121-Puno

Nous apprenons que le 5 novembre est l'occasion d'une grande fête à Puno au Pérou. De Copacabana, la frontière n'est qu'à 15 km, à Kisani. Nous décidons d'y aller même si les passages des frontières sont toujours un peu perturbants car la sortie et l'entrée de Farouche sont un moment délicat, même si tous ses papiers sont en ordre. Dans le cas présent, ils ne le sont pas car nous avons vainement cherché un vétérinaire sur Copacabana pour nous rédiger un certificat de bonne santé. Nous avons appris qu'il n'y en avait pas. Il faut retourner à La Paz. Un vétérinaire vient une fois par an pour réaliser les vaccinations antirabiques en masse. Nous décidons de passer quand même. Finalement, ce sera un des passages les plus aisés et les plus rapides; à peine plus d'une demi heure. Pas de files d'attente, et la douane péruvienne n'a rien demandé en ce qui concerne le chien. Ouf!.

Nous longeons le lac et effectuons un bref arrêt repas à Juli. Cette bourgade de 4000 habitants possède malgré tout 4 églises coloniales des XVIème et XVIIème. Les principales sont San Juan de Letran en adobe rouille dont l'intérieur renferme des peintures de l'école de Cuzco concernant St Jean Baptistre et Ste Thérèse, et Nuestra Senora de la Asuncion sur la place principale du centre ville. Les deux autres sont en réféction.

Plus loin, Chucuito nous offre un "Templo de la Fertilidad" que l'on reconnait aisément avec ses phallus en pièrre dont l'un mesure 1.20 mètre de haut. No comment.

Et voilà Puno, 120000 habitants à 3830m. d'altitude, au bord du lac Titicaca. C'est la ville pendante à Copacabana en Bolivie, mais trois fois plus grande. Une vraie ville, touristique certes, mais rien à voir avec Copa qui est une station balnéaire de détente.

Vous vous souvenez qu'en Bolivie, nous étions arrivé de nuit et sous la pluie à Managua. Je n'avais précisé que, par suite d'une erreur de piste, nous avions dû faire demi tour dans la boue, et en reculant, j'avais tordu le pare choc arrière contre un rocher. Rien d'important, sauf que notre escalier d'accès à la cellule repose dessus, ce qui ne faisait plus son affaire. A l'entrée de Puno, un soudeur travaillant des tubes noirs. Arrêt et rv pour le lendemain matin 9h. A 12h30, nous avions un nouveau parechoc, tout beau, tout neuf et ceci pour la somme de 50 euros. Le sourire en prime. 

Ce qui frappe au premier abordà Puno sont les moyens de transport: le moto taxi et le vélo taxi. Hyper pratique . Ils se faufilent partout; prière de fermer les yeux quelques fois. Vous en verrez quelques modèles ci-dessous.

La recherche d'un parking s'est révélée difficile, et après 2 heures à tourner, nous avons opté pour un hotel en plein centre qui a bien voulu nous autoriser à laisser le véhicule devant l'entrée, à 100m de l'église et de la place principale où ont lieu les festivités. Car Puno est la capitale du folkore péruvien; et on ne veut pas rater ça.

 

 

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122- Folklore

Puno est la capitale du folkore; et c'est peu de le dire. Les festivités ont commencé le 3 après midi avec un défilé de groupes costumés qui n'en finissait pas. C'est au groupe qui exhibera le plus beau costume et saura le mieux mettre en valeur les talents de ses danseuses et danseurs. Les femmes jeunes et moins jeunes donnent des coups de hanches de façon à faire virevolter leurs nombreux jupons de couleurs différentes. Les musiciens donnent du poumon pour les stimuler. Les 3 et 4 novembre sont les jours de fête de la ville. Le 4 au soir, les défilés reprennent pour se terminer en bal populaire aux couleurs locales.

Le 5 novembre célèbre l'arrivée de Manco Capac et Mama Ocllo, fondateurs de la lignée des Incas. C'est aussi la reprise l'après midi des défilés autour de la place centrale. De 14h30 à 20h30, un défilé ininterrompu. Des groupes de 30 à 40 personnes en comptant les musiciens. 80 groupes pendant 6 heures, environ 3000 participants. Chaque groupe fait une petite démonstration de son savoir faire devant les tribunes. Une ambiance incroyable dans les rues du centre ville de Puno, même si ce n'est pas Rio de Janeiro. Vous n'en verrez que quelques photos, déjà bien trop nombreuses, mais cela vous donnera un aperçu de la fête, le son étant malheureusement absent.



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123- Manco Capac

 Chaque année au 5 novembre Puno fête l'anniversaire de l'arrivée de Manco Capac et Mama Ocllo, fondateurs de la lignée des Incas. La cérémonie est fastueuse, empreinte de curiosité, d'émotion et de respect. Le cérémonial débute entre 7 et 8h sur les isles flottantes Uros où la troupe appareille, à quelques miles de Puno. Le débarquement a lieu près de l'embarcadère de Puno entre 10 et 11h. 

Pendant la durée de la navigation, la foule se presse à l'endroit prévu de l'arrivée, et vers 10h, l'avenue menant de là jusqu'au stade où aura lieu la fin de la cérémonie est noire de monde. 

Des groupes de musiciens donnent déjà du poumon et danseuses et danseurs s'échauffent.

Le premier bateau en roseau, avec sa proue en forme de dragon, supporte les jeunes femmes chargées d'offrandes, les joueurs de conques et les accompagnants. 

Le deuxième navire, identique au premier, est le vaisseau amiral sur lequel se tiennent Manco Capac, sa compagne Ocllo et leur fils. 

A leur arrivée, la conque retentit plusieurs fois. Les jeunes femmes et les accompagnants débarquent des deux bateaux cependant que le couple, du haut de son promontoire, salue la foule pendant plusieurs minutes, en jetant quelques offrandes vers elle. A leur descente à terre, de nombreuses incantations et remerciements à la Terre Mère sont lancés à tour de rôle par les protagonistes. Les offrandes sont présentées. L'encens enfume les visages.

Cette symbolique dure environ trois quarts d'heures. 

Ensuite va se dérouler sur l'avenue une lente procession ponctuée de moultes incantations, jusqu'au stade à un petit kilomètre de là. La foule s'écarte au passage du cortège mais reste plutôt silencieuse. La petite troupe est suivie par de nombreux groupes de danseuses et danseurs qui l'accompagnera jusqu'au stade où aura lieu, a la fin, un concours de danses. Mais auparavant, au milieu du stade, aura lieu la cérémonie principale devant des centaines de spêctateurs. C'est la course pour pouvoir entrer dans ce stade pris d'assaut où nous arrivons à prendre place. Malheureusement, nous n'avons rien compris de leurs nombreuses incantations qui vont durer environ 1h30, avant que le concours ne commence. Il est alors 14h30. Il était d'usage jusqu'à récemment de sacrifier à cette occasion un lama, mais cet épisode a depuis peu été supprimé.

Les photos sont dans l'ordre chronologique et vous permettront de mieux comprendre le déroulé des évènements.

Nous n'avons assisté qu'aux deux premières danses du concours sur une vingtaine, car pendant ce temps là, débutait devant la cathédrale, le défilé de 60 groupes d'enfants et de jeunes en costumes kolkloriques, suivi d'une vingtaine de groupes adultes. C'est ce défilé non-stop, qui, commencé à 14h30, se terminera à 20h30. 


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124- Silustani

A 50km à l'ouest de Puno, au bord du lac Umayo, à 3897m d'altitude, s'élèvent d'étranges monuments cylindriques en grosses pierres parfaitement taillées. Ce sont des monuments funéraires appelés "Chullpas". Ceux-ci étaient destinés aux nobles de différents groupes comme les Pukaras, puis les Qollas et enfin les Incas, le tout s'étageant de -500 ans à +1532, date de la chute de l'empire Inca. Le plus grand monument mesure 12m de hauteur. Une petite ouverture orientée à l'est permettait d'y insérer les défunts avant d'être rebouchée. Des vivres et des biens leur étaient laissés pour les accompagner dans l'au delà. La construction d'une chullpa se faisait à l'aide d'une rampe en cailloux qui permettait la mise en place des grocs blocs de pierres composant l'édifice, ainsi qu'on peut le voir sur l'une des photos.

Peu avant l'accès au site, plusieurs maisons de pierre sont caractéristiques de l'endroit. Ce sont de petits corps de ferme avec un porche d'accès. La particularité est la présence de couples  taureau-vache (ou vache/vache ou taureau/taureau pour ne paraître trop sectaire) en terre cuite au faîte du porche qui est soit crénelé, soit recouvert de chaume. Souvent de petites jarres sont disposés ça et là, le tout composant un magnifique décor de théâtre, théâtre pour le coup bien vivant comme on peut le constater avec ces deux enfants qui se chamaillent.

 

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125- Arequipa

Arequipa: la place centrale et la Cathédrale
Arequipa: la place centrale et la Cathédrale

A puno, nous décidons de prendre le chemin du retour sur Buenos Aires qui est à 3500 kms et où nous devons être vers le 24 pour préparer les documents d'exportation de Farouche. Un arrêt à Silustani, et direction Arequipa. La route déroule son ruban parmi un paysage désertique d'où arrive à émerger parfois une oasis de verdure. Après le passage d'un col à 4528m, nous redescendons vers Imata puis plus loin Yari à l'entrée d'Arequipa. Une très grosse usine broie des minerais en dégageant une poussière telle que nous circulons dans un épais nuage pendant des kilomètres; à tel point que l'on devine à peine le volcan El Misti qui dresse son cône parfait à 5822m au dessus de Arequipa. Mais plaignons plutôt toutes ces familles de mineurs et autres ouvriers, qui vivent dans des barraquements posés sur un sol complétement désertique.
A Arequipa, deuxième ville du Pérou, changement de décor. Une jolie ville coloniale avec sa grande place centrale bien fleurie, ceinte de batiments baroques à colonnades en pierre blanche locale, ce qui a valu au centre ville d'être classé au patrimoine mondial de l'Unesco en 2000. Ses deux édifices principaux sont l'imposante cathédrale et le Monastère de Santa Catalina.
Couvrant 2 hectares, le Monastère, fondé en 1580, est une ville dans la ville. Il posséde son église, ses cloitres et plusieurs rues donnant accès à des maisons construites par les familles des religieuses. Celles-ci ne pouvaient sortir mais, comme elles étaient de familles nobles et riches, certaines avaient droit à des servantes qui vivaient avec elles mais étaient autorisées à sortir. Il y avait donc un lien avec l'extérieur. Ceci ne dura qu'un temps, car il apparu bientôt aux hommes d'église que ces dames étaient trop bien loties. En conséquence, elles durent laisser ce "luxe" et vivre à la dure avec réfectoire et dortoirs communs. Ceci jusqu'au Concile Vatican II qui desserra un peu les obligations. A l'heure actuelle, il y a encore une vingtaine de religieuses agées de 28 à 64 ans qui sont cloitrées dans un bâtiment à l'intérieur du Monastère. Le Monastère est gérée par un organisme extérieur qui reverse une partie des finances à la communauté des religieuses.
La route qui file plein sud en direction de la frontière traverse un paysage plus que désertique. Pas une herbe. Et ce sera comme cela encore au nord du Chili pendant plusieurs centaines de kilomètres. Tacna fait exception. Cette ville proche de la frontière a pu se développer grâce au peu d'eau qui se trouve au fond de cette cuvette. Une visite au vétérinaire et en route pour le Chili.

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126- Iquique

Faune et flore marines du coté d'Iquique
Faune et flore marines du coté d'Iquique

 La sortie du Pérou se fait en 10'; par contre, l'entrée au Chili prend 1h30 par suite d'un zélè douanier du service vétérinaire (SAG au Chili, SENASA en Argentine) qui a mis plus d'une heure à remplir le précieux sésame pour autoriser l'importation de Farouche. Nous prenons la route Panamerican qui relie Ushuai en Patagonie à Anchorage en Alaska. Au Chili elle suit la côte plus ou moins près. Elle traverse ici un désert vraiment désertique où aucune trace de vie n'est décelable, coincé entre la mer et la montagne de roches poussiéreuses. Parfois une oasis apparait au fond d'une vallée donnant un semblant d'humanité à cet espace. Malgré tout la vie y fut bien présente à une époque, puisque l'on y trouve des géoglyphes. Nous nous arrêtons au sommet d'une côte, à Cuesta Chiza. Dans ce "restaurant" isolé au milieu de nulle part, en pleine poussière, une baraque entourée d'un camion et de carcasses de véhicules et autre ferrailles. Un homme d'un cinquantaine d'année, cheveux en bataille, barbe de trois jours, embonpoint assez prononcé, vieux pantalon râpé et tee shirt plus de la première jeunesse, apparait bientôt pour nous servir une soupe, qui, ma foi, n'était pas si mauvaise. Une sorte de "Bagdad café". Un peu plus loin, un détour de 15 km à l'est de Huara, nous fait découvrir "El Gigante de Atacama". Haut de 86m, c'est le plus grand géoglyphe à forme humaine jamais découvert par les archéologues. Il représenterait un chaman et remonterait à 900 ans. En revenant sur nos pas, un grand nuage de poussière nous dépasse. Les chars de l'armée argentine ont trouvé là un bon terrain d'entrainement. D'ailleurs le long de la route, de nombreux panneaux rappelle aux automobilistes qu'ils traversent des territoires appartenant à l'armée et qu'il ne faut pas sortir de la route.
Quelques kilomètres avant Iquique, Humberstone nous attend. Fondée en 1872, cette ville maintenant fantôme connut son apogée dans les années 1940 grâce à l'extraction du nitrate. La découverte des engrais de synthèse provoqua la fermeture du site en 1960, date à laquelle 3000 mineurs perdirent leurs emplois. Une promenade dans ce site inscrit depuis 2005 au patrimoine historique de l'Unesco, nous ramène près d'un siècle en arrière. Et avec le vent qui fait se cogner les tôles disjointes et claquer les portes en ferraille, on pourrait presque y tourner un film d'épouvante.
Iquique et ses 220000 habitants apparaît bientôt, coincée entre une montagne aride haute de 600m, une immense dune haute de 200m et l'océan Pacifique. La ville est vraiment batie sur du sable. Elle nous est apparue vraiment lentement, car la seule route d'accès est en travaux, et nous avons dû patienter comme tout le monde, plus de deux heures avant de pouvoir l'emprunter.
De jolies maisons en bois joliment restaurées le long de la rue principale piétonne "Baquedano" conduisent à la place Prat, du nom de l'amiral principal artisan de la victoire chilienne de la guerre du Pacifique contre le Perou et la Bolivie en 1879, permettant ainsi au Chili de s'emparer de terres très riches en nitrate et cuivre, au grand dam de la Bolivie qui en réclame la propriété.  Une reproduction du navire de Prat flotte fièrement dans un bassin proche du port.
Ce qui fait la richesse d'Iquique maintenant n'est plus son port de pêche, ni ses mines proches, mais son immense zone franche qui est une ville dans la ville.
La route se poursuit monotone, plus ou moins proche de l'océan, pour arriver à un point singulier, le Monumento Natural La Portada. A 25km au nord de Antofagasta, la deuxième ville du Chili, cette arche rocheuse est le seul vrai point d'intérêt de la côte. Mais si l'on poursuit encore 120km au sud, on peut parvenir à l'observatoire du cerro Paranal qui possède le plus puissant téléscope du monde, perché à 2664m d'altitude dans un ciel dépourvu de nuages de façon quasi permanente. En fait il y a 4 télescopes de 8.20m de diamètre dont les images sont réunies grâce à l'informatique. Malheureusement, les visites des installations n'ont lieu que le samedi et sur réservation, plusieurs semaines à l'avance.
Encore 200km sur une côte un peu plus sympathique et nous traversons le parc national "Pan de Azucar" au bord de l'eau. Nous n'y verrons aucun guanaco ni renard, mais de superbes plages qui ont office d'un magnifique bivouac.
La route poursuit sa course plein sud pour laisser apparaitre Bahia Inglese, la petite station balnéaire à la mode et Bahia del Virgen, une crique un peu isolé, toutes deux pourvues d'une plage de sable blanc et d'une eau cristalline.
La section suivante nous amènera en Argentine par la route des 6000 et le "Paso de San Francisco" à près de 5000m d'altitude.


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127- Paso San Francisco

Laguna Verde au Paso San Francisco
Laguna Verde au Paso San Francisco

Une jolie route d'abord goudronnée, puis en terre stabilisée enfin en ripio conduit au "Paso de San Francisco". Ce col à 4756m d'altitude marque la frontière Chili-Argentine. Ce passage est peu emprunté. Il traverse des paysages désertiques mais permet de voir plusieurs des 18 sommets de plus de 6000m d'altitude qui l'entoure, dont le "Ojos del Salado" qui avec ses 6891m est le deuxième plus haut sommet d'Amérique du sud derrière l'Aconcagua et ses 6962m. C'est pourquoi cette route est aussi appelée la route des 6000.
Sur la photo panoramique, on apercoit le
Cerro San Francisco (6016m), le Cerro de Incahuasi (6683m), le Cerro El Fraile (6040m), le Cerro El Muerto (6470m), le Cerro Ojos del Salado (6891m).
Ceci à vérifier, car il y a aussi le Cazadero Grande (6660m), le Cerro Tres Cruces (6749m), le Cerro Pissis (6779m), le Cerro Bonito Chico (6850m), etc...
La frontière est remarquable car dès le premier mètre en Argentine, ce n'est plus une route en caillasse, mais un ruban de velours tout neuf qui se déroule dans un paysage tout aussi désertique, mais ou peu à peu quelques touffes d'herbes apparaissent. Un peu avant le col, c'est à 4370m au Chili, que nous avons passé une nuit dans un silence absolu devant la Laguna Verde. Nous avons pu apercevoir un instant son magnifique vert émeraude, juste avant que de noirs nuages l'obscurcissent. Le lendemain matin, la lagune n'avait encore retrouvé sa couleur quand nous sommes partis pour franchir les 22km qui nous séparaient de l'Argentine. Les silhouettes des quelques dizaines de flamands se découpaient sur un lac plutôt bleu marine que vert émeraude sur fond de ciel uniformément bleu tapissé de montagnes au sommet blanchis par des flocons de neige tombés cette nuit là au dessus de 6000 mètres.
La sortie du Chili s'était passé d'autant plus facilement que nous étions le seul véhicule et qu'il n'y a pas de controle d'animaux à cette douane. A la douane argentine, soit environ 60km plus loin, pas de problème non plus, si ce n'est l'attente derrière un groupe de neuf motards argentins en balade.

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128- Fiambala

Après ce passage en altitude, une halte s'impose aux thermes de Fiambala.

A 2000m d'altitude, cette oasis assure des bains entre 35° et 38° selon votre convenance dans de petits bassins ombragés. N'oublions pas que nous sommes dans une région volcanique dont certains volcans sont encore actifs.

Une dernière visite à la petite église d'Andocollo, une des plus jolies églises en adobe(terre) de cette région, et nous terminons là notre circuit touristique car il nous faut maintenant atteindre Buenos Aires pour préparer notre retour en France, surtout celui de Farouche. Il y a tellement de chiens errants en Argentine et dans toute l'Amérique du sud, que pour pour une fois qu'ils en trouve un qui est a tous ses vaccins en ordre, l'administration tient à le garder. Une surprise nous attendait au cours de la descente vers Fiambala. Un véhicule un peu semblable au notre venait à notre rencontre en ralentissant. Le seul véhicule que nous ayons croisé. Ce n'était autre que Régine et Walter que nous avions connu en mars à Buenos Aires. Quel hasard; et pourtant l'Amérique du Sud est si vaste... 

Ce retour vers des terres moins hostiles nous a permis de voir un très beau renard sauvage à Fiambala et d'admirer de magnifiques fleurs, comme le désert peut en offrir pour peu qu'il y ait un minimum d'eau.

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129- Areco

 De retour a Buenos Aires, nous allons faire entretenir notre plaque de cuisson Wallas, en panne, chez le seul concessionnaire d'Amérique du sud. Il se trouve à San Isidro, dans un quartier chic de la banlieue de BA. Hans va s'occuper de résoudre notre problème de façon professionnelle et sympathique. Notre véhicule garé devant ces maisons cossues fait un peu désordre, mais c'est sans compter sur la gentillesse des habitants, qui se sont empressés de nous accueillir comme si nous nous connaissions depuis toujours, avec embrassades et accolades. Merci encore à Anna, Carlos, Alejandro et autres voisins. Car il faut dire que notre plaque fonctionne avec le gasoil du véhicule, et que le fait d'ôter la plaque provoque une prise d'air dans le moteur, nous condamnant à ne plus bouger. C'est donc trois nuits que nous avons passées sous les fenêtres de nos charmants hôtes.

En passant par San Antonio de Areco, petite ville à 110 km au nord ouest de Buenos Aires, nous avions appris que la fête du "Jour de la Tradition" qui a lieu chaque année le 5 novembre, avait été annulée par suite des inondations et repoussée au 29 et 30 novembre. Parfait. Nous voilà de retour à San Antonio, car nous ne pouvons manquer la 75ème édition de cette fête dans cette ville qui se veut la capitale des traditions de la Pampa argentine.

San Antonio est réputé pour la qualité du travail de ses artisans, spécialisés dans les articles utilisés par les gauchos, comme les couteaux, étriers et éperons en argent ou les selles et bottes en cuir.  Une exposition nous a permis d'en découvrir quelques uns.

Les festivités ont débuté le vendredi soir avec une "pena", une soirée ou les gens mangent, écoutent de la musique et dansent sur des airs folkloriques.

Les chevaux arrivent de partout et se rassemblent dans un grand champ bordant la ville. Le samedi après midi débutent les jeux équestres. Les différents groupes de chevaux défilent et courent sur les près sans se mélanger. Pour cela, chaque groupe comporte un cheval de tête qui porte une cloche. Les chevaux qui vont participer aux rodéos sont choisis par leur gaucho qui les fait galoper en cercle autour de lui. Les heureux "élus" doivent maintenant supporter un harnais et, pour ce faire, le gaucho avance à petits pas et tente doucement de leur enfiler. Ce travail se fait en douceur pour ne pas effrayer la bête, et quelquefois demande deux ou trois tentatives.  

Les rodéos sont spectaculaires avec des cavaliers et des montures qui réalisent des figures acrobatiques inconnues d'eux même avant qu'ils ne les pratiquent.

Rares sont les cavaliers qui tiennent plus d'une dizaine de secondes. Une fois le cavalier à terre, les chevaux sont ramenés au corral par les gauchos surveillant la scène. Si par hasard le cavalier tient le temps imparti ( 15 secondes?), deux cavaliers accompagnants viennent le récupérer. Mais cela ne se produit pas souvent.

Un autre jeu populaire n'est pas moins spectaculaire, bien que moins connu.

Un anneau de la taille d'une alliance, est suspendu à un portique à l'aide d'une cordelette. Le cavalier doit arriver au grand galop, tenant un genre de stylo au bout de la main et doit l'enfiler dans l'anneau. Pour ce faire, il se dresse sur ses étriers, le corps légèrement penché en avant, le"stylo" au bout d'une main, l'autre tenant  les rennes de son cheval. La concentration est maximale, mais le succès pas toujours au rendez vous.

Toutes ces scènes de la pampa ont été croquées par le caricaturiste , Florenco Molina Campo au siècle dernier. Lui qui a inspiré Walt Disney a mérité son musée à San Antonio. Ses dessins sont très représentatifs de la vie des gauchos de la pampa argentine et sur certains, on croirait voir un autre  héros de BD, Lucky Luke.

Las, à 16h30, un énorme orage qui va durer jusqu'au lendemain midi, a de nouveau bouleversé le programme provoquant l'annulation de la fête pour la deuxième fois. Et pourtant, ici, la pluie n'est pas la tradition!

Nous n'avons donc pas pu voir le défilé de ces centaines de chevaux et cavaliers harnachés et habillés dans la plus pure tradition de la pampa. Le niveau des eaux montants régulièrement, nous avons dû déménager un peu plus haut dans la ville pendant la nuit par mesure de sécurité.

Mais comme tout finit par des chansons, la soirée s'est terminée comme à l'accoutumée par un asado ( une grillade) et une "pena". La "pena" se danse en couple, chacun tournant autour de l'autre avec moult sourires entendus, en faisant tournoyer un mouchoir blanc au dessus de sa tête;

et ça, c'est la tradition!

 


 

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130- Vuelta

Vuelta a la casa (dessin de Molina) (Retour à la maison)
Vuelta a la casa (dessin de Molina) (Retour à la maison)

Après avoir laissé le véhicule à Lobos, près de Buenos Aires, nous prenons l'avion du retour vers Paris.

L'embarquement s'est bien passé, car cette fois les papiers de Farouche étaient en ordre, à savoir, certificat vétérinaire de bonne santé de moins de 8 jours, autorisation d'exportation du service vétérinaire de Buenos Aires, certificat de bonne santé de moins de 24h, autorisation d'embarquement du service vétérinaire de l'aéroport. Rien que cela! 

Ce retour en France métropolitaine va nous permettre de revoir notre famille et renouer avec des paysages hivernaux et d'autres activités très complémentaires de ce que l'Amérique du sud peut nous offrir et dont vous trouverez ci-dessous quelques éléments.(images de mes archives)

La troisième étape de notre voyage vous emmènera au Pérou. Le départ est prévu début mai 2015.

Nous vous remercions de nous avoir suivi et espérons vous retrouver prochainement sur notre site.

Bien amicalement

Jacques et Martine

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