Nos sherpas

A-4x4 ou pas 4x4?

Disons le tout net: un véhicule tout terrain n'est absolument pas indispensable pour faire le tour du monde. N'importe quel véhicule en bon état peut circuler dans le monde entier sous réserve de rester sur les routes ou chemins qui lui sont destinés.

Nous avons nous-même traversé le Sahara en 1975, en passant par le Haut Atlas marocain, avec une Renault 4L de série, sans aucune modification, sans gps ni téléphone, avec la simple carte Michelin Afrique de l'Ouest, et sans problème particuiier.

Cela n'a rien d'exceptionnel, il suffit de suivre la piste principale.

Par contre, dès que l'on veut sortir des sentiers battus, un véhicule tout terrain s'avère fort utile, même si l'utilisation des vitesses courtes ne sert que dans des cas très spécifiques.

Il n'empêche; se trouver coincé par une plaque de neige, du sable ou de la boue, est une expérience que l'on n'aime pas vraiment renouveler; et là le 4x4 prend tout son sens.

Le véritable ennemi est la boue. Une averse peut transformer une piste facile en galère en quelques minutes.

 

Nous prenons souvent des chemins de traverse, mais en essayant d'appliquer quelques règles simples et qui n'engagent que nous: 

Règle n°1 : éviter de se mettre dans des positions inconfortables.

Règle n°2 : si l'on est dans une position inconfortable, rester zen.

Règle n°3 : avoir un minimum d'équipement, et notamment, un compresseur digne de ce nom, deux sangles dont une Kinétic, et 1 pelle.

-Le compresseur car dans le sable, la première chose à faire est de dégonfler les pneus à 1.3 voire à 0.8 si planté,

-la sangle extensible pour se faire tirer par un autre véhicule en cas de plantage, en lui évitant de subir lui aussi le même sort grâce à l'élan qu'il aura pu prendre.

 

Vous verrez ci-dessous quelques exemples de situations où le 4x4 est fortement conseillé, voire indispensable et où compresseur et sangles se sont trouvées très utiles.

Ce sont des photos soit de notre propre véhicule, soit de véhicules nous accompagnant pour une période plus ou moins longue.

Dans certains cas, la règle numéro 1 n'a pas été appliquée d'où des situations inconfortables.

 

B-Véhicules

Mongolie
Mongolie

1-Azalaï sur Toyota HZJ79

 

Compte tenu de nos expériences et après recherches sur des forums et visites de fabricants, notre choix s'est porté sur une cellule  Azalaï sur un porteur Toyota HZJ79.

Nous avons trouvé en M. Giraud de l'entreprise "Psi-Azalaï" une personne attentive à nos désidératas, sympathique et compétente.

Nous ne regrettons pas notre choix.

Vous trouverez sur son site les caractéristiques de la cellule.

Nous avons choisi l'option plaque de cuisson au gasoil.

L'avantage est de ne pas être soumis aux aléas de recherche de gaz, l'inconvénient, comme pour une plaque électrique, d'être long à chauffer et une fois chaud, d'être long à refroidir, ce qui, en pays chauds n'est pas vraiment intéressant.

Par contre, cette plaque de cuisson permet de chauffer l'habitacle pour une consommation bien moindre que la chaudière.

Nous avons demandé à M. Giraud de nous trouver une solution pour la place du chien. Et donc, notre cellule est pourvue d'une plaque repliable qui permet à la fois de condamner l'accès poste de conduite/cellule et, une fois rabattue, de servir de support pour le chien.

Vous trouverez sur "Castrotter" et " La tortue de Félix" des éléments de reflexions quant aux porteurs et cellules.

 

Maroc, djebel Sahgro
Maroc, djebel Sahgro

2--Toyota KDJ95

 

Auparavant, nous avons circulé plusieurs années avec notre Toyota KDZJ95 qui nous a toujours donné satisfaction. D'abord en dormant à l'intérieur à l'aide d'aménagements succints, puis dans une tente de toit "James Baroud" modèle "Discovery" achetée et installée par "Randoespace" à Vougy.

Le modèle Discovery type portefeuille nous semble préférable aux autres modèles car :

-résiste bien aux vents en se mettant face aux vents

-dépliage instantané et repliage très facile et très rapide

-garde au toit partiellement supérieure aux autres modèles ( 145 cm. contre 100)

 

Par contre, si cette façon de voyager avec une tente sur le toit ne pose pas de problème pour 2 à 3 semaines de vacances en été, cela en devient un lorsqu'il fait froid et/ou qu'il pleut.De plus pour un voyage au long cours, un petit espace toilettes devient vite sinon indispensable, du moins un plus incontestable.

 

 

 

Quelque part dans le sud algérien 10/1975
Quelque part dans le sud algérien 10/1975

3- Renault fourgonnette 4L

 

A nos tous débuts, nous avons commencé par aménager une Renault 4L fourgonnette surélevée avec girafon. C'était en 1975 et la production de ces véhicules était alors assurée en Espagne par Renault Fasa.

1100 cm3, 30cv mais une vraie mûle passe-partout.
Ce fut notre premier camping-car. On peut lui appliquer ce terme, car nous avions aménagé un lit de 130x190, une fois les tablettes rabattues à cheval sur le tableau de bord et les coffres installés à l'arrière, une cuisinette à l'arrière, avec camping-gaz, évier et eau courante. Nous l'avons vendu en juin 1976 à un militaire français en coopération à Abidjan, dans le but de revenir en France par le même chemin qu'à l'aller, à savoir Marrakech, Imilchil, Bechar, Timimoun,In Salah, Tamanrasset, Arlit, Agadez, Niamey, Lome, Accra, Bobo Dioulasso, Sikasso, Abidjan. Nous ne savons pas ce qu'il en est advenu.

C'était l'époque des "Frères Marreau" qui firent rêver plus d'un jeune soixante huitard avide de voyages, qui nous poussa à choisir ce type de véhicule de série, simple, rustique, efficace et passe-partout avec seulement 2 roues motrices, comme sa cousine la 2CV. Pas de préparation mécanique, pas de gps, pas de téléphone, uniquement la carte Michelin au 1/4 000 000 et l'insouciance de la jeunesse.