87-Buenos Aires, le retour

Farouche se prépare en BP12

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88- Retrouvailles

C'est avec grand plaisir que nous allons retrouver nos amis argentins que nous avons quitté en décembre 2013.

Mais reprenons au début.

Un vol sans histoires nous conduit de Paris-Roissy à 23h20 le lundi18,vers Buenos Aires-Ezeiza à 7h30 le mardi19. Nous passons l'étape "Police" et retrouvons Farouche dans sa boite posée à coté des tapis roulants des bagages. Il a l'air en forme malgré ces 15h passées dans sa cage, mais il devra patienter encore jusqu'à 9h30 car, avant de sortir à l'air libre, il lui faut encore obtenir l'autorisation d'entrer sur le territoire argentin. C'est le Senasa, Service National de Santé Animale, qui lui délivre le précieux document et ceci sans problème, ses papiers étant en règle.

Après ces 17h dans sa cage, ouf! enfin libre. Grand bleu, 18°, impeccable.

A l'intérieur de l'aéroport, c'est Rodolphe qui nous attend. Nous avions pris contact avec lui sur son site internet "PetitHergé". Ce français a délaissé Paris pour BA il y a 20 ans. Nous avions accepté sa proposition de nous conduire directement de l'aéroport au camping "Bahia de Los Lobos" à 90 kms au sud de BA, où nous avions laissé notre véhicule fin mars. Il a profité des 1h15 de parcours pour nous délivrer de nombreuses informations sur l'Argentine, pays qu'il adore et qu'il parcourt souvent avec des touristes.

Après une nuit de récupération à Lobos, direction Chivilcoy pour retrouver le très sympatique Sergio dans sa station d'essence YPF mais sans sa femme Sylvia qui enseigne le français à BA. Malgré la barrière de la langue, nous avons réussi à communiquer tant bien que mal, Sergio ne sachant que faire pour nous faire plaisir.  

Alors que nous étions garé en ville, c'est Eduardo qui nous accoste pour nous inviter à diner le soir même. Eduardo parle un peu le français et nous avons passé une excellente soirée chez lui en compagnie de son épouse Gladis. Vers 23h nous recevons un sms de Elena. Nous avions laissé un message sur la porte de sa maison dans l'après midi car il n'y avait personne. Elena et Estaban nous invitent à passer les voir. Ce sera pour demain et nous passerons un très bon moment ensemble, malgré le peu de mots d'espagnol que je connaisse.

Nous décidons de poursuivre les retrouvailles jusqu'à Villa Elisa(prononcer Bichelissa)à 150km. au nord de BA, où se trouve l'Association Savoie-Argentine. Chaleureuses retrouvailles de Laura et Anaïs puis de Marta.

Après une nuit sur le parking du centre sportif, nous retournons à l'association où nous avons rendez-vous avec un journaliste de la télévision locale pour nous interviewer.

Puis nous retrouvons Laura chez elle où elle nous offrira le repas en compagnie de son frère et de sa maman.

Et le lendemain, à notre bivouac suivant, c'est Xavier qui nous invite chez lui pour nous montrer ses albums photos.

Voilà cinq journée exceptionnelles qui nous font apprécier de plus en plus l'Argentine.

 

Quant à la méteo, c'est une ambiance très estivale qui nous a accueilli  avec des températures anormalement hautes jusqu'à plus de 33°, battant ainsi des records vieux de plus de 30 ans. Les arbres fleurissent alors que les "Saints de glace" locaux ne sont pas encore passés.

Et depuis dimanche, l'hiver a fait son retour, les températures redescendants vers  la normale, autour de 5° le matin et 18°l'après midi, avec de la grêle sur BA.  

Ce mardi matin à 8h, les vitres étaient givrées à l'intérieur du véhicule, mais le ciel entièrement bleu.

Une route plate, rectiligne et monotone nous a mené de Santa Fé à Cordoba d'où nous partonsmaintenant pour nous diriger vers Salta au nord ouest de l'Argentine.



 

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89- Liaison

Santa Catalina
Santa Catalina

 Une longue étape de liaison de plus de 1200 kms et  plusieurs jours nous conduit de Concepcion au bord du rio Uruguay au parc de Talampaya à l'ouest de l'Argentine, c'est à dire à peu près à l'endroit où nous avions arrété notre précédent voyage fin mars. La route est droite, longue, monotone, désespérément plate. Aussi nous décidons de faire un stop vers Cordoba pour visiter deux estancias de missions jésuites, Jesus Maria et Santa Catalina, toutes deux classées au  Patrimoine mondial de l'Unesco. Elles sont en remarquable état de conservation, contrairement aux Missions de l'est comme San Ignacio. Ceci est du au fait que Santa Catalina n'a pas été abandonnée lors du départ forcé des Jésuites, mais a continué d'être habitée par de riches propriétaires.

Santa Catalina est la plus belle des deux Missions. Elle est aujourd'hui encore privée, mais ouverte au public.

Un petit tour dans les sierras de Cordoba ,du coté de La Cumbre, permet un peu de fraicheur.

Ensuite c'est de nouveau une longue route droite et plate qui nous mène dans le lointain ouest. C'est à partir de Patquia que la végétation change et nous offre ses premiers cactus.

Encore quelques kilomètres et nous voilà devant le Parc Talampaya, site géologique classé au Patrimoine mondial.

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90- Talampaya

Le parc national Talampaya, inscrit au Patrimoine mondial depuis  l'an 2000 couvre une superficie de 275000 ha. Son canyon de 4km de long et 140 m. de haut a ses parois rougies par sa forte teneur en oxyde de fer. On dehors de l'aspect géologique, on y trouve des pétroglyphes et on a pu apercevoir un couple de lièvres de Patagonie (ou maras) et un condor. Des essais de cris poussés devant la "cheminée de l'écho" nous ont permis d'entendre facilement 2 échos ainsi qu'un petit troisième. Ce parc nous a conquis, mais moins la suite, car 60km plus au nord, à Villa Union, nous avons appris que la route permettant d'accéder à Chilecito de l'autre coté de la montagne, était coupée pour travaux. Donc non seulement nous ne pourrons pas voir les magnifiques paysages de la "Cuesta de Miranda", mais nous en sommes quitte pour un "petit" retour arrière de 200km.
Oui car en France, un détour peut faire 20km, mais ici en Argentine, un détour c'est 200km. Ce qui donne une idée de la taille du pays. Mais nous ne le regrettons pas car cela en valait vraiment la peine; les images parlent d'elles même. 

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91- Ruines

Après la visite du site de El Huaco où ne reste que quelques ruines peu visibles, nous atteignons le site de El Shincal fondé en 1470 dont il ne reste là aussi que quelques ruines. Les ruines de Quilmes sont plus intéressantes sur un site beaucoup plus étendu. Seul 10% des 130ha que comptait la ville batie au IXème siècle, ont été restaurés. Là, à 1900m, vivaient 3000 indiens Quilmes qui cultivaient céréales et pommes de terre et élevaient des lamas. Ils résistèrent aux incas en 1480 puis aux espagnols en 1535. Mais en 1664, les espagnols exilèrent les derniers 2000 indiens à pied jusque vers Buenos que seuls 300 survivants atteignirent. L'histoire dit qu'ils refusèrent d'avoir des enfants afin qu'ils ne finissent pas esclaves comme eux; Dixit Geoguide. Leurs maisons à Quilmes étaient semi enterrées pour résister au froid et aux vents violents, mais c'est par 35° que nous avons visité le site et admiré les cardons géants.

Quilmes aura laissé une autre trace puisque c'est aussi le nom de la bière argentine la plus commune.

92- Vallées Calchaquies

Depuis Santa Maria et Quilmes, nous découvrons les vallées calchaquies qui nous mènent à Salta en 160 km, en passant par Cafayate et Cachi. En dehors du peu de villages traversés, quelques maisons en pisé avec colonnades jalonnent le parcours. A El Carmen, un cavalier surgit d'on  ne sait où, termine de brosser le tableau.
Nous sommes dans un autre monde; une ambiance far west avec chaleur, poussière, végétation sèche, rare, et très peu d'habitants. On les comprend, car il faut y être né pour vivre ici; et encore... Et vivre de quoi? Nous n'avons vu ni cultures, ni animaux. On est loin de Santa Maria et de son église de 1998 étonnamment contemporaine ainsi que de cette traditionnelle place centrale très verte.
La ruta 40 qui traverse la "Quebrada de las Fléchas" puis la ruta 42 qui traverse le "Parque nacional des Cardones" sont parmi les  plus jolies que nous ayons vu dans le nord ouest argentin. En saison sèche et si vous n'êtes pas allergique à la tôle ondulée, nous recommandons le parcours.
Au passage, un détour de 20km nous a conduit à 2300m., à la laguna Brealito, un petit paradis dans ces paysages désertiques.
Auparavant, à Cafayate, nous avons rencontré Agnes, Adrien et leurs trois garçons qui, partis depuis 6 mois en camping car, comptent rallier l'Inde et le Nepal, puis l'Afrique australe pendant les 12 prochains mois (familyplanet.over-blog.org).
Mais Cafayate, ville la plus importante de la vallée à 1700m. d'altitude est surtout réputée pour ses vins que nous ne pouvons que goûter avec parcimonie, le taux d'alcool toléré sur les routes étant de zéro, dans cette province comme dans la plupart des provinces d'Argentine.
A noter qu'à Entre-Rios c'était 0.40g.
Quant à Cachi, c'est un pittoresque petit village perché à 2300m. avec ruelles pavées et maisons basses chaulées.
Après Los Cardones, la ruta 33 grimpe à 3600m. au col de la Cuesta del Obispo pour entamer une descente en ripio sur 23 kms.
Peu après le sommet, un petit kiosque nous a permis de découvrir du saucisson de lama: délicieux.
Et à 3600 mètres, il faisait encore 16°!
A notre arrivée à Salta par la Quebrada de Escolpe, c'est 31° qui nous attendaient à 1200m. d'altitude.

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93- Purmamarca-Tilcara

Après 2 nuits au camping de Salta où se trouvent d'autres voyageurs au long cours, français, suisses et allemands, nous prenons l'ancienne ruta 9 qui se déroule plein nord en direction en direction de Jujuy ( prononcer rou-rouille avec le r de la jota espagnol). Là, changement de décor; la maigre végétation cède la place à une verdure presque luxuriante. La ruta 9 étroite et sinueuse suit les contours de la montagne - compter 2h30 pour 80 kms. Des plantes aux fleurs roses colonisent les arbres. Michèle B. pourra peut être nous en dire un peu plus.
Nous traversons Jujuy sous la chaleur et filons sur Purmamarca et Tilcara, deux petites villes très touristiques pour des raisons différentes,
Purmamarca (2200m) pour sa montagne aux sept couleurs et Tilcara (2460m) pour son Pucara.
La petite place centrale accueille tous les jours un marché d'artisanat où se pressent les touristes descendant des cars. Mais c'est aussi sa toute petite église de Santa Rosa, construite en 1648, qui attire les visiteurs.
Une piste de 3km permet de se rendre dans les replis de la montagne aux 7 couleurs qui domine Purmamarca.
Pour notre part nous n'en avons pas compté sept, mais cela dépend de la saison et de l'heure. Notre bivouac en ce lieu fût d'un calme absolu.

Tilcara, c'est autre chose. Sa pucara ou forteresse, vielle de 800 ans, surplombe de 70m le Rio Grande, au carrefour de deux routes stratégiques, nord-sud et est-ouest. La restauration des lieux est plutôt bien faite, notamment des habitations et le lieu des sacrices. Les incas occupèrent le lieu à la fin du XVème siècle.
Le monument du point haut est une ajouture de 1935 dédié aux archéologues.

C'est après un petit tour au marché que nous avons rencontré un couple de hollandais qui voyage depuis 10 ans dans les 2 Amériques dans leur camion fait maison. A coté on fait un peu "minus".

Nous quittons Tilcara pour les "Salinas Grandes" dans un paysage multicolore.

 

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94- Salines Grandes

De Purmamarca à 2200 mètres, la ruta 52 s'élève à 4170m. au col de Lipan. La montée s'est faite à toute petite vitesse, (en seconde), sur 32 km.
une belle descente nous amène aux Salinas Grandes à 3350m. Un immense et magnifique lac salé d'où est extrait le sel exporté dans toute la région; magnifique pour les spectateurs que nous sommes mais terrible pour les ouvriers indiens des salines qui doivent résister au sel, au soleil, au froid et à l'altitude.
La couche de sel varie de 10 à 50cm. d'épaisseur. Pour la récolte, les ouvriers creusent de petite piscines dans la croute de sel et laissent celui-ci se décanter.
Une autre technique consiste à découper des blocs de sel de 25kgs.

Ces salines avaient déjà leur importance à l'époque Inca puisqu'une momie d'un enfant sacrifié à été retrouvé au nord du site.

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95- Labyrinthe

Une piste de tôle très ondulée nous mène à San Antonio de Los Cobres. Auparavant, nous aurons bivouaqué le long de cette piste dans un calme absolu et sous un magnifique ciel étoilé.
Nous partons pour l'une des zones les plus reculées de l'Argentine.
Passage d'un col à 4650m. sur la tôle ondulée de la ruta 27 et traversée du salar de Pocitos sur la ruta 17, bien lisse pour une fois. Mais contrairement à la blancheur des Salinas Grandes, ce salar est recouvert d'une pellicule de terre brune rougeatre.
Et nous voilà dans le "Desertio del Laberinto". La piste serpente entre des dunes et des falaises de terre rouge où il vaut mieux ne pas venir après une pluie sous peine d'y être englué. Un vrai et superbe labyrinthe dans ce désert de 10 millions d'années où Farouche a pu se défouler un peu. Dommage qu'il ait changé de couleur et l'Azalaï avec.
Nous bivouaquerons au "Salar del Diablo".
On a peine à croire que cette piste conduit quelque part. Ce quelque part sera Tolar Grande.

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96- Tolar Grande

Ojos del Mar
Ojos del Mar

Tolar Grande, petit village de 350 habitants dont on se demande de quoi ils peuvent bien vivre. Ni cultures ni animaux, car le sol est salé et rien ne pousse. Tout vient de San Antonio à 3 heures de piste ou de Salta à 5h. Seule un peu d'eau potable est puisée sur la montagne qui domine le bourg. Mais une habitante nous a indiqué qure les jeunes étaient scolarisés sur place jusqu'à 18ans, avec 30 élèves au collège et 32 au lycée.
Malgré cette nature hostile, la vie s'y déroule paisiblement et une difficile reconversion vers le tourisme est envisagé ainsi qu'en témoigne plusieurs batiments récents ou en construction. Car ce qui faisait vivre Tolar Grande était la mine "La Casualidad", à 120km à l'ouest., à la frontière chilienne. Là, à 4028m.d'altitude, 2000 mineurs travaillaient il y a encore 25 ans. La gare de ce train appelé "Train des nuages" est maintenant désaffectée.
Aujourd'hui, Tolar Grande est connu pour 'Los ojos del mar", de superbes puits d'eau salé où des bactéries vieilles de plus de 3500 ans sont encore présentes.  et pour être le point de départ vers une merveilleuse surprise de la nature: "El cono de Arita".

 

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97- Arita

La piste traverse le désert de Arizaro pour se diriger vers le cone de Arita. Ce mont de 120 mètres de haut, en forme de cône presque parfait, servait de point de repère aux caravanes de marchands qui utilisaient ce chemin au XVIIIème et XIXème siècles.Il s'agissait de bergers qui emmenaient leurs animaux vers le Chili. Le mot Arizaro signifie "désert de vautours" en référence aux nombreux animaux qui périssaient en traversant ce désert de sel et servaient de nourriture aux vautours. Aujourd'hui des mines de cuivre et onyx sont exploitées à proximité, minerais qui seront envoyés à Salta ou ailleurs via Tolar Grande.
Quelques graciles vigognes et des ânes amènent un peu de vie dans le seul coin de ce plateau désertique où coule un filet d'eau.
La piste contourne le cône pour filer sur Antofalla, minuscule village de 30 habitants, coincé entre les montagnes, mais où coule de l'eau potable, ce qui constitue une petite oasis au milieu de ces déserts de sel, dont celui d'Antofalla à 3730m. Quelques cultures et lamas, une église et un paté de maison et on a fait le tour du village. Mais Julia est la, dans sa maisonette et se fait un plaisir de nous faire à manger.
Du village, la montée de la piste pour Antofagasta de la sierra qui grimpe à 4630m. se fera en seconde courte, vu la pente et le poids de notre équipage. Tout au long de ce parcours, les paysages sont tous plus beaux les uns que les autres. Et notre bivouac en ces lieux sera encore un moment d'émotion. 
La descente de l'autre coté du col sera plus douce et nous croiserons un berger avec ses lamas auprès du seul point d'eau que nous ayons vu. Quelques oiseaux viendront saluer notre venue. Les premiers depuis plusieurs jours. Leurs couleurs qui se détachent sur ces fonds de rouge ou gris forment une jolie palette de couleurs.
Nous bivouaquerons à Antofagasta à 3335m., face au volcan Antofagasta qui domine le bourg du haut de ses 6700m.

 

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98- Cinevision

De Antofagasta à El Penon, nous voyageons dans l'un des paysages les plus spectaculaires que nous ayons vu. Un monde irréel; du très grand cinéma en format géant. Pas âme qui vive et pourtant, toutes les couleurs de la nature sont représentées, sauf une: le vert. Le noir est également très présent  grâce aux nombreuses coulées de lave.
Un détour le long de la route,souvent en fait une piste, nous fait découvrir une partie du "Campo Piedra Pomez", un champ de pierres ponces. Il s'agit d'un mélange de sable et de roches friables créé par l'explosion d'un volcan. Un vent très fort souffle en permanence. C'est lui qui se charge de sculpter ce paysage de roches de très faible densité.
Deux cols à 3990m. et 3920m.et nous voilà au petit village d'El Penon qui nous ramène à un milieu moins hostile. Après quelques kilomètres nous retrouvons le goudron qui repose un peu nos reins et nos oreilles.
Retour à la charmante ville de Cafayate et ses vignobles. En une semaine, la différence est spectaculaire: les pieds de vignes ont commencé à reverdir et l'on se croirait un peu dans nos vignobles.
Magie de la pluie: le vert reprend peu à peu ses droits.

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99- Conchas


La sympathique petite ville de Cafayate ( prononcer Cafachaté)est au centre de plusieurs quebradas (gorges) dont celle de las Conchas ainsi appelée car il y a du sable et qui dit sable, dit coquillages.
Les reliefs découpés par  l'érosion et le vent ont sculpté les roches dont certaines sont spectaculaires.Ce sera d'abord le lieu dit "Colorado" où nous avons pu nous dégourdir les jambes et Farouche les pattes. Ensuite nous passerons successivement devant "l'Obélisque", le "Trou du diable" et "l'Amphithéatre".
Un peu plus loin, à soixante kilomètres au sud de Salta, c'est un spectacle d'un autre ordre qui nous attend. Une vingtaine de cavaliers se reposent, eux et leurs montures lors d'un bivouac improvisé. Ils marchent depuis 5 jours et comptent arriver dans 2 jours, soit le samedi, pour le week-end rituel du 15 septembre consacré au Pélérinage de "Virgen del Milagro". La "Vierge du Miracle" est fétée chaque année dans tout le pays et c'est 850000 personnes qui se pressent à Salta à cette occasion. Ces cavaliers sont les uns des nombreux groupes de pélerins partis depuis plusieurs jours. Nous avons rencontré également des dizaines de cyclistes et de nombreux pélerins à pied, qui tous, se rendaient à Salta.

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100- Milagro

Etant à Salta justement au moment du Pélerinage de la"Virgen de Milagro" nous avons décidé d'aller vers la Cathédrale. La messe débute vers 15h et la Procession commence vers 16h.
Elle va sur 2 kilomètres, de la Cathédrale, sur la Place du 9 juillet (1816) au sommet de la colline qui domine la ville. Une foule énorme s'y presse et les policiers ont peine à la contenir, mais tout se passe très bien, malgré les quelques"laissez-nous passer, laisser-nous passer" que les personnes autour de nous lancent aux policiers afin d'être dans les premiers à intégrer le cortège. Les mouchoirs blancs s'agitent au dessus des têtes au moment du passage du cortège et l'on sent une grande dévotion.
L'ambiance est malgré tout calme et l'on peut même apercevoir des poussettes au milieu de la foule.
Quand la police lève les barrières, c'est la ruée et, vers 18h, tout rentre dans l'ordre.
Nous ne suivrons pas le cortège, le bain de foule nous ayant suffit.
Un gaucho dans son habit traditionnel avait très fière allure. Nous nous sentions un peu petits et misérables avec nos habits de routards à coté de ce fier gaillard. Il a voulu que l'on  nous prenne ensemble en photo car nous étions français. En effet, il nous a rappelé que le général San Martin, "El Libertador" de l'Argentine, du Chili et du Pérou, de la  férule espagnole est enterré à Boulogne-sur-mer et que son compatriote, le non moins grand Général Belgrano était français par son père.
une belle journée où les journalistes ont dénombré environ 850000 personnes.

Note: cette chronique est particulièrement dédiée à Marta de Villa Elisa qui aurait adoré participer à ce pélérinage.


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101- Salta

Salta est la grande ville du Nord-Ouest Argentin avec ses 450000 habitants. Elle est l'une des plus sympathiques villes que l'on ait vu en Argentine.
Mais nous ne vous parlerons pas de sa Cathédrale Basilique, ni de son Eglise San Francisco, ni de sa place centrale du 9 juillet autour de laquelle sont installés de nombreux bars et restaurants à l'ambiance européenne. Salta est surtout connue pour son Museo de Arqueologia de Alta Montana (MAAM) dans lequel sont conservés trois momies dans un parfait état de conservation. Rien à voir avec les momies égyptiennes qui étaient éviscérées. Ces trois momies sont exposées à tour de rôle et celle que l'on a vu était vraiment une jeune femme endormie telle que l'on pourrait la voir de son vivant. Les enfants sacrifiés par les incas étaient endormis avec des boissons à base de coca puis déposées à très haute altitude où le froid achevait le travail. Elles ont été retrouvées en mars 1999 en haut du volcan Llullaillaco qui culmine à 6739m. ceci montre entre autres que les incas gravissaient des montagnes de plus de 5000m près de 300 ans avant les alpinistes européens.
Pour revenir à un sujet plus réjouissant, Salta est aussi le point de rencontre de nombreux voyageurs au long cours qui profitent de ses attraits et de son camping pour se reposer et passer de longues soirées autour d'une table bien garnie.

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102- Huamahuaca

De Salta nous filons plein nord vers La Quiaca, ville argentine frontière avec la Bolivie. La route traverse la Quebrada de Huamahuca que nous avions déjà en partie empruntée jusqu'à Purmamarca et Tilcara. Mais, une fois n'est pas coutume, la météo n'est pas avec nous. Nous avons droit à un ciel gris, inapte à nous faire percevoir toutes les nuances de couleurs des roches de la quebrada. Les plis des roches sont à peine visibles. Un arrêt à Huamahuaca nous permet de visiter cette petite ville aux rues pavées, à son Iglesia de la Candelaria construite en 1641, et au sommet d'un escalier, son monument à la gloire des cultures indiennes écrasées par les colonisateurs européens, dont la statue principale mesure plus de dix mètres de haut.
A La Quiaca, une surprise nous attend; les douaniers sont en grève pour des augmentations de salaires, et ce pour une durée de 48heures renouvelable. Nous faisons la connaissance de Astrid, une dynamique et sympathique jeune française de 27 ans qui tient le bar hotel "Crystal". Dans l'attente de l'ouverture de la frontière, nous allons faire un tour du coté de la laguna Pozuelos où, vu l'épaisseur de laine sur les lamas, la température habituelle ne doit pas être estivale. Mais ce jour là, grand soleil, vent, et 19° tout de même. Nous prenons une piste secondaire où nous avons le plaisir de venir en aide à des gens qui se démènent depuis un bon moment pour sortir leur véhicule bien ensablé. Ce sera un jeu d'enfant de les sortir de cette situation avec notre véhicule.
Le lendemain nous nous présentons à la douane à l'ouverture à 7h30. Le vent est glacial. Pas de problème avec la police mais la douane n'ouvre qu'à 9h. Finalement, à 10h30 nous voilà à Villazon en Bolivie, et là, c'est une autre aventure qui commence.

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127- Paso San Francisco

Laguna Verde au Paso San Francisco
Laguna Verde au Paso San Francisco

Une jolie route d'abord goudronnée, puis en terre stabilisée enfin en ripio conduit au "Paso de San Francisco". Ce col à 4756m d'altitude marque la frontière Chili-Argentine. Ce passage est peu emprunté. Il traverse des paysages désertiques mais permet de voir plusieurs des 18 sommets de plus de 6000m d'altitude qui l'entoure, dont le "Ojos del Salado" qui avec ses 6891m est le deuxième plus haut sommet d'Amérique du sud derrière l'Aconcagua et ses 6962m. C'est pourquoi cette route est aussi appelée la route des 6000.
Sur la photo panoramique, on apercoit le
Cerro San Francisco (6016m), le Cerro de Incahuasi (6683m), le Cerro El Fraile (6040m), le Cerro El Muerto (6470m), le Cerro Ojos del Salado (6891m).
Ceci à vérifier, car il y a aussi le Cazadero Grande (6660m), le Cerro Tres Cruces (6749m), le Cerro Pissis (6779m), le Cerro Bonito Chico (6850m), etc...
La frontière est remarquable car dès le premier mètre en Argentine, ce n'est plus une route en caillasse, mais un ruban de velours tout neuf qui se déroule dans un paysage tout aussi désertique, mais ou peu à peu quelques touffes d'herbes apparaissent. Un peu avant le col, c'est à 4370m au Chili, que nous avons passé une nuit dans un silence absolu devant la Laguna Verde. Nous avons pu apercevoir un instant son magnifique vert émeraude, juste avant que de noirs nuages l'obscurcissent. Le lendemain matin, la lagune n'avait encore retrouvé sa couleur quand nous sommes partis pour franchir les 22km qui nous séparaient de l'Argentine. Les silhouettes des quelques dizaines de flamands se découpaient sur un lac plutôt bleu marine que vert émeraude sur fond de ciel uniformément bleu tapissé de montagnes au sommet blanchis par des flocons de neige tombés cette nuit là au dessus de 6000 mètres.
La sortie du Chili s'était passé d'autant plus facilement que nous étions le seul véhicule et qu'il n'y a pas de controle d'animaux à cette douane. A la douane argentine, soit environ 60km plus loin, pas de problème non plus, si ce n'est l'attente derrière un groupe de neuf motards argentins en balade.

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128- Fiambala

Après ce passage en altitude, une halte s'impose aux thermes de Fiambala.

A 2000m d'altitude, cette oasis assure des bains entre 35° et 38° selon votre convenance dans de petits bassins ombragés. N'oublions pas que nous sommes dans une région volcanique dont certains volcans sont encore actifs.

Une dernière visite à la petite église d'Andocollo, une des plus jolies églises en adobe(terre) de cette région, et nous terminons là notre circuit touristique car il nous faut maintenant atteindre Buenos Aires pour préparer notre retour en France, surtout celui de Farouche. Il y a tellement de chiens errants en Argentine et dans toute l'Amérique du sud, que pour pour une fois qu'ils en trouve un qui est a tous ses vaccins en ordre, l'administration tient à le garder. Une surprise nous attendait au cours de la descente vers Fiambala. Un véhicule un peu semblable au notre venait à notre rencontre en ralentissant. Le seul véhicule que nous ayons croisé. Ce n'était autre que Régine et Walter que nous avions connu en mars à Buenos Aires. Quel hasard; et pourtant l'Amérique du Sud est si vaste... 

Ce retour vers des terres moins hostiles nous a permis de voir un très beau renard sauvage à Fiambala et d'admirer de magnifiques fleurs, comme le désert peut en offrir pour peu qu'il y ait un minimum d'eau.

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