de 1973 à 189, nous ne pouvions quitter Santiago sans aller voir le "Parc pour la paix" légèrement excentré. Il s'agit de la "villa Grimaldi" transformé en lieu du souvenir et des droits humains.Ici furent emprisonnés et torturés quelques 4500 prisonniers politiques et 266 exécutés. On estime à 35000 le nombre de personnes torturés et 3000 "disparus" lors de ces 17 terribles années de dictature. 

 
0 commentaires

81-Valparaiso

Valparaiso
Valparaiso

Valparaiso! 

En entendant ce nom résonner à nos oreilles, on est déjà en voyage à l'autre bout du monde. On imagine tous ces grands voiliers et ces bateaux qui sillonnent le globe s'amarrer dans ce port, débarquant une horde de marins chantant et foncant vers les rues les moins fréquentables de la ville.

Bon, mais ça c'est vraiment de l'imagination, car nous n'avons vu sur les quais que des containers bouchant le paysage maritime et point de marins remarquables à l'horizon.

Mais Valpo, comme les gens l'appellent affectueusement,  est une ville bien sympatique qui a reçu les honneurs du classement au Patrimoine mondial de l'Unesco. 

Batie sur plusieurs collines plongeant vers la mer, c'est un dédale de rues où il fait bon déambuler pour peu que vous ayez de bonnes jambes. 

Heureusement il y a 15 ascencores ( funiculaires) brinquebalants construits entre 1883 et 1916 qui partent à l'assaut des cerros(collines) et de leurs rues sinueuses.

Le hasard a voulu que nous arrivions à Valparaiso un week end, jours où les rues sont désertées. Nous pûmes ainsi faire un tour de ville en voiture, notamment dans la rue Alemania d'où l'on a une superbe vue sur la ville et nous garer au beau milieu du cerro Alègre sur la place San Luis, qui avec le cerro Conception sont au coeur du quartier touristique de Valparaiso.

Nous y avons déniché un restaurant français, "le filou de Montpellier" qui nous a permis de reprendre goût à la nourriture, car, coté cuisine, si le Chili dispose de presque tous les produits que l'on puisse désirer, les chiliens ne savent pas les accomoder, ou alors il faut aller dans des restaurants de grand standing.

Les rues sont très raides et bordées de demeures du XIXéme, souvent couvertes de tôles de zinc peintes, qui maintenant sont de plus en plus transformées en cafés ou restaurants.

Une jeunesse un peu bohème parachève le tableau, au sens propre comme au figuré.

L'ambiance dans ces quartiers nous est parue très plaisante, et on a assez aimé.

Au nord et contigüe à Valparaiso, ce sont Vina del Mar et Renaca, suivi de Con-Con.

Là l'ambiance est complètement à l'opposé et nous nous retrouvons comme dans le sud de l'Espagne avec des tours et immeubles récents occupant tout le littoral, ce qui n'empêche pas d'y trouver de petits ilots rocheux  à quelques mètres des habitations sur lesquels s'ébattent pélicans et lions de mer.

 

3 commentaires

82- Aconcagua

L'Aconcagua
L'Aconcagua

Pas de triomphalisme, nous n'avons pas gravi les 6962 mètres del'Aconcagua. Nous sommes allés seulement à la pancarte. Mais revenons un peu en arrière, à valparaiso.

Nous avons rencontré un couple de basques de St Jean Pied de Port voyageant en landcruiser qui y étaient le même dimanche que nous. Ils s'étaient garés 500 mètres plus bas le long de la place Echauren à coté du marché du port. Leur surprise au retour d'un restaurant fut de trouver une vitre arrière brisée et la quasi-totalité de leurs affaires disparues. Une dame présente leur a dit qu'elle n'avait rien pu faire car les brigands l'avaient menacée d'un couteau. Bien entendu le gardien de parking avait lui aussi disparu. Ils ont été victimes d'une incivilité comme on dit maintenant en France et leur ressenti de Valparaiso n'est pas le même que le notre.

Comme quoi notre perception d'une ville peut varier du tout au tout en fonction des événements vécus.

La route qui mène en Argentine passe par Portillo à  2900 mètres. 

Portillo où se sont déroulés les championnats du monde de ski en août 1966. Je venais d'avoir 16 ans, des idées de voyages plein la tête et voila l'équipe de France à l'autre bout du monde. La grande équipe, celle des Killy, Goitschel, Famose, Perillat et autres, celle qui a raflé lors de ces championnats 16 médailles sur 24  et qui renouvella ses exploits aux J.O. de Grenoble en 1968. 

C'est donc avec un intérêt tout particulier que nous parvenons à Portillo.

Déception! Tout Portillo tient dans un mouchoir de poche: un grand immeuble -l'hotel Portillo- et 5 maisonnettes. Le nombre de remontées est inférieure à 10 pour un dénivelé maximal de 700 m. Lorsque l'on connait nos domaines skiables en France, on reste sur notre faim.

Peu après Portillo, un tunnel de 3km puis un poste de douane chilien, mais uniquement pour ceux qui entrent au Chili. Le poste de douane principal est 15km plus loin, en Argentine, où les deux polices chiliennes et argentines partagent le même bureau. Le passage est assez fastidieux car beaucoup de monde, mais pour une fois ordonné, car on ne descend pas des véhicules; on doit suivre la file et attendre son tour.

Comme d'habitude, suivent la douane pour l'exportation puis l'importation temporaire du véhicule et le Senasa ( le Sag au Chili) pour le contrôle des papiers du chien.

Enfin nous pouvons nous diriger vers le parc de l'Aconcagua. Un presque 7000 valant, aux dires des alpinistes, un petit 8000 himalayen. Ce n'est donc pas pour nous. Surnommé "le toit des Amériques", ce sommet volcanique a été gravi pour la première fois par l'alpiniste italo-suisse Mathias zurbriggen 1897. Pour atteindre le sommet, avec le temps d'acclimatation, il faut compter 2 semaines.

La route poursuit sa descente en passant devant la curieuse, mais pas spécialement jolie, formation géologique dénommée le "Pont de l'Inca", puis "Les Pénitents" pour arriver à la petite ville d'Uspallata à 1900 m. une oasis perdue au milieu de ce monde très minéral.

 
0 commentaires

107- Atacama

Valle de la luna
Valle de la luna

 San Pedro de Atacama est une petite ville de 5000 habitants, mais les touristes s'y pressent car, outre le fait qu'elle soit très mignone avec sa petite place ombragée, son église en adobe du XVIIème et ses quelques rues commerçantes, elle est le point de départ des excursions autant du coté chilien que bolivien. Et l'Argentine n'est qu'à 150km.
De plus la ville est facilement atteignable grâce à l'excellent réseau routier chilien. Le volcan Licancabur la domine du haut de ses 5916m.
Comme partout, les chiens ont envahi les rues et la place centrale, mais, comme partout, ils ne sont pas agressifs. A la sortie de la ville on peut aller voir ce qui reste de la Pukara de Quitor d'où l'on domine la ville et le plat désert de Atacama mais aussi des formations rocheuses spectaculaires appelées "Valle de la luna". L'un des must touristiques est d'aller voir le soleil se coucher sur l'un des sommets que l'on atteint après une courte marche de 30'.
La Pukara du XIIéme siècle est en ruine et beaucoup moins importante que celle de Tilcara que nous avions visité en Argentine. Elle fut l'un des derniers lieux de résistance contre les forces espagnoles. En ce qui nous concerne, le parking de la Pukara fut un bon lieu de bivouac où nous avons fait la connaissance de Patrick et Denise de Cherbourg, qui voyagent aussi comme nous avec une cellule sur pick-up.
A une vingtaine de km au sud de San Pedro, se trouve la laguna de piedra dans laquelle on peut flotter comme dans la mer morte grâce à son taux élevé de salinité.
Pour ma part, ce ne fut que quelques minutes et tout au bord, car l'eau est très froide ( on est quand même à plus de 2400m.). Cinquante cm. d'eau suffisent pour flotter.
Une bonne route nous conduira à Calama ( 130000 hab.) à 100km, où nous pourrons faire les papiers du chien pour entrer à nouveau en Bolivie.

0 commentaires

108- Ollagüe

Le volcan Ollagüe 5869m
Le volcan Ollagüe 5869m

 L'entrée de Farouche en Bolivie n'avait pas posé de problème car ses papiers étaient en règle et de toutes les façons, le service vétérinaire (SAG) de la douane était en grève. L'entrée au Chili a pris plus de temps car les papiers que nous avions étaient périmés et le SAG ne voulait rien entendre. Heureusement, nous avons eu la bonne idée de sortir le passeport européen du chien et tout rentra dans l'ordre. Le préposé nous indiqua qu'au Chili, en principe, le passeport suffit. Mais la surveillance des documents est importante car, sur 9 régions de Bolivie, 8 sont touchées par la rage. Fort des ces renseignements, nous allons à Calama au SAG pour demander les conditions d'entrée en Bolivie de Farouche. Une personne nous indique fort aimablement qu'il faut impérativement un vaccin antirabique de moins de 2 mois. Ceci nous pose problème car l'Argentine demande un vaccin de plus de 2 mois, ce qui ne nous convient pas puisque nous devons retourner à Buenos Aires dans moins de 2 mois. Nous décidons donc de tenter le passage sans autres documents que le passeport européen de Farouche. Au pire nous referons en sens inverse les 300km qui nous séparent de la frontière, et nous resterons au Chili. Bien nous en a pris, car au poste frontière de Ollagüe, le SAG regarda le passeport sans visiblement y comprendre grand chose, mais tous les tampons lui ont suffit. Affaire réglée.
Par contre, la police nous accorde 1 mois de séjour, et la douane 2 mois pour le véhicule. Il nous faudra donc faire prolonger notre autorisation de séjour à Santa Cruz si besoin.
Les paysages sont désertiques, seulement ponctués de temps à autres de sites d'extraction de minerais. Car la région de Calama et ses tonnes de cuivre, est l'une des principales sources de devises de l'Etat chilien.
Les deux villages indiqués sur la carte, San Pedro et Ascotan, ne sont en fait que des barraquements de mineurs. Et à Ascotan, nous fûmes très content que le tout petit barraquement servant de restaurant aux ouvriers nous accueille très gentiment pour participer à leur repas.
Ollague est un village gare, de même que son pendant Avaroa coté bolivien.
La route coté chilien est bordée de chaque coté par des volcans dont certains sont actifs, puis par des lagune salées.
Coté bolivien, une belle piste très roulante mène à Uyuni en passant par Alota et San Cristobal que nous avons déjà traversé pour aller à la Laguna Colorada. On constate au passage que chaque école a sa "tenue de travail", tenue impeccable,  malgré le vent de poussières quasi permanent.


Lire la suite 1 commentaires

126- Iquique

Faune et flore marines du coté d'Iquique
Faune et flore marines du coté d'Iquique

 La sortie du Pérou se fait en 10'; par contre, l'entrée au Chili prend 1h30 par suite d'un zélè douanier du service vétérinaire (SAG au Chili, SENASA en Argentine) qui a mis plus d'une heure à remplir le précieux sésame pour autoriser l'importation de Farouche. Nous prenons la route Panamerican qui relie Ushuai en Patagonie à Anchorage en Alaska. Au Chili elle suit la côte plus ou moins près. Elle traverse ici un désert vraiment désertique où aucune trace de vie n'est décelable, coincé entre la mer et la montagne de roches poussiéreuses. Parfois une oasis apparait au fond d'une vallée donnant un semblant d'humanité à cet espace. Malgré tout la vie y fut bien présente à une époque, puisque l'on y trouve des géoglyphes. Nous nous arrêtons au sommet d'une côte, à Cuesta Chiza. Dans ce "restaurant" isolé au milieu de nulle part, en pleine poussière, une baraque entourée d'un camion et de carcasses de véhicules et autre ferrailles. Un homme d'un cinquantaine d'année, cheveux en bataille, barbe de trois jours, embonpoint assez prononcé, vieux pantalon râpé et tee shirt plus de la première jeunesse, apparait bientôt pour nous servir une soupe, qui, ma foi, n'était pas si mauvaise. Une sorte de "Bagdad café". Un peu plus loin, un détour de 15 km à l'est de Huara, nous fait découvrir "El Gigante de Atacama". Haut de 86m, c'est le plus grand géoglyphe à forme humaine jamais découvert par les archéologues. Il représenterait un chaman et remonterait à 900 ans. En revenant sur nos pas, un grand nuage de poussière nous dépasse. Les chars de l'armée argentine ont trouvé là un bon terrain d'entrainement. D'ailleurs le long de la route, de nombreux panneaux rappelle aux automobilistes qu'ils traversent des territoires appartenant à l'armée et qu'il ne faut pas sortir de la route.
Quelques kilomètres avant Iquique, Humberstone nous attend. Fondée en 1872, cette ville maintenant fantôme connut son apogée dans les années 1940 grâce à l'extraction du nitrate. La découverte des engrais de synthèse provoqua la fermeture du site en 1960, date à laquelle 3000 mineurs perdirent leurs emplois. Une promenade dans ce site inscrit depuis 2005 au patrimoine historique de l'Unesco, nous ramène près d'un siècle en arrière. Et avec le vent qui fait se cogner les tôles disjointes et claquer les portes en ferraille, on pourrait presque y tourner un film d'épouvante.
Iquique et ses 220000 habitants apparaît bientôt, coincée entre une montagne aride haute de 600m, une immense dune haute de 200m et l'océan Pacifique. La ville est vraiment batie sur du sable. Elle nous est apparue vraiment lentement, car la seule route d'accès est en travaux, et nous avons dû patienter comme tout le monde, plus de deux heures avant de pouvoir l'emprunter.
De jolies maisons en bois joliment restaurées le long de la rue principale piétonne "Baquedano" conduisent à la place Prat, du nom de l'amiral principal artisan de la victoire chilienne de la guerre du Pacifique contre le Perou et la Bolivie en 1879, permettant ainsi au Chili de s'emparer de terres très riches en nitrate et cuivre, au grand dam de la Bolivie qui en réclame la propriété.  Une reproduction du navire de Prat flotte fièrement dans un bassin proche du port.
Ce qui fait la richesse d'Iquique maintenant n'est plus son port de pêche, ni ses mines proches, mais son immense zone franche qui est une ville dans la ville.
La route se poursuit monotone, plus ou moins proche de l'océan, pour arriver à un point singulier, le Monumento Natural La Portada. A 25km au nord de Antofagasta, la deuxième ville du Chili, cette arche rocheuse est le seul vrai point d'intérêt de la côte. Mais si l'on poursuit encore 120km au sud, on peut parvenir à l'observatoire du cerro Paranal qui possède le plus puissant téléscope du monde, perché à 2664m d'altitude dans un ciel dépourvu de nuages de façon quasi permanente. En fait il y a 4 télescopes de 8.20m de diamètre dont les images sont réunies grâce à l'informatique. Malheureusement, les visites des installations n'ont lieu que le samedi et sur réservation, plusieurs semaines à l'avance.
Encore 200km sur une côte un peu plus sympathique et nous traversons le parc national "Pan de Azucar" au bord de l'eau. Nous n'y verrons aucun guanaco ni renard, mais de superbes plages qui ont office d'un magnifique bivouac.
La route poursuit sa course plein sud pour laisser apparaitre Bahia Inglese, la petite station balnéaire à la mode et Bahia del Virgen, une crique un peu isolé, toutes deux pourvues d'une plage de sable blanc et d'une eau cristalline.
La section suivante nous amènera en Argentine par la route des 6000 et le "Paso de San Francisco" à près de 5000m d'altitude.


0 commentaires

127- Paso San Francisco

Laguna Verde au Paso San Francisco
Laguna Verde au Paso San Francisco

Une jolie route d'abord goudronnée, puis en terre stabilisée enfin en ripio conduit au "Paso de San Francisco". Ce col à 4756m d'altitude marque la frontière Chili-Argentine. Ce passage est peu emprunté. Il traverse des paysages désertiques mais permet de voir plusieurs des 18 sommets de plus de 6000m d'altitude qui l'entoure, dont le "Ojos del Salado" qui avec ses 6891m est le deuxième plus haut sommet d'Amérique du sud derrière l'Aconcagua et ses 6962m. C'est pourquoi cette route est aussi appelée la route des 6000.
Sur la photo panoramique, on apercoit le
Cerro San Francisco (6016m), le Cerro de Incahuasi (6683m), le Cerro El Fraile (6040m), le Cerro El Muerto (6470m), le Cerro Ojos del Salado (6891m).
Ceci à vérifier, car il y a aussi le Cazadero Grande (6660m), le Cerro Tres Cruces (6749m), le Cerro Pissis (6779m), le Cerro Bonito Chico (6850m), etc...
La frontière est remarquable car dès le premier mètre en Argentine, ce n'est plus une route en caillasse, mais un ruban de velours tout neuf qui se déroule dans un paysage tout aussi désertique, mais ou peu à peu quelques touffes d'herbes apparaissent. Un peu avant le col, c'est à 4370m au Chili, que nous avons passé une nuit dans un silence absolu devant la Laguna Verde. Nous avons pu apercevoir un instant son magnifique vert émeraude, juste avant que de noirs nuages l'obscurcissent. Le lendemain matin, la lagune n'avait encore retrouvé sa couleur quand nous sommes partis pour franchir les 22km qui nous séparaient de l'Argentine. Les silhouettes des quelques dizaines de flamands se découpaient sur un lac plutôt bleu marine que vert émeraude sur fond de ciel uniformément bleu tapissé de montagnes au sommet blanchis par des flocons de neige tombés cette nuit là au dessus de 6000 mètres.
La sortie du Chili s'était passé d'autant plus facilement que nous étions le seul véhicule et qu'il n'y a pas de controle d'animaux à cette douane. A la douane argentine, soit environ 60km plus loin, pas de problème non plus, si ce n'est l'attente derrière un groupe de neuf motards argentins en balade.

1 commentaires

132-Los Flamencos

Après le Paso de Jama, la route grimpe tranquillement jusqu’à 4835m. soit un peu plus haut que le Mont Blanc et ses 4810m. Puis, la très bonne route redescend doucement sur un plateau pour se stabiliser entre 4400 et 4600 m. sur une centaine de kms, avant d’attaquer la descente finale sur San Pedro de Atacama. Une descente qui vous fait passer de 4600m à 2600m. sur une pente continue de 8% presque rectiligne de 25kms. (Précision pour Fred).
C’est sur le plateau que nous avons découvert le parc national Los Flamencos où nous bivouaquerons à 4450M d’altitude. Un magnifique ensemble de rocs plantés là par on ne sait quel hasard et qui pourrait aussi s’appeler le « désert de Dali » comme son cousin de l’autre coté de la montagne, en Bolivie.
De 21° la journée, la température tombe rapidement à la tombée de la nuit pour atteindre -12° à 8h le lendemain matin. Par manque d’acclimatation, nous ne dormîmes que par bribes et la nuit fût un peu pénible. Notre chauffage refusant obstinément de fonctionner, c’est un -1° dans la cellule qui nous réveille à 8h, malgré le toit baissé. Le gasoil a gelé de même que l’eau dans la gamelle du chien. C’est vers 10h que le moteur a bien voulu se mettre au travail.
Nous avions déjà eu la veille au bivouac de Salinas Grandes les mêmes températures , mais à 2650m. le réchauffement est plus rapide.
Ceci nous a permis de profiter d’un superbe lever de soleil sur ce site incroyable.
A San Pedro c’est un bon 24° qui nous accueille, ainsi que les nombreux touristes sacs au dos ou valises à la main. Malgré ce remue-ménage, San Pedro de Atacama reste un village sympathique , point de rencontre des voyageurs, et point de départ vers de nombreuses excursions comme le sud Lipez en Bolivie.
Nous conseillons le parcours vers la laguna colorada en Bolivie, dans le sens San Pedro vers Uyuni plutôt que l’inverse, car vous ferez alors les 2000 mètres de dénivelé de montée sur un beau goudron chilien et n’aurez plus qu’à descendre les pistes boliviennes.

1 commentaires

133-Los Pintados


Le Chili compte de nombreux sites de géoglyphes.
L’un des plus importants est le site dit « Los Pintados » à mi-chemin de Iquique et de Arica le long de la route du désert. On y compte pas moins de 450 figures rupestres datées entre 400 et 1400 , distribuées en 60 panneaux sur une longueur de 3 kms. Une moitié des figures représente des motifs géométriques, un quart des motifs d’animaux et le dernier quart des motifs humains ou pour être employer les termes exacts, des motifs zoomorphes et anthropomorphes. Les causes sont un eu énigmatiques, mais les chercheurs pensent qu’il pourrait s’agir de dessins d’artiste, et/ou de signes destinés aux voyageurs de l’époque pour leur indiquer les directions et les points d’eau, dans cette région où il ne pleut que 2 à 3 jours par an les bonnes années. Les villes ou villages actuels sont alimentés en eau par des nappes phréatiques dont l’eau provient des Andes proches, qui parfois donnent naissances à de petites oasis. Deux routes parallèles mènent à Arica, à la frontière du Pérou, l’une le long de la côte, l’autre à une cinquantaine de kms de la côte, dite route du désert. Elle porte bien son nom, puisqu’il n’y a absolument rien à part du sable et des cailloux. Seuls de petits lieux-dits tous 50 à 80 kms, qui comptent une station d’essence, un petit restaurant type routier, et quelques baraquements. Idem au Pérou, le tout sur environ 1500 kms.

1 commentaires

134-Picaflores

Samedi matin à Arica, dernière ville à 15 kms de la frontière, nous allons vite faire le certificat de bonne santé pour Farouche. A l’entrée au Chili, le SAG, service vétérinaire, de la douane du Paso Jama nous avait donné une autorisation de circuler de 10 jours pour le chien, et c’est confiant que nous nous sommes présentés à la douane de sortie du Chili. Sauf que que nous n’avions prévu que tous les services douaniers du Chili étaient en grève depuis le mercredi et ce, pour une durée illimitée. Les services laissaient filtrer les véhicules et particuliers au compte goutte . La file d’attente était très longue, mais, 2h30 plus tard nous pûmes accéder aux douanes péruviennes. Las, après de longues négociations, l’autorisation pour Farouche s’avéra insuffisante. Un certificat d’autorisation d’exportation était indispensable.. Certificat délivré par le SAG de Arica, mais avant lundi. D’où retour à la case départ et rebelote pour la file d’attente dans l’autre sens. Cinq heures plus tard nous revoilà à Arica, après réussi à expliquer aux douanes et polices des frontières des 2 pays pourquoi nous rentrions au Chili, 2h après en être sorti. Retamponnage des passeports, annulation de l’importation du véhicule, réexportation du véhicule du Pérou, réimportation au Chili, recontrole du véhicule pour vérifier que nous n’importons pas de fruits, légumes, viandes ou fromages qui sont d’interdits d’entrée dans chacun de ces pays.
Finalement, ce petit déboire nous aura permis, le dimanche, d’aller visiter le sanctuaire des colibris à une vingtaine de kms d’Arica. Dans une petite oasis, un lieu très vert, aménagé de façon très « kitch » contient de nombreux « colibris d’Arica » en liberté. Le dimanche n’est pas le meilleur jour et l’après midi la meilleure heure, mais nous avons réussi à en apercevoir quelques uns pour notre plus grand plaisir.
Lundi matin, visite au SAG où nous avons obtenu facilement le précieux document, retour à la frontière toujours en grève, mais peu de monde et enfin à 12h nous voilà au Pérou. Evidemment après après avoir passé 1h au service sanitaire de la douane péruvienne pour remplir un formulaire d’importation du chien. Ouf!!

2 commentaires

184- Arequipa-Arica

Le volcan Parinacota et la lagune Cotacotani
Le volcan Parinacota et la lagune Cotacotani

Le ruban de la Panaméricaine sud se déroule à travers le désert jusqu’à la frontière Pérou-Chili. Un bivouac dans la petite localité de Locumba, le long de cette route, permet à Farouche de se faire un nouvel ami.

Un arrêt vétérinaire à Tacna pour se procurer le certificat de bonne santé du chien et nous voilà à la frontière. Les formalités sont assez simples au Chili. Il suffit de présenter le dit certificat et le passeport international de Farouche. Pas besoin d’autorisation d’exportation délivré par le Ministère de l’agriculture.

Quelques kilomètres après la frontière, revoilà Arica au bord de l’océan Pacifique, où nous retrouvons nos habitudes puisque c’est la troisième fois que nous nous y trouvons.
L’altitude doit nous manquer, car nous partons vers la frontière bolivienne où se trouve le volcan Parinacota (6350m) et son frèrejumeau, le Pommerape (6340m), aux dômes enneigés, mais tous deux endormis. Nous passons d’abord devant les ruines du Pucara de Pocopilla construit au XIIème siècle au bord d’une falaise, pour protéger les 500 habitants en contrebas. Un peu plus loin nous traversons une zone de cactus chandeliers vers 2500m, avant d’accéder au village de Putre, à 3530m, où nous bivouaquons. Le passage de zéro à 3530m en 3h a été un peu rapide, provoquant des maux de tête à Martine, bien que nous soyons allés plusieurs fois à des altitudes entre 4000 et 5000m.

C’est là Putre que nous avons été surpris de trouver gravé dans la pierre, des statues de Martine avec son bâton et son balluchon randonnant avec son Farouchon. L’artiste a même ajouté un âne, ce qui m’amène à me poser quelques questions.

Une bonne nuit et nous voilà au pied du volcan Parinacota à 4650m d’altitude. Le petit village éponyme à ses pieds possède une ravissante église du XVIIème.
Retour à Arica pour poursuivre la Panam jusqu’à Calama. A une trentaine de kilomètres, les « sculptures du désert » nous donnent l’occasion d’un petit arrêt bienfaiteur pour Farouche.

2 commentaires

185- Arica-San Pedro de Atacama

Dès la sortie de Arica en direction du sud, le paysage est le même qu’au nord: du sable, du sable, et de longues lignes droites où la chaleur a tendance à nous endormir. Ce qui est arrivé à ce chauffeur de poids lourds qui a mordu la bande latérale et a vu sa remorque s’affaisser sur le bas côté. Il a fallu attendre un camion grue pour en retirer le gros container, relever le camion, puis déposer le container sur un autre porteur. Plus de peur que de mal et manoeuvres intéressantes à regarder, à défaut de curiosité touristique. Sur 300km, il n’y a que 3 arrêts routiers pris d’assaut par les poids lourds aux côtés desquels nous faisons pâle figure.
Le camping de Calama nous ouvre ses portes, mais le comité d’accueil  est bien présent avec cinq gros chiens à nos trousses. Pris individuellement ils ne sont pas agressifs, mais en meute, le pire est à craindre. Martine en a fait les frais à Lambayeque dans l’hôtel camping où nous étions. Partie seule aux toilettes, sans Farouche, un des chiens de l’hôtel lui a sauté dessus suivi des quatre autres. Heureusement la patronne de l’hôtel était présente et a pu remettre un peu d’ordre. Martine s’est malgré tout fait pincer aux bras, au ventre et à la cuisse, mais sans gravité. Quelle peur! Depuis nous redoublons de prudence quand nous sortons Farouche et avons toujours un bâton à la main.
J’étais resté dans le véhicule et avais bien entendu de féroces aboiements mais je pensais que des chiens se battaient comme cela arrive souvent et ne suis donc pas intervenu.
Nous avions déjà croisé un jeune couple de voyageurs comme nous dans un autre lieu. La jeune femme n’avait pas vu le gros chien qui lui a sauté dessus. Elle s’en est tirée avec une balafre de 10cm. au bras gauche. Heureusement qu’il était attaché et qu’elle a pu s’en défaire, sinon on ne sait pas ce qu’il serait advenu. Depuis un simple aboiement la terrorisait.
Nous revoilà donc à San Pedro de Atacama. Un hôtel camping sympathique nous permet de faire connaissance avec un couple de brésiliens retraités. La chute de la monnaie brésilienne et donc de leur pouvoir d’achat, leur a fait fait vendre leur maison avec piscine, pour acheter un petit appartement et un camping car d’occasion avec lequel ils comptent voyager une bonne partie du temps.
Les lagunas Miscanti et Miniques, aux pied du cerro Miniques (5910m) nous attendent à 4300m. Mais une couverture nuageuse, un vent fort et une température de 1° ne nous permettent pas de jouir du paysage comme nous l’aurions souhaité. Ne nous plaignons pas, cela valait quand même largement le déplacement de 250km aller retour depuis San Pedro. Au passage nous avons pu voir la petite église en adobe de Socaire et le clocher, en mauvais état, de celle de Toconao.
Le mauvais temps semble s’installer avec, en plus, un vent de sable assez violent qui balaie tout sur son passage et mitraille notre pare-brise et nos optiques de phares.
Demain départ pour la frontière argentine au Paso de Jama à 4200m. Espérons qu’il ne neige pas cette nuit.

1 commentaires

186- San Pedro-Paso de Jama

Grand beau. La journée s’annonce magnifique. Pas de neige, ciel bleu sans nuages, température fraiche mais agréable. Et nous ne serons pas décus.
Direction le col de Jama et la frontière argentine.
Une longue montée de 40km sur un très beau goudron nous permet de passer des 2400 mètres de San Pedro à 4800 mètres avant de redescendre vers le salar de Tara à 4400 mètres. Nous faisons à nouveau un arrêt dans cet endroit magique où subsistent quelques petites plaques de neige.  Le contraste des couleurs des laguna negra et laguna aguas calientes offre un spectacle inoubliable, et ce d’autant plus que quelques vigognes paissent tranquillement, ajoutant encore à la magie du lieu.

2 commentaires