13-Belem

Belem est LA grande ville du nord Brésil avec ses 1.5 M d'habitants.Sa grande prospérité du début du XXeme due au commerce du coutchouc est retombée, mais elle renait avec ses constructions modernes .Quelques immeubles en mauvais état ou en cours de réhabilitation témoignent de sa gloire passée.

Nous sommes arrivés un dimanche tôt le matin et ce fut une chance car les rues étaient désertes alors qu'en semaine une frénésie de circulation s'empare de la ville.

Ce fut une chance également car ce jour là les habitants de Belem prennent possession de la place centrale dite place de la République qui devient alors un grand champ de foire. Nous y rencontrons Simon, jeune patissier français vendant dans la rue des gateaux de sa fabrication. Il fait partie, nous dit-il, des 800 français inscrits au Consulat de Belem.

Comme d'autres jeunes, il est venu tenter sa chance ici où il séjourne depuis 9 mois.

Le climat est à peu près identique tout aulong de l'année, de l'ordre de 33 à 38° avec un très fort taux d'humidité et notre tour de ville de 4h à pied a été une épreuve pour Martine comme pour Farouche.

Belem est surtout connu pour le "Cirio de Nazaré", une des plus grande procession catholique au monde,sur un parcours qui reliela Catedral da Sé à la Basilica de Nazaré. Le Cirio a lieu le 2ème dimanche d'octobre et attire plus de 2 millions de personnes.

 

 

 

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14-Indiens

En quittant Belem, la chaleur est toujours la même, mais la moiteur ambiante commence à diminuer un peu.

Les grandes forêts ont maintenant disparu, remplacés par des plaines légèrement vallonnées couverte de palmiers et de paturages ou paissent des troupeaux de zébus, souvent sur de grands propriétés. Entre Bom Jardin et Sante Ines, nous sommes stoppés par une manifestation indienne revendicative. La coupure de la route vient de débuter pour 3 jours.

Les indiens ont revétu leurs plumages et leurs visages est recouvert de peintures. 

L'ambiance est plutôt bon enfant, pas de forces de l'ordre, un seul journaliste et aucune animosité de la part des chauffeurs des véhicules arrétés qui font sagement demi-tour.

Les passagers des bus de chaque coté de la manifestation traversent les 200 mètres interrompus et échangent leurs places avec les passagers des bus venant en sens inverse, chaque bus faisant demi tour.

Nous faisons également demi tour et empruntons une piste d'une quarantaine de kms afin de nous retrouver de l'autre coté du barrage à Santa Ines.

La piste traverse de belles plantations de palmiers, et finalement nous bivouaquons le long de cette piste, près d'une rivière.

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15-Piranhas

Une traversée en barge nous permet d'atteindre l'autre rive du fleuve sur laquelle a lieu un marché aux poissons on ne peut plus frais. Des mini barques servent de viviers. Nous faisons connaissance avec les piranhas. Il en existe 40 espèces, dont certaines se nourrissent de graines et de fruits, d'autres de poissons; seules quelques espèces représentent un risque pour des créatures de plus grandes tailles. Le nombre de cas avérés d'humains dévorés est extremement faible, mais de nombreux habitants d'Amazonie vivant aux bords des fleuves ont des cicatrices ou des doigts manquants ( dixit le guide "Lonely Planet").

Un trio de policiers avec gilets pare balles , pistolet et mitraillette vient aimablement faire causette et nous escorte jusqu'à la sortie de la ville. Au moment de nous quitter, une tentative de l'un deux pour nous demander un peu d'argent n'a pas trouvé d'écho auprès de nous, car quand on ne veut pas comprendre on ne comprend vraiment rien.

C'est à Raposa, village non loin de Sao Luis que nous bivouaquerons au bord de l'eau, à coté des pécheurs.

Certains d'entre eux se sont reconvertis dans le passage en barques des touristes pour les déposer sur la petite ile dunaire face au semblant de port. 

 
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16-Sao Luis

Sao Luis est une grande ville fondée par les français en 1612 sur ordre de Catherine de Medicis pour apporter la doctrine de l'Eglise catholique, apostolique et romaine. Ceci figure sur un courrier vu à une exposition dans Sao Luis consacrée à la France équinoxiale, qui s'étendait des 2 cotés de l'embouchure de l'Amazone .La France n'y resta que 3 années, remplacée par les portugais .La ville se modernise mais est surtout connu pour son quartier historique classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco.

On se demande pourquoi, vu l'état de décrépitude des maisons du centre.

Quelques unes ont été restaurées, mais vu le coût affiché des travaux sur les façades - de 600000 à 1M d'euros- on pense bien que le Brésil a d'autres chats à fouetter, car ici on voit autant de favellas sur pilotis dans des quartiers insalubres que des tours très modernes et des voitures rutilantes de grosses cylindrées.

Le quartier historique n'est pas très étendu et le lieu central est une petite place, rendez vous des zonards et de la misère du monde.

Bref, nous n'avons pas du tout été conquis par Sao Luis et le détour, de notre point de vue, ne se justifie pas.

Un point positif: nous sommes au bord de l'océan et la brise nous permet de mieux supporter la chaleur le long de belles plages.

 

Farouche veut dire un mot en BP4

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17-Lançois

Une des merveilles naturelles du Brésil: les Lançois de Maranhenses.

Il s'agit d'un désert de sable d'environ 60km par 30 au bord de l'océan dans lequel les pluies de décembre à février laissent une multitude de petits lacs d'eau douce.

Se baigner en plein désert, ça n'est pas vraiment commun! En ce mois d'octobre, la plupart des lacs sont asséchés car la dernière pluie cette année remonte à janvier, mais il en reste encore quelques uns dans lesquels nous n'hésitons pas à plonger.

Pour y accéder nous avons fait appel à l'agence Sao Paulo de Barreinrinhas car notre essai d'y accéder du coté opposé, vers Santo Amaro, s'est traduit par un volte-face à mi parcours, voulant épargner nos cellules qui ne goutent guère les ornières profondes de sable et les moult secousses. Et nous avons bien fait car la conduite des chauffeurs des toyota locales pendant les 3/4 d'heures nécessaires pour accéder au site tient plus du sport que du loisir.  Quel enchantement à l'arrivée! Du sommet de la première dune on contemple immédiatement la " laguna azul" d'un bleu transparent.

Une promenade de 3 heures dans cet univers minéral nous ramène au véhicule tout en profitant des joies de la baignade sur les différents lacs rencontrés.

Le lendemain, nous partons avec la même agence que nous recommandons à nos suivants, pour une journée de bateau jusqu'au delta des Lançois.

Le but de l'excursion est de visualiser deux mondes complètement opposés, séparés uniquement par une rivière: d'un coté une forêt primaire dense et de l'autre coté un désert de sable. Un sable qui avance rapidement au point de recouvrir les villages des pécheurs.

Une halte rafraichissante permet à tout un chacun de s'amuser avec les facéties de gourmands singes.

A l'heure voulue, c'est à dire à mi-marée, notre guide nous emmène sur un grand banc de sable éphémère: une heure avant il n'y a que de l'eau, une heure après, que du sable. Impression d'être seul au monde sur ce banc de sable blanc, entouré d'eau tranparente. Vite, il faut quitter ce lieu magique.

 

Les remarques de Farouche en BP5

 

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18-Jeri

Sea, sun, sand, surf, wind

Jericoacoara ou Jeri pour les intimes est la station qui monte, rendez-vous des voyageurs du monde entier à cause de son isolement ( loin au nord du pays et accessible après 25 km de piste sablonneuse), ses dunes qui se jettent dans l'océan, son site parfait pour les adeptes de planches à voile et de kite-surf, et son ambiance animée.

Pourtant à première vue en arrivant, ce n'est pas frappant : du vent fort, du sable qui s'insinue partout,  une chaleur écrasante, une ambiance western serie B.

En pénétrant à l'intérieur du village l'ambiance est toute autre: une ambiance feutrée, pas de voitures hormis les taxis, rues de sable, pas de lampadaires, aucun cable apparent, un front de mer ombragé, des windsurfeurs et surfeuses de toutes nationalités, des pousadas ( hotels) sympatiques, et en front de mer, une ambiance décontractée et branchée avec musiques à la mode.

Nous y avons rencontré un jeune compatriote et sa compagne brésilienne. Parti pour un tour du monde, il est resté à Jeri où depuis 4 ans il donne des cours de windsurf, 5à6h par jour en pleine saison, essentiellement à des français venus en vacances ici suite à divers reportages sur Thalassa et autres émissions de voyages.

Un des "must" de Jeri est d'admirer le coucher du soleil depuis le sommet de sa grande dune, cérémonial regroupant tous les soirs des dizaines, voire des centaines de personnes essayant d'apercevoir un fugace rayon vert lorsque le soleil disparait à l'horizon.

Jeri , c'est un petit endroit ( 3000 habitants et 5 rues) de rêve pour les adeptes du kite et du windsurf grâce à un vent de travers et un soleil permanents ou presque.

 

Prea, petit village cotier à 15km de piste de Jeri, rappelle ce qu'était Jeri avant son entrée dans le monde de la jeunesse cosmopolite surfeuse, à savoir un petit village de pécheurs dont les voiles de leurs barques forment un spectacle coloré, mais dont les pêches sont loin d'être miraculeuses.  

 

Farouche dit son mot en BP6

 
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19-Tutoia

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20-Jacques a dit

Voilà deux arbres et leurs fruits, le premier vu en Guyane, le second au Brésil:

à vous de trouver leurs noms

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21-Le dit Jacque (sans s)

Bravo à Michèle B de Lausanne qui a brillamment remporté cette épreuve.

Le premier arbre est un jacquier et son fruit est le jacque.

Le second est l'anacardier dont le fruit est le cajou, et sa noix.

Ce fruit dont le jus est excellent, a la particularité de se développer à l'extérieur de son noyau: la noix de cajou. Celle ci est consommée au Brésil naturelle, sans salage.

 

Michèle a droit à deux photos inédites prises au musée des Arts et Traditions populaires de Sao Luis du Maranhao:

L'une est une sympatique crèche afro brésilienne, l'autre un costume d'apparat de la région du Maranhao.

 

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22-Beberibe

Nous quittons Fortaleza sur le coup des 15h30, seuls car Claude et Nicole avaient déjà réglé leur nuit de pousada dans l'attente de leur véhicule et restent donc sur place.

Le jour commence à tomber. Vers 16h45 nous quittons la grande route pour aller vers la petite ville de Beberibe en bord de mer pour trouver un bivouac. Nous tournons sans trouver notre bonheur alors que la nuit avance. Nous apercevons une  maison de plain pied neuve en bordure des dunes où une personne sur une échelle s'affaire à peindre un mur. Nous décidons de demander si nous pouvons rester à coté pour y passer la nuit. Un homme d'une cinquantaine d'années vient à notre rencontre. C'est Francesco, un italien à qui nous faisons comprendre notre souhait.

Francesco et son épouse brésilienne Neouba font preuve d'une amabilité et d'une joie de vivre toutes latines, en en moins de dix minutes nous invitent à passer la nuit chez eux. Nous refusons par politesse, mais nous acceptons volontiers une douche bienvenue.

Francesco a quitté la vie trépidante de Rome pour une vie simple dans un lieu paisible au bord de l'océan où le soleil règne en maitre. Depuis un an, il termine tant bien que mal sa maison avec l'aide nonchalante d'ouvriers brésiliens.

C'est ains que nous passons la soirée autour d'un repas préparé par Neouba, à "parler" dans un mélange de mots italiens, français, portugais et les mimiques qui vont avec.

Le lendemain nous repartons après un copieux petit déjeuner préparé par nos hôtes.

Cela fait partie de ces fabuleuses rencontres inattendues qui nous poussent à voyager.

Encore merci à Francesco et Néouba.

Sur leurs conseils, nous profitons de ce détour par Beberibe pour faire une promenade matinale sur le site naturel classé des falaises rouges de cette petite ville alanguie le long d'une immense plage.

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23-Assu

Nous retrouvons Claude et Nicole et roulons en direction de Natal.

Non loin de la petite ville de Assul, nous prenons une piste afin de trouver un lieu de bivouac et après deux kms nous voilà sur une sorte de grande place en terre. il y a un homme devant sa maison-ferme à qui nous faisons comprendre notre souhait de passer la nuit non loin de chez lui ce qu'il autorise sans problème..

Une heure après, la nuit est tombée et revoilà notre homme qui vient nous convier à assister à une cérémonie religieuse dans la petite église sur la place. L'église et la ferme sont les deux seuls batiments de cet endroit en pleine campagne.

Douze personne sont réunies là, de tous âges. Une dame agée officie. C'est la maman de notre homme. Divers textes sont lus par les participants, y compris quatre jeunes adolescents. Puis vient le tour des récitations des "Je vous salue Marie" en portugais. Un chapelet complet. Pour ne pas faire trop touriste Claude propose d'en réciter en français. La dame nous demande d'en réciter dix, ce que nous faisons avec ardeur.

En fait ces gens remercient la Vierge d'être apparue à la dame agée qui officie. Cette "apparition" a eu lieu dans un baton de glace sortant du congélateur en janvier 2013, photos à l'appui.

Nous avons donc assisté et participé sans le vouloir à ce moment surréaliste, dans un coin reculé de la campagne brésilienne à une soirée de louanges à la gloire de la "Vierge Noire" apparue dans une barre de glace!

Etonnant, non?

 

  

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24-Anacardier

Après être passé par Canoa Quebrada, une station balnéaire en devenir dont l'intérêt est de nous avoir permis de voir deux pécheurs revenir avec un beau butin de raies que l'on aurait préféré voie évoluer en pleine mer, nous filons sur voir le plus grand cajuero du monde.

Il est agé de plus de 120 ans. Il couvre une surface de plus de 7000 m2 et continue de croître de 2m2 par an.

Il produit 2.5 tonnes de noix de cajou et 70000 fruits par an.

Il se trouve à ???

Réponse en BP7

 

 

 

 

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25-Olinda

Le Couvent Sao Francisco
Le Couvent Sao Francisco

Cette petite ville dans la banlieue de l'énorme Recife est un petit coup de coeur. Classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, elle a su préserver et restaurer son centre historique.

Ce ne sont que ruelles sinueuses accrochées à flanc de collines, aux petites maisons multicolores et aux nombreuses églises. Fondée en 1535 par les portugais, Olinda fut la capitale de l'état du Pernambuco avant d'être détronée par sa rivale Recife.

Le batiment le mieux conservé et le plus intéressant est le Couvent de San Francisco daté de 1585, avec ses murs couverts d'azulejos. De nombreux artistes sont installés à Olinda devenue une petite ville touristique très appréciée.

Olinda est un hâvre de paix à coté de Recife et sa circulation infernale. Nous avons mis presque une heure poure faire les 6 kms qui séparent Olinda de Récife.

Du séminaire de Olinda et son église Nossa Senhora das Graças de 1550, posés sur la plus haute des collines, la vue porte sur les nombreuses tours  du quartier moderne de Récife.

Mais son quartier historique mérite aussi le détour quoique contrairement à Olinda, les viellles maisons soient maintenant mélées à des immeubles qui enlèvent beaucoup de leur charme.

 Mais Farouche n'est pas content en BP8
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26-Le Portugais

Ce jour là, vers 12h30, nous quittons la "Linha Verde".

La "Ligne verte", c'est cette route cotière qui déroule son ruban nord-sud de 

100 kms menant à Salvador. Salvador de Bahia; car lorque l'on parle de Salvador, il s'agit de Salvador de Bahia, Bahia étant un des états du Brésil. Un  état qui couvre la même surface que la France, mais doté de seulement 14 M d'habitants dont le quart habite son centre névralgique: Salvador.

Nous quittons donc la "Linha verde" pour nous diriger à 6kms de là, vers  un petit village de pécheurs. Après un rapide tour du lieu, nous revenons à l'entrée du village où nous avions vu en passant un de ces nombreux petits "restorante" assez spartiates qui fleurissent un peu partout.

A peine garés,

-Bonjour, vous êtes français? 74 c'est la Haute Savoie? Je connais bien votre région, j'ai habité Lausanne 24 ans.

Un homme mince de petite taille d'une soixantaine d'années nous aborde. Il est vétu d'un tee shirt un peu rapé , d'un pantalon court et de tongues,comme tout le monde ici et d'une casquette qui n'est plus de première jeunesse. Avec son teint 

mat et sa barbe de 3 jours, il parait plus agé qu'il ne doit l'être en réalité.Il semble être travailleur manuel.

La conversation s'engage, surtout la sienne, car visiblement il a envie de parler.

Il est natif de Lisbonne et s'exprime dans un français parfait, sans aucun accent.

Un mariage de 24 ans, un divorce, et depuis 12 ans vit une retraite heureuse ici, loin des grandes villes et de leurs maux.

-Et qu'est qui vous a amené ici, dans ce village un peu perdu?

-J'étais auditeur-controleur de gestion pour le groupe Accord International . Mon poste était basé à Lausanne,et je parcourais le monde entier. Tous les  deux mois une nouvelle destination. Et cela pendant 24 ans.

C'est pour cette raison que ma femme est partie.

Mais.. nous sommes restés très bons amis.

Nous avons eu deux garçons de 35 et 32 ans. l'un est ingénieur informatique en Californie chez Itt, l'autre travaille pour un important groupe international de pièrres précieuses en Angola.

Je leur ai acheté chacun une belle maison, et ils ont tous les deux des situations très enviables.

Mais d'un ton amer, il nous confie s'être'entendu dire par ses fils:

-Nous n'avons jamais manqué de rien,mais,.. tu n'étais jamais là.

Il s'arrête un instant, puis poursuit

-Alors j'ai choisi de venir ici vivre une vie simple, loin de ma femme, mes enfants, des grands hotels et des aéroports.

J'ai fait construire une pousada de trente chambres que je loue au mois à des travailleurs et cela me suffit.

La conversation s'engage ensuite sur le Brésil et diverse anecdotes.

Un peu plus tard:

-Connaissez vous un endroit où nous pourrions bivouaquer?

Il nous conseille d'aller 3 kms plus loin, au bord de la mer , à l'embouchure du rio

-Au bout du village vous tournez à droite puis à gauche.Une pancarte indique "Praia do Barra". C'est un endroit tranquille et très joli. Vous y serez très bien.

Effectivement nous verrons plus tard que l'endroit est tout semblable à une carte postale, avec l'océan et ses rouleaux qui se déroulent sur le sable blanc, les cocotiers qui se balancent au gré du vent, trois baraques de plage qui font office de snack-bars et leurs parasols jaune-soleil.

-Au fait on s'appelle Jacques et Martine, et vous?

-Le portugais, dit-il d'un ton péremptoire. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, demander simplement " Le Portugais". Ici c'est comme cela que tout le monde

m'appelle.

Une rapide poignée de main, un franc sourire amical et il s'en retourna vers sa pousada.

 

 

 

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27-Sao Cristovao

Sao Cristovao, 23h.

Toc, toc, Boum, Boum; on frappe à la porte de notre carapace. C'est Claude en pyjama.

-Reveillez vous, il faut partir. Ca fait un moment que j'essaie de vous réveiller, il va y avoir un enterrement.

Depuis 17h, nous sommes garés devant une petite église qui semblait fermée et nous avons décidé de bivouaquer sur place.

-Pardon, un enterrement à cette heure?

-Oui, d'après ce que j'ai compris, il y vient d'y avoir un décès et le cercueil va arriver.

Effectivement, un vingtaine de personnes est déjà là.

Nous sommes étonnés, déjà par l'heure de ces funérailles, ensuite parceque hier soir, rien ne laissait présager cet événement.

Nous avions demandé à un habitant de la petite place, l'autorisation d'y passer la nuit.

De plus, la nuit tombée, des joueurs poursuivaient une partie acharnée de dominos en faisant bien claquer la pose des pions qui, à n'en pas douter, allait faire basculer le cours du jeu.

Nous déplacons de quelques mètres nos véhicules et nous retournons nous coucher.

Le lendemain matin, Claude :

-Vous avez vu ce monde cette nuit? au moins trois cents personnes sont venues.

Il y a eu beaucoup de brouhaha jusqu'à l'arrivée du cerceuil vers 1h du matin, puis ce fut le grand silence.

Et ce matin à 5h, à l'heure habituelle où nous nous levons, au lever du jour, c'est le défilé devant  le cerceuil, de la famille et des amis du défunt.

 

Deux conclusions à cette anecdote:

-des funérailles se font même la nuit, sans doute à cause de la chaleur et du manque de possibilités de conservation des corps

-nous avons un sommeil de plomb

 

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