160- Huanchaco

La ville côtière de Huanchaco (43000hab.) se tient à 12km de Trujillo (300000hab.). Cette petite ville est connue des surfeurs peruviens et étrangers qui viennent ici profiter de vagues régulières idéales pour les débutants. Les pêcheurs de Huanchaco ont la particularité de continuer à utiliser de petites embarcations en roseaux dont la proue très pointue se dresse vers le ciel.
Ils les chevauchent d’où leur surnom de « petits chevaux de roseaux ». Mais il a fait gris pendant nos deux jours de présence et peu de vagues et donc pas de surfeurs.
Au camping, pas de surfeurs non plus, mais de jolis oiseaux.
Les environs de Trujillo sont surtout connus pour deux sites inscrits au Patrimoine mondial, le site de Chan Chan et le site de la « Hueca del sol y de la luna »-(Temples du soleil et de la lune).
Le premier site appartient à la culture Chimu, peuple de pêcheurs qui occupa le lieu de 1200 à 1470, année de l’arrivée des incas qui s’emparèrent de la cité sans la détruire. Pour cela, ils ont laissé faire le travail aux espagnols à partir de 1572. Ceux ci décimèrent tout ce petit monde pour s’emparer de leurs poteries et bijoux en or et argent.
Chan Chan est la plus grande ville précolombienne des Amériques et la plus grande cité en adobe du monde. Ses murailles s’élevaient à 12m de hauteur.
Les sujets des frises ornementales des murs sont soit des écureuils représentant la terre, soit des poissons ou des pélicans représentant la mer, soit des losanges représentant les filets des pêcheurs, soit cercles représentant le soleils et la lune. Mais entre les pillages et l’érosion, il reste peu de choses. Les murs restants donnent une idée de la taille impressionnante de cet ensemble urbanistique.
Les Mochés ou Mochicas sont un peuple de guerriers ayant vécu entre +200 et +800. Il ne reste là aussi que deux pyramides en mauvais état. Le temple de la lune s’élève sur 6 à 7 étages sur lesquels figurent quelques frises polychromes. Les archéologues découvrent de nouvelles frises chaque année. Mais la ville qui s’étendait autour des deux temples est soit détruite, soit sous le sable et ils estiment que seuls 2% du site a été découvert.
On a également pu voir sur le site un « chien nu du Pérou » de grande taille. Celui ci avait quelques soucis aux yeux. La taille de ces chiens varie de 25 à 65 cm. On aime ou on n’aime pas.
Un troisième site a été récemment mis à jour à El Brujo. C’est un site Moché où les archéologues ont découvert en 2006 la « Dame de Cao », la momie en très bon état de conservation d’une personnalité d’environ 25 ans, datée de l’an 300 environ. Son corps est exposé dans un musée tout neuf à l’entrée du site, et après 17 siècles on peut encore voir les tatouages sur ses bras.
Préservée des pilleurs, la tombe a pu délivrer de remarquables objets attestant de la qualité du travail des artistes de cette époque.
Note: Chez les Chimu il était d’usage lors de la sépulture du roi, d’enterrer également toute sa famille sauf le fils ainé qui prenait sa suite dans un nouveau palais. Ceci était la possibilité pour toute la famille d’accéder au royaume des dieux.

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161- Cajamarca

Cajamarca depuis Santa Catalina
Cajamarca depuis Santa Catalina

Cajamarca est la grande ville des hauts plateaux du nord péruvien. Posée à 2760m d’altitude entre de hautes montagnes, elle a su garder son caractère colonial avec sa jolie Place des armes et ses maisons à balcons de bois. La Cathédrale et l’église San Francisco se font face sur la place. La Cathédrale a  la particularité de ne pas avoir de clocher. L’édifice n’étant pas terminé n’avait ainsi pas à supporter l’impôt dû à la couronne espagnole sur les églises achevées.
Le complexe de Belen comprend une église et un hôpital que les religieuses destinaient principalement aux filles mères.
La chapelle Santa Apolonia est érigée sur une petite colline d’où l’on jouit d’une vue dominante sur  la ville.
Les 150000 habitants de Cajamarca hésitent entre un style d’habillement contemporain et un style traditionnel avec un grand chapeau de paille presque blanc à larges bords.
L’attraction principale pour les habitants est le complexe dit des "Bains de l’Inca", une suite de bassins collectifs ou individuels, remplis d’une eau thermale très chaude.

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162- Celendin-Laymebamba

Une belle route nous emmène à Celendin où, peu avant d’arriver, se tient un attroupement  sur un terrain faisant en principe office de terrain de foot. En fait se tient un combat de coqs et les hommes sont tous très occupés à assister à ce spectacle sanguinolent qui se traduit en général par la mort de l’un des deux combattants. C’est un spectacle que nous ne goûtons guère, mais par contre, le terrain nous conviendra parfaitement pour la nuit.
La spécialité de Celendin est la fabrication du fameux chapeau de paille et dans les rues, nombres d’habitants sont coiffés de ce couvre chef.
De Celendin, une route spectaculaire mène à Leimebamba puis Chachapoyas. Heureusement, depuis cette année, elle est maintenant goudronnée car c’est une suite ininterrompue de virages à flanc de parois sur 140km. De plus la voie est étroite avec très souvent de longs passages à une seule voie. Une route éprouvante, tant physiquement que nerveusement, car on s’attend derrière chaque virage, c’est à dire à chaque instant, à voir surgir un véhicule venant en sens inverse ce qui nous obligerait à manoeuvrer et à reculer au bord du vide. Route pour amateurs de sensations fortes avec petits véhicules, que nous déconseillons par temps de pluie. La première moitié, de Celendin à Balsas, est la plus impressionnante. avec des à-pics vertigineux sans aucune protection. Ce circuit est peu emprunté et nous aurons la chance de ne croiser que trois véhicules pendant les 5h que nous mettrons à parcourir les 110km menant au second col, avant de plonger sur 28km vers Leimebamba sur une route de montagne moins vertigineuse.
Par contre le paysage est intéressant avec un premier col à franchir à 3100m dans un paysage désertique de caillasses, puis une descente à 850m à Balsas au milieu des cactus, où règne une température de 32° . Ensuite c’est une nouveau col à 3600m avant de redescendre dans la vallée verdoyante de Leymebamba à 2100m.
C’est dans le musée de cette petite ville que sont rassemblées la plupart des momies parmi les 219 découvertes en 1996 dans six tours funéraires à 100m au dessus d’un lac à une dizaine d’heures de marche au dessus de la ville.
Plusieurs momies sont dans un remarquable état de conservation. Leurs formes sont différentes de momies découvertes dans d’autres pays et sont caractéristiques de la culture Chachapoyas. Ces momies mesurent environ 70 cm de hauteur et ont la forme d’un obus avec le sommet en forme d’ogive. Les corps sont recroquevillés et liés en position de foetus.
Les Chachapoyas ou « peuple des nuages », en référence aux nuages qui, la plupart du temps restent accrochés aux sommets des montagnes, régnèrent ici de 500 à 1493, date où les incas envahirent cette région.
Note: Il y a peu de photos de la première partie car, entre le précipice et le brouillard, je suis trop occupé à suivre la route.
Quant à Martine, qui a peur du vide, elle a été on ne peut plus gâtée avec ce parcours. Elle a pu vérifier que la poignée fixée au dessus de la porte passager était solidement fixée. Un cadeau d’anniversaire peu apprécié pour fêter ses 63 ans avec 2 jours d’avance.
Par chance, il n’y a pas de lacets sur cette route. Elle suit presque en permanence la même face des montagnes, ce qui fait que le passager, dans le sens Celendin-Leimebamba est presque toujours coté paroi. Une vraie curiosité. On s’est pris ce jour là pour un « dahu » de nos montagnes savoyardes. Mais j’ai vérifié à l’arrivée; les roues coté gauche et coté droit étaient bien de la même hauteur.
Le lendemain, en quittant Leimebamba sur une route suivant tranquillement la rivière, nous avons la chance de voir une habitante tissant de façon traditionnelle, sur le pas de sa porte. Un bout du canevas est attaché à une poutre du toit, et l’autre passe derrière ses reins. Ainsi, c’est elle qui règle la tension des fils de trâme. Spectacle singulier et peu commun. Comme partout au Pérou et surtout dans cette région, c’est avec une grande gentillesse qu’elle a répondu à nos questions.

Note: pour les non-initiés, le « dahu" est un légendaire animal savoyard de la taille d’un chamois, qui parcourt les montagnes en tournant toujours du même coté, ce qui fait que ses pattes sont plus courtes d’un coté que de l’autre; à moins que ce n’en soit la cause. Pour le capturer, il suffit de siffler; en se retournant il perdra l’équilibre et vous n’aurez plus qu’à le ramasser au bas de la pente. Mais on n’a pas vu de dahu depuis quelque temps. La chasse est ouverte toute l’année.

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163- Kuelap

Non rassasiés de la montagne, nous décidons d’aller visiter le site de Kuelap qui est sur notre route. Un chemin de terre de 40 km nous y emmène, là encore à flanc de parois pour la première moitié:
-Oui Martine, encore un effort, après on redescend vers la cote; promis.
Vu la taille imposante de l’édifice, nous avons pris une guide pour cheminer sur ce site de 600m de long par 110m de large et dont les murailles mesurent entre 5 et 20m de hauteur.
Ici, à 3000m d’altitude, plusieurs cultures se sont succédées, chacune ayant ajoutée sa pierre aux édifices. Construit de 500 à 1493, ce sont les  Chachapoyas qui l’ont occupé la majeure partie du temps. Leur particularité était de bâtir des maisons circulaires à toit de chaume très pointu à cause de la pluie qui tombe régulièrement ( entre 1200 et 1500mm annuel). Ce village fortifié couvre une superficie de 7ha et contient 460 édifices dont la majorité n’a pas encore été réhabilitée. Quelques habitations sont rectangulaires, signe de l’occupation inca.
Redécouvert en 1843, le site n’a pas livré tous ses secrets. 3500 habitants l’occupaient à son apogée. Des ossements ont été découvert dans la muraille elle-même, et les archéologues pensent que le site serait avant tout une fortification militaire destinée à protéger les hauts personnages de la cité, le peuple demeurant en bas de la citadelle où se trouvent encore les cultures. Seuls trois passages longs et très étroits permettaient d’accéder à l’intérieur.
De là haut on a une vue imprenable à 360° sur les montagnes environnantes qui tutoient les nuages. Malgré l’altitude du site, on trouve ici des fleurs que l’on retrouve en Europe à des altitudes bien inférieures, mais nous sommes à seulement 6° de l’équateur.

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164- Chachapoyas

De Kuelap, nous redescendons  dans la vallée, 1200m. plus bas, pour suivre la route qui mène à Chachapoyas, la plus grande ville de la région  administrative « Amazones » du Pérou. La ville est tranquille, établie autour de sa place des armes comme partout au Pérou. La place est ceinturée de maisons coloniales blanches aux balcons de bois foncés, ainsi que les rues avoisinantes.
Nous faisons un détour pour voir la cataracte de Gocta, une chute d’eau de 771m qui la classe parmi les plus hautes chutes d’eau du monde.
Un peu plus loin, à 15 km à l’est de Pedro Ruiz, sur la route de Tarapoto, un petit sanctuaire privé dédié aux colibris à spatules ( Loddigesia mirabilis). Une espèce rare de colibris dont les mâles possèdent deux longues plumes terminées par une spatules de plumes, dont ils se servent pour attirer les femelles . Ils vivent entre 2000 et 2900m d’altitude dans la vallée de l’Utcubamba, ici au Pérou. Il en resterait moins de 1000 couples car chassés pour leur coeur qui serait un aphrodisiaque. Nous verrons des colibris mais malheureusement, nous n’aurons pas la chance d’apercevoir des colibris à spatules.
En descendant sur Bagua Grande, nous aurons une petite surprise lors du franchissement d’un petit col. Nous sommes arrêtés par deux individus, pantalons beige, tee-shirts noirs barrés d’un « Seguridad ». Au bord de la route, une cabane ou plutôt un genre de tente, consolidée par des sacs en plastique noir remplis de sable, faisant office de protection . Sur la toile de la tente est dessinée une mitraillette. Ils assurent, disent ils, bénévolement, la sécurité des voyageurs de passage et ne demandent qu’un sol ( 0,30€) de contrepartie. Il y a d’après eux des risques de vols et plus sur cette portion de route. De l’autre côté du col, ils sont trois qui tiennent le même discours. Nous ne saurons pas s’il s’agit d’un gentil racket ou s’ils protègent d’un réel danger.
Nous passons un dernier col à 2150m et arrivons enfin à Bagua Grande à 400m d’altitude, où nous retrouvons la chaleur amazonienne, quelques perroquets et plus loin de très nombreuses riz!ères.

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165- Lambayeque

Lambayeque, petite ville à coté de sa grande soeur Chiclayo, ne serait pas une étape particulièrement intéressante si ne s’y trouvaient trois musées dont l’un, le « Musée des tombes royales de Sipan » est considéré comme l’un des plus beaux d’Amérique du sud. Vous n’en verrez que l’extérieur car les photos sont interdites et les sacs fouillés à l’entrée. Les objets qui s’y trouvent proviennent des fouilles des tombes des tumuli de Sipan, à quelques kilomètres à l’est de Chiclayo. Il s’agit de pyramides tronquées que l’érosion et le temps ont largement détériorées. Elles datent de la culture Moché aux environ de l’an 300.
La tombe d’un personnage important appelé Seigneur de Sipan contenait non seulement celui-ci mais également son épouse, deux fillettes, un garçon, un chef militaire, deux gardes, un porte étendard, deux chiens et un lama.
Par contre vous pouvez voir quelques pièces du musée Brüning et du musée de Sican où les photos sont autorisées.
Le musée Brüning contient des pièces de cultures Vicus, Moché, Sican, Chimu et Inca.
Le musée de Sican contient la réplique de la tombe du seigneur de Sican qui est enterré à l’envers, sa tête posée à coté lui. Autour de lui reposent deux femmes et deux jeunes gens.
Une autre tombe contient un noble assis en tailleur, portant un masque d’or et une coiffe de plumes. Autour de lui reposent un homme et 22 jeunes femmes.
Les trois musée valent largement le détour.
Au passage vous noterez ces très jolies "chouettes chevêches" dont la particularité est de vivre dans des terriers, ce qui en fait des proies faciles. On les trouve dans toute les Amériques, mais sont de plus en plus menacées d’extinction à cause des chiens, des serpents ou des produits chimiques de cultures. Dommage, elles sont vraiment très mignonnes.

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166- Catacaos-Colan

Catacaos, petite ville du nord Pérou est connue pour son artisanat. On y fabrique principalement des chapeaux de paille et des bijoux en argent formés de fils ultrafins. On y trouve également des potiers et des artistes peintres-sculpteurs. Elle se targue de sa gastronomie, mais ce n’est pas vraiment ce que nous avons constaté dans le restaurant où nous sommes allés déjeuner,  peut être n'était ce pas la bonne adresse.
Colan est une station touristique au bord du Pacifique dont la plage s’étend sur des kilomètres. Désertée à cette saison, elle n’en a pas moins gardé une physionomie sympathique. On y trouve aussi bien de petites maisons très rustiques que des lodges. Ses maisons sur pilotis font penser à Gruissan en Languedoc. On constate là aussi les ravages climatiques qui font que l’océan grignote petit à petit le rivage. Les quelques rochers posés en protection ne vont pas contenir bien longtemps les assauts des vagues.
On notera que les catholiques espagnols connaissaient les bons coins puisque c’est ici à Colan que fut construite la première église du Pérou au XVIème siècle. Murs en adobe, belle charpente en toiture, son clocher presque blanc se voit de loin.
En circulant sur les routes péruviennes on notera l’une des plaies du pays: la saleté. Malgré les efforts du gouvernement avec ses nombreux panneaux routiers demandant de protéger le milieu ambiant, les ordures le long des routes et aux abords des villes, sont une vrai calamité.  Ce n’est pas encore une priorité aux yeux des péruviens. Dommage car le tourisme a de beaux jours devant lui dans ce pays aux multiples facettes.

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167- Cabo blanco

Un coup de coeur pour ce petit village de pécheurs tranquille qui a su garder sa spécificité. Ici, pas ou peu de touristes, sauf pour les fans de la pêche au gros. Hemingway s’est inspiré de ce lieu pour son roman « Le vieil homme et la mer ». C’est ici que fut péché en 1953 un marlin de 1560 livres, qui reste inscrit dans le livre des records. Aujourd’hui il est difficile de pécher des poissons de cette taille, mais on trouve encore des thons de taille respectable. Chaque année est organisé un concours de pêche au gros. Avis aux amateurs.
Le retour des bateaux de pêche est un spectacle. Il partent au moteur mais rentrent à la voile. et viennent décharger et peser leur cargaison en bout de môle. C’est alors que des dizaines de cormorans entrent en scène, attendant que les pêcheurs leur jettent les abats ou autres morceaux de poissons inutiles.
Un peu plus loin, nous arrivons à Mancora, LA station balnéaire du nord Pérou où l’eau est toujours chaude, puis à Zorritos, plus haut point en latitude de notre périple au Pérou, à 100 km de la frontière équatorienne.
De là, nous devons redescendre sur Lima. Il nous faut obtenir des douanes une prolongation de l’importation temporaire du véhicule limitée initialement à 3 mois, pour pouvoir le stocker dans un « cochera » - parking longue durée-  le temps de notre retour en France. Ensuite il faudra s’occuper d’obtenir l’autorisation d’exportation de Farouche à destination de la France.

Les articles du blog vont se faire plus rares.

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168- Tortues et Torpilles

A 8km au nord de Cabo blanco, une bonne surprise nous attend: à la plage de El Nuro, on peut nager avec des tortues marines!
Les tortues vertes, comme toutes les tortues, sont protégées au Pérou et c’est un grand plaisir que de pouvoir nager parmi ces bêtes peu farouches. et inoffensives. Il faut dire que cette rencontre est un peu organisée. Moyennant 1.50€, on vous fait enfiler un gilet et des appâts sont lancés vers les tortues qui vont et viennent le long du quai. Ce n'est pas très naturel, mais cela ne fait rien; on ne boude pas son plaisir.
Entre Cabo blanco et El Nuro, nous avons eu droit à un autre spectacle tout aussi passionnant. Une centaine d’oiseaux de mer qui semble être des « frégates du Pacifique »(à vérifier), survolait un banc de poissons le long de la plage. Ils utilisaient une technique bien rodée pour les attraper: volants sereinement en escadrille au dessus des flots, ils visaient une proie, repliaient alors leurs ailes et s’abattaient sur elle comme une torpille à une vitesse impressionnante.
Un festival d’artillerie inoffensif pour nous mais pas pour les poissons.
Belle journée!

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169- Rebondissement

Sechin
Sechin

 

Nous avions contacté en décembre 2014 un certain Alain sur internet, membre du forum yahoo « Lelien-Amsud », au sujet de la possibilité de laisser son véhicule plusieurs mois au Pérou, alors que l’autorisation d’importation temporaire est de 3 mois. Il nous a indiqué qu’il venait de réaliser pour lui-même cette opération et a bien voulu nous indiquer la marche à suivre. Le hasard a voulu que, 6 mois plus tard, nous rencontrions Alain à Paracas au Pérou. Il venait de récupérer son véhicule après plusieurs mois de retour en France, ainsi qu’un autre camping cariste. Ils avaient tous les deux obtenu leur autorisation en 4 jours.
Nous avons vu plusieurs véhicules qui étaient en stand-by au Pérou.
C’est donc confiants que nous nous sommes présentés aux services des Douanes principales de Lima, avec tous nos documents. Nous avons démarré la conversation et un couple de péruviens a eu la gentillesse de nous servir d’interprète afin de bien nous faire comprendre. Malgré une heure de négociatIon, l’agent des douanes est resté inébranlable sur son offre, à savoir, nous aurons la réponse sous 1 mois avec de grandes chances qu’elle soit positive mais que si celle ci était négative, le véhicule serait confisqué par les douanes, sans possibilité de le récupérer. Sa solution était toute trouvée: faire un aller retour en Equateur et ainsi reprendre 3 mois d’autorisation.
C’était à prendre ou à laisser.
Le risque étant trop important, nous préférons annuler la procédure et sortir du pays.
Mais faire plus de 3000 km en 6 jours au Pérou avec notre véhicule s’avère impossible, d'autant plus qu'il nous faut aussi obtenir l'autorisation d'exportation du chien.
Nous avons quand même tenté le coup et avons pris la route immédiatement à 16h. Deux heures plus tard, il faisait nuit et vu les embouteillages nous étions encore dans la banlieue de Lima. Evidemment, un véhicule étranger qui sort de la capitale la nuit, voilà qui est louche. Et donc cela nous a valu un contrôle de police assidu d’une bonne demi heure. Le lendemain, nous avons roulé 10 h d’affilée, mais au vu de notre avancement avons décidé d’abandonner cette course contre la montre.
Il nous faut donc aller en Equateur et reporter nos billets d’avion.
Tant qu’à faire ces deux opérations, nous avons pris la décision de reporter carrément de deux mois notre retour en France, ce qui nous permet de visiter l’Equateur et d’organiser le retour du véhicule.
En ce qui concerne la douane, il faut préciser que nous nous sommes présentés la veille d’un week end prolongé de cinq jours suite aux fêtes nationales, et il était clair que ce monsieur ne voulait pas s’occuper de notre dossier. Dans d’autres circonstances, peut être…
Il nous faut remercier ce charmant couple péruvien qui a bien voulu nous aider auprès de l’agent des douanes, lui indiquant que prenions l’avion sous 8 jours et qu’il nous fallait une réponse très rapide.
Un grand merci à vous, Madame, Monsieur, si vous nous lisez.
La route cotière péruvienne ne présente pas beaucoup d’intérêt, car le littoral n’est qu’un long désert de sable, entrecoupé rarement d'oasis dont les points intéressants ont déjà été abordé dans nos textes précédents.

Vous aurez droit quand même aux photos de la jolie anse de Torturas, de la cathédrale de Chiclayo construite à la fin du XIXème, de la station balnéaire Mancora un jour férié, et surtout du site de Sechin.
Sechin est l’un des plus anciens sites archéologiques découverts au Pérou. Daté de 1600 avant J.C., on ne sait rien du peuple qui l’a occupé, mais au vu des bas reliefs bien conservés des trois murs du temple, on voit que ce peuple était très belliqueux et ne faisait pas dans la dentelle. On y voit des guerriers et leurs otages avec une expression qui ne laisse pas de doutes sur le traitement qui leur était infligé. Certains avancent l’hypothèse que ce peuple était assez avancé en médecine et se faisait la main sur leur prisonniers, notamment pour les trépanations et autres gâteries. Nous vous laissons juge.
A bientôt en Equateur.

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