42-Iguaçu argentin

Les chutes d'Iguaçu coté argentin méritent toutes autant d'être vues. Elles donnent une vision un peu différente des cataractes, un sentier inférieur permettant de s'approcher du bas des chutes, un sentier supérieur du haut des chutes.

Nous ne sommes pas allé à la "gorge du diable", une passerelle au dessus des chutes. Nous y étions allés coté brésilien, mais, là, en fin de journée, des trombes d'eau se sont abattues sur le parc.

On peut croiser dans le parc des coatis qui ne se gênent pas pour se servir sur les tables; et il vaut mieux les laisser faire car ils griffent et mordent.

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44-Misiones

En 1609, le prêtre espagnol Ignace de Loyola, qui avait fondé la "Compagnie de Jésus", mena une une des plus grandes expériences sociale de l'Histoire. Il envoya des jésuites fonder des "Missions" dans des coins reculés de l'Amérique du sud. Ils y installèrent des indiens Guaranis dans le but de les évangéliser et les éduquer tout en les protégeant de l'esclavagismes et des méfaits de la société coloniale.

A leur apogée, on dénombrait 30 "Misiones" réparties sur le Brésil, le Paraguay et l'Argentine pour un total de 100000 Guaranis.

Chaque mission était structurée de la même façon avec à leur tête 2 à 3 prêtres et des indiens élus pour gouverner la communauté. Chaque famille d'indiens avait droit à une maison en contrepartie d'adopter le monothéisme et la monogamie.

Chaque communauté était autosuffisante et les récoltes distribuées équitablement. La santé et le développement des arts furent les réussites les plus marquantes des "Missions".

Ces Jésuites étant un "Etat" dans l'Etat, luttants contre l'esclavagisme et les colons, la Couronne espagnole les bannit des territoires en 1767. Les indiens furent chassés et les Missions abandonnées.

La Mission de San Ignacio Mini, classée au Patrimoine Mondial, est la mieux conservée et la mieux restaurée. Les autres missions dont celle de Santa Anna ne sont plus que des ruines en cours de restauration.

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45-Ibera

Une piste nord-sud très roulante par temps sec mais presque impraticable par temps pluvieux, longe la réserve marécageuse "Esteros del Ibera". Cette réserve de 13000km2 s'étend à l'ouest de la piste, mais à l'est ce sont de plus ou moins grandes "Estancias" sur laquelle paissent des vaches, surveillées par des "gauchos" à cheval. Le propriétaire que nous avons rencontré pour avoir bivouaqué devant ses terres nous explique qu'il ne possède qu'une petite exploitation de 1000 hectares soit 1000 vaches car en général on compte une vache à l'hectare, et 150 chevaux.

Pour l'aider, il n'a que le gaucho qui l'accompagne

Les estancias environnantes couvrent de 5000 à 10000 ha avec de 9 à 20 gauchos. 

Le long de la piste nous croisons des émeus, divers oiseaux et un capybara, animal emblématique de la réserve. Nous nous arrétons à 120km, au village de Carlos Pellegrini, point central de la réserve où sont organisées des  visites de la lagune Ibera en bateau.

Nous y verrons des caîmans noirs, des capybaras qui peuvent peser jusqu'à 70 kg., un cerf et une biche de Devaucel au pelage orangé, deux singes hurleurs, et diverses espèces d'oiseaux.

Superbe endroit très tranquille avec un beau camping bien tenu au bord de la lagune.

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46-Saboya

Colon, San Jose et Villa Elisa sont trois villes séparées de quelques kilomètres les unes des autres. C'est dans ce triangle que vous trouverez des descendants de savoyards, valaisans et piemontais. Arrivés là au milieu du XIX ème siècle, ils se sont installès au bord ou non loin du fleuve Uruguay qui sépare l'Argentine de l'Uruguay, dans la province d'Entre Rios, ainsi dénommée car située entre le fleuve Parana à l'ouest et le fleuve Uruguay à l'est.

De nombreux habitants sont des descendants de ces familles et portent des noms bien de chez nous, mais ne parlent plus notre langue.

Nous ne pouvions passer ici sans aller rencontrer des membres de l'association Savoie-Argentine à Villa Elisa.

C'est dans un très joli batiment, le Centro Saboya-Argentina, que nous avons d'abord été très bien accueillis par Anaïs, la secrétaire administrative et qu'ensuite nous pûmes rencontrer Marta Bilche et Laura Jourdan, respectivement présidente et secrétaire de l'association. 

Le role de l'association est de créer un lien entre savoyards par delà l'océan, réaliser des échanges, donner des cours de français à quelques 40 personnes, organiser différentes fêtes comme le 14 juillet, etc.. Nous les remercions chaleureusement d'avoir pris de leur temps pour converser agréablement alors qu'elles n'étaient pas prévenues de notre passage.

Nous avons été étonné de la remarquable mémoire de Laura, venue passer quelques jours en France il y a trois ans, et qui nous citait des noms de personnes dont elle se souvenait précisement et des lieux qu'elle avait pu visiter. Nous remercions également Agustin, membre du comité , qui a quitté momentanément son travail à la Mairie pour faire office de traducteur auprès du vétérinaire, Monsieur Noir, qui a efficacement remis Farouche sur pattes alors qu'il avait une infection des reins et qu'il était extrèmement mal en point ( Farouche, pas le vétérinaire!)

 
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47-Tigre

Le rio Parana et le rio de la Plata, né de la convergence du rio Paraguay et du rio Negro, se rejoignent au nord de Buenos Aires pour former un vaste delta de plus de 900 km2. A 35km au nord de B.A, la ville de Tigre au bord du Delta attire nombre de "Portenios" ( habitants de B.A.) qui vont se promener en barques dans le labyrinthe de canaux d'une eau ferrugineuse. Une petite promenade d'un heure sur l'eau nous fera découvrir très partiellement la vie sur ces canaux entourants une multitude d'iles sur lesquelles sont construites de nombreuses villas toutes approvisionnées uniquement par bateaux. La plupart des maisons sont sur pilotis car le niveau d'eau peut monter très rapidement en fonction des crues des rios. En septembre 2013 toutes les iles étaient sous l'eau.

La maison sous verre est une vrai curiosité, mais j'aime particulièrement la photo 19 où le rouge, le jaune, le bleu et le vert forment un vrai tableau.

Très jolie promenade rafraichissante.

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48-Buenos Aires

Puerto Madero
Puerto Madero

Nous ne sommes pas des fans des très grandes villes, mais nous ne pouvions passer près de Buenos Aires et ses 13M d'habitants sans y faire une halte. Nos vélléités piètonnes ont été refroidies (sic!) par la température officielle de 36° à l'ombre. Encore faut il trouver de l'ombre. Mais nous avions au moins deux bonnes raisons de nous rendre au centre ville: faire du change près de la rue Florida où se trouvent les banques et faire une photo de la statue de Carlos Gardel comme notre cousin François nous l'a demandé. Et c'est bien pour lui faire plaisir car circuler dans B.A. avec notre fourgon par 36° une veille de Noël, il faut le faire!

Carlos Gardel, vous savez, le chanteur qui a popularisé le tango dans les années 1920-1930, mort en 1935 dans un accident d'avion en Colombie. La mort de cette star provoqua le suicide de trois femmes, à La Havane, New York et Puerto Rico.

François, tu nous pardonneras si cette statue de 2011 n'est pas la bonne statue, mais il fait  vraiment trop chaud pour trouver l'autre statue avec le chapeau et la cigarette au cimetière de la Reccolatta.

Nous nous sommes garés dans le quartier de Puerto Madero, ancien quartier portuaire laissé à l'abandon pendant plus de cinquante ans. Entièrement repensé et rénové à partir de 1998, ce quartier très moderne est devenu un quartier d'affaires, un des plus chics et des plus chers de la capitale avec ses docks reconditionnés, ses larges avenues et ses espaces verts. Ce quartier est très tranquille le week end, mais supporte beaucoup de circulation en semaine. Il peut y avoir aussi quelques autos faisant la course au milieu de la nuit sur ces grandes avenues désertées le soir, comme nous avons pu le constater.

Le dimanche, nous avons déambulé dans le quartier San Telmo, jour très fréquenté du marché  d'antiquités et de brocante.On peut y voir aussi des danseurs de tangos qui se produisent pour quelques pesos.

On remarque au passage que le quartier San Telmo  s'était autoproclamé en son temps, République Indépendante .

Les noms des rues changent également selon l'époque, comme la rue Defensa dont c'est le cinquième nom.

 Vous remarquerez au dessus de la plaque de rue une flèche blanche sur fond bleu. Celle ci indique le sens de circulation automobile; il n'y a pas de panneaux de sens interdit comme en Europe. Pour ne pas le savoir, ceci nous a valu une gentille remontrance de la part de la police municipale de Colon il y a quelques jours. 

Le Noël est aussi fété ici, mais dans une moindre mesure; la température y est sans doute pour quelque chose.

La semaine de Noël signifie plutôt le début des grandes vacances d'été, les mois de janvier et février correspondants à nos mois de juillet et août en Europe.

Dès le 25 nous quittons la fournaise de BA  pour la péninsule Valdes, à 1500 km au sud, où nous espérons bien apercevoir les baleines et vivre sous des températures plus clémentes.

 
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49- Voeux

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50-Merci

Un grand merci à tous, pour vos voeux, vos encouragements et vos remarques qui nous font toujours plaisir, que ce soit sur le blog ou par mail.

Nous faisons de notre mieux pour vous faire participer à nos aventures, mais les connexions wifi pas toujours correctes nous obligent quelquefois à retarder les publications.

A très bientôt pour de nouvelles découvertes.

 

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51-Fêtes

Nous avons fété Noël et nouvel an de façon très simple, Noël à Buenos Aires dans le quartier Puerto Madero et Nouvel an à Puerto Pyramides dans la péninsule de Valdes.

Noêl  fut fêtée chaudement puisque Buenos Aires était en alerte rouge et le 25 décembre, la télévision annoncait 37.3° avec une température ressentie de 47.3°.

Le nouvel an fut son contraire à cause du vent fort et d'une température redescendu à moins de 15°, ce qui nous a confiné dans le mazda.

 

Au sujet des fêtes de fin d'année et des températures en Argentine cette fin 2013, lire l' article de l'hebdomadaire "Le Point" daté du 30 décembre:"Le nouvel an en Argentine: canicule, viandes grillées et coupures d'électricité".

 

On a bien fait de quitter Buenos Aires le 25 décembre pour commencer à descendre vers la Péninsule de Valdes à 1500 kms.

 
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52-Viedma

En route vers le sud
En route vers le sud

De Buenos Aires à la péninsule de Valdes, soit sur 1500 kms, le paysage est monotone. C'est la pampa avec ses herbes sèches et ses buissons. La route et quasi rectiligne et sans dénivellés. Un passage intéressant est la route puis la piste cotière reliant Viedma à San Antonio este. Quand on dit piste, il s'agit en fait de route non asphaltée gravillonnées ( le ripio) en très bon état, sur lesquelles on peut rouler à 70km/h ou plus, sous réserve de rester concentré. Certains se souviennent de la tenue de route des vélos solex sur le gravillon, et bien à très grandes vitesses c'est à peu près la même chose sur le ripio.

A El Condor, à 30kms au sud de Viedma, la route rejoint l'océan. Ici se trouve la plus grande colonie de perroquets au monde avec 35000 nids dans les anfractuosités des falaises. La piste suit ensuite l'océan et nous a amenés sur une plage de coquillages qui nous a offert un joli bivouac. 

Après avoir rejoint la route, nous avons pu constater à sierra Grande le problème d'approvisionnement en essence. Plusieurs stations étaient en manque et la file d'attente était très longue devant la seule station ouverte ( YPF).

Nous n'avons pas eu ce problème car nous roulons au diesel, carburant très peu utilisé en Argentine où la très grande majorité des véhicules fonctionnent à l'essence ou au gaz.

Mais depuis ,  nous remplissons nos réservoirs assez souvent. Par contre, nous n'avons constaté pour l'instant qu'une seule fois, à Bahia Blanca, un manque de diesel à la norme "euro5", mais le diesel standard ne pose pas de problème. Ceci n'est pas important pour notre moteur toyota d'ancienne génération, mais génant pour le mazda de Claude qui a un turbo.

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53-Mésaventure

J'ai oublié de vous parler de la mésaventure de Claude à Buenos Aires.

On savait par les forums de voyageurs en Argentine que ça existait et on confirme. 

Vous prenez un touriste lambda qui se promène de préférence seul, avec sac en bandoulière et appareil photo sur l'épaule.

Acte 1: Le touriste reçoit sur sa chemise quelque chose qui ressemble à une grosse fiente de pigeon avec une odeur pestilentielle.

Acte 2: une jeune fille jolie et sympatique s'approche avec un mouchoir en papier pour l'aider à s'essuyer.

Acte 3: le touriste dépose ses affaires pour enlever sa chemise aux fins de nettoyage.

Acte 4: un complice part illico avec les affaires et tout le monde disparait dans la foule.

Cette combine marche quasiment à tous les coups, presque sans risques pour leurs auteurs car sans armes et sans violences. 

Donc alors que notre ami Claude se promène dans une rue commercante de Buenos Aires, il reçoit une fiente bien sale sur sa chemise..

Connaissant la combine, il refuse l'aide de la jeune femme qui s'approche pour "l'aider". Voyant que le stratagème ne fonctionnait pas, il reçoit d'autres fientes sur son pantalon. Vu l'état de ses vêtements, il pose machinalement son appareil photo par terre et là, il aperçoit un homme qui part rapidement,  appareil photo disparu. Il le rattrape et lui saute dessus. Le jeune homme n'oppose pas de résistance et pose l'appareil par terre.

Fin de l'histoire, sauf que sa paire de lunettes a disparu dans le feu de l'action.

Nicole va se plaindre aux policiers de faction dans la rue et se verra répondre: " il y a des opticiens partout".

L'affaire se termine à peu près bien, mais Claude en est quitte pour un bon nettoyage.

Quant aux lunettes, il faudra se contenter d'un paire de dépannage.

 

Farouche raconte aussi sa mésaventure sur le blog de Claude (Euskal-go.com) le 25 décembre sous le titre "Plainte sous X".

Mais Claude a un peu brodé l'histoire à sa façon et les amours de Farouche et du Vizcacha sont le fruit de son imagination débordante.

 
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54-Valdes

La péninsule Vades d'environ 100 kms de long par 70 de large est à mi chemin de Buenos Aires et Ushuia soit à environ 1500 de l'un et de l'autre

Inscrite au Patrimoine de l'Humanité par l'Unesco, elle est un des principaux sites de reproduction des baleines franches australes, des eléphants de mer, des lions de mer et des manchots de Magellan.

A noter que les pingouins vivent dans l'hémisphère nord, alors que les manchots vivent dans l'hémisphère sud, mais les anglais dénomment les manchots "penguins" et les espagnols "pinguinos" d'où la confusion.

Malheureusement nous sommes arrivés trop tard pour les baleines qui séjournent ici de début juin à mi-décembre et trop tôt pour les orques qui viennent en fevrier-mars pour se régaler des bébés nés en décembre.

En revanches les autres espèces étaient bien présentes et les lions de mer ont assuré le spectacle avec un accouplement et une naissance en direct. Quant aux manchots, ils étaient si proches qu'il fallait se retenir pour ne pas les toucher. Sur les conseils du bureau d'information, nous nous sommes arrangés pour être présents à marée haute car c'est à ce moment que le spectacle a lieu. A marée basse, tout ce petit monde se repose.

La péninsule est une surface plane couverte d'herbes sèches et de petits buissons, la pampa. On a pu y voir des guanacos, un tatou qui n'hésite pas à se promener sur le parking de la "Punta Norde", des nandous, de petits rongeurs et des moutons merinos qui sont les seuls animaux d'élevage à pouvoir s'adapter à l'environnement de la péninsule.

Le seul village de Valdes est Puerto Pyramides et c'est le seul endroit où le camping est autorisé. C'est un ancien port d'où partaient le sel des salines de la péninsule. A présent c'est une petite station balnéaire d'où partent les bateaux d'observation des baleines que nous sommes très décus de ne pas avoir vues.

 
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55- Ruta 1

A la sortie de la péninsule de Valdes, un hommage appuyé à Saint Exupéry nous a permis de nous rappeler que c'est le survol de la Patagonie alors qu'il était directeur d'exploitation de "Aeroposta Argentina"  que "St Ex" a trouvé l'inspiration de son personnage "Le Petit Prince". Saint Exupery avait alors à son actif la réalisation du premier vol Buenos Aires-Rio Gallegos au sud de la Patagonie en 1930.

De puerto Madryn à Comodoro Rivadavia, nous avons pris la ruta 1 qui longe à peu près le bord de mer sur 400 kms. C'est l'ancienne route nationale en ripio vers le sud, remplacée depuis 30 ans par la ruta 3 plus à l'intérieur des terres et plus courte. Les rutas 1 et 1b figurent parmi les plus belles pistes que nous ayons prise pour  l'instant en Argentine. Les paysages sont magnifiques et c'est l'occasion de rencontres intéressantes comme à Cabo Raso où nous avons fait connaissance de  Eliane et Eduardo  qui se sont installés là il y a quelqques années. Entendant souvent dire que ce coin désert était très sauvage et superbe, ils ont décidé d'y acheter le batiment en ruine du cabo Raso. Entièrement reconstruit de leur main, c'est maintenant une maison agréable qui fait ce que nous appelons  chambre et table d'hôtes. Voyageurs, surfeurs, pécheurs, randonneurs s'y donnent rendez vous.Et si vous n'aimez pas la foule, vous ne serez pas décus.

Mais auparavant un détour par la réserve de Punto Tombo nous a permis de nous promener dans la plus grande concentration de manchots d'Amérique du sud. On peut en dénombrer jusqu'à 1 million qui viennent se reproduire en ce lieu entre septembre et mars. après ils entament un grand périple maritime qui les conduira 6000 km plus au nord, face au Brésil, sans jamais retourner à terre.

56- Ruta 1 (suite)

La ruta 1 poursuit son tracé dans la pampa, parmi quelques très grandes estancias, pour nous amener à Puerto Visser en passant par la petite ville très tranquille de  Camarones et le site de Bahia Bustamente au bord de l'océan. Ce lieu  est une petite réserve d'oiseaux située au fond d'une belle anse.

C'est, parait-il, par ici que Florent Pagny a son estancia. Mais quand on voit le contenu d'une estancia dans cette région - de la pampa à perte de vue- cela poussera fortement à la baisse votre envie, si vous l'aviez, de l'imiter.

Les paysages sont exceptionnels avec notamment un ciel sur 360° dont les tonalités de bleu, blanc, gris sont peu courantes, voire inconnues dans nos régions françaises. 

57-Pétrification(s)

Nous avons choisi de prendre l'ancienne piste menant au Parc National de la Foret Pétrifiée et nous ne l'avons pas regretté. Cette piste est une merveille permettant de voir aussi bien des nandus, des guanacos, des tatous que des paysages lunaires.

Ces arbres pétrifiés sont estimés à 150 millions d'années d'age. Leurs tailles sont considérables puisque l'on peut en voir de plus de 2m. de diamètre et plus de 20m. de longueur.

Mais un vent violent était de la partie ce jour là avec plus de 80 km/h et des rafales supérieures à 100 km/h.

La conséquence en est que nous avons pu "admirer" non seulement les arbres pétrifiés mais également Claude pétrifié.

En effet, les rafales ont eues raison du toit de sa cellule et c'est en arrivant au parking de la forêt qu'il s'est aperçu de sa complète disparition.

Vite, retour sur la piste pour le retrouver 10kms plus loin en assez bon état.

Une réparation de fortune sur place peu évidente compte tenu des rafales, puis une consolidation sur la route  nous ont permis de continuer notre route en attendant de trouver un bivouac abrité, ce qui fut fait à Rio Gallegos.

Ouf! Plus de peur que de mal.

Le voyage continue.

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58- Rio Gallegos

Rio Gallegos est la dernière grande ville de Patagonie ( 110000 habitants) avant d'atteindre la frontière chilienne. Caprice de l'Histoire, il y a 160kms de route/piste à rouler au Chili avant de repasser de nouveau en Argentine pour atteindre Ushuaia.

Rio Gallegos ne présente pas d'intérêt particulier , hormis le fait que nous avons profité de cette ville pour réparer le toit de la cellule de Claude et Nicole. Ayant terminé la réparation vers 13h, j'ai utilisé le wifi de la station d'essence YPF pour mettre à jour le blog, ce qui m'a pris le reste de la journée pour les 3 derniers articles, le plus long étant le choix des photos, leur réduction, leur disposition et commentaires et surtout l'envoi par internet.

Donc tout se présentait bien pour repartir d'un bon pied le lendemain matin vendredi, sauf que à 21h, une panne totale d'électricité dans notre cellule est venue mettre à mal le programme prévu.

Panne d'lectricité signifie pour nous: pas de lumière, pas de pompe à eau, donc ni eau, ni chasse d'eau, pas de chauffage, pas de plaque de cuisson, pas de charge des appareil, donc tout est HS.

Le vendredi matin, nous avons passé un bon moment à faire différents tests afin de trouver la cause de la panne. Nous avons finalement trouvé que le courant était coupé entre la batterie et le tableau de commande. Le cable provenant des batteries passe à l'intérieur d'une traverse en acier sous la cellule. Or c'est sur cette traverse que nous avions fait souder les 2 pattes de soutien retenant le réservoir d'eau extérieur le 22 novembre.

La chaleur excessive a fait fondre le cable et quand on voit l'état du cable, on ne comprend pas comment cela a pu  fonctionner depuis les soudures soit 1 mois et demi, et surtout comment un court circuit n'a pas eu lieu au risque de provoquer un incendie.

A 13h un électricien auto nous avait changé la partie endommagée du cable, mais

tant qu'à faire des réparations autant continuer avec le verin de soutien de la porte arrière qui lui aussi a rendu l'âme la veille.

Nous commençons à connaitre les magasins et artisans de la ville et nous trouvons un verin identique mais dont les embouts de fixations ne sont pas les mêmes. Un artisan soudeur a eu tôt fait de scier les anciens embouts pour les souder sur le nouveau verin et ceci alors que nous sommes allés le trouver à 18h et qu'il s'apprétait à fermer pour le week end

Tout est maintenant rentré dans l'ordre et nous pouvons adresser un grand merci à toutes les personnes, commercants et artisans, qui se sont mis en quatre pour solutionner nos problèmes.

 

 

 

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59- Réponses

Voici des réponses à deux questions que l'on que l'on nous a posées à juste titre.

@Vinouche: 

Les points blancs de nos véhicules dans la pampa sont tellement petits que moi-même je les vois à peine. Alors je joins la photo et un agrandissement; cela montre encore davantage l'étendue de la pampa. patagone. Nos véhicules sont les 2 points à droite. Le corps de ferme de l'estancia est derrière le bouquet d'arbres.

@François ( Vincent, Paul et les autres)

Les différences entre lion de mer et éléphant de mer figurent sur les photos ci-dessous.

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60- Ushuaia!

Nous sommes arrivés au terme de la première étape de notre voyage. 

18000 kms et 115 jours nous séparent de Cayenne, notre point de départ.

Ushuaia, destination mythique non pas tant par l'intérêt de la ville, que par sa position stratégique la plus au sud des Amériques. 

Mais auparavant nous avons dû traverser une partie du Chili et le détroit de Magellan. La traversée de ce détroit ne fut qu'une simple formalité réglée par un passage de vingt minutes en ferry.

Le passage d'Argentine au Chili a pris un peu de temps -de 10h15 à 14h- par suite d'un encombrement de voyageurs du aux vacances et au week end.

La sortie du Chili et l'entrée en Argentine se sont faites rapidement et nous avons pu aller d'Argentine en Argentine en traversant le Chili dans la journée de samedi, malgré 140 kms de pîste chilienne éprouvante par sa tole ondulée rabotée avec de très nombreux trous.

La pampa a cédé la place à de l'herbe séchée jaunâtre, puis, à partir de Rio Grande nous avons commencé à apercevoir les montagnes de la Cordillère des Andes.

En quelques dizaines de kilomètres nous sommes passés d'une platitude monotone à des sommets enneigés, en passant par des lacs d'un bleu d'azur.

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61- Beagle

Panorama du canal de Beagle depuis l'ile Bridges
Panorama du canal de Beagle depuis l'ile Bridges

Quelques photos de la "Terre de Feu" pour le plaisir des yeux.

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62- Fin del Mundo

Un petit tour en bateau sur le canal de Beagle qui sépare l'Argentine du Chili nous a fait contourner le phare des éclaireurs puis arpenter l'ile Bridges. Ensuite retour à Ushuaia dont vous voyez la rue principale: là cette fois Jean Lou tu dois reconnaitre; quant à Annie et Michel cela doit faire longtemps qu'ils ont tout reconnu.

Vous pouvez voir que "Ces pirates d'anglais ne sont pas les bienvenus" depuis la guerre des Malouines.

Une promenade au Parc de la "Terre de Feu" nous a emmené à la "Fin du Monde" par un temps très frais pour l'été; mais il avait neigé la nuit précédente à 800 mètres.

Il ne fait pas très froid tout au long de l'année. C'est le vent fort voire très fort par moments, qui augmente la sensation de froid. On est étonné en regardant une carte que Usuhaia soit à une latitude qui correspond dans l'hémisphère nord à un lieu compris entre Hambourg et Copenhague, ou à Belfast en Irlande du nord.

Ce sont les vents du sud provenant de l'Antartique qui raffraichissent fortement l'ambiance. Mais nous avons u la chance de visiter ces lieux très photogéniques par un temps plutôt ensoleillé.

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64- Terre de Feu

Plusieurs tribus dont les "Yamanas" habitaient tout au sud de la Patagonie bien avant l'arrivée des européens. Ces iles inhospitalières ne présentant pas beaucoup d'intérêts, il furent laissés tranquilles jusqu'au XIXème siècle où les passages maritimes du canal de Beagle et du détroit de Magellan devinrent une possibilité de route commerciale. Dès lors, les éleveurs de moutons et les épidémies les extérminèrent et aujourd'hui, il ne reste qu'une seule personne vivante reconnue comme "Yamana".

Les femmes et les hommes avaient les même droits et tous les biens étaient partagés à parts égales. 

Ces individus vivaient nus car l'humidité, la pluie, la neige, le froid, ne permettaient pas de sécher les vétements. Pour se protéger, ils s'enduisaient de graisse et se recouvraient d'une peau de bête. Ils vivaient toujours à coté d'un feu nécessaire à leur survie, aussi bien dans leurs petites cabanes semi-sphériques à demi enfoncée dans le sol, que sur leurs embarcations. 

C'est en apercevant tous ces nombreux feux que les découvreurs appelèrent cet endroit "Terre de feu".

Ces photos proviennent du Musée Salésien de Punta Arenas et du petit musée Yamana de Ushuaia.

Une Mission salésienne était installée à Rio Grande et les Missionnaires  Salésiens firent de leur mieux pour préserver l'héritage de ces peuples en les protégeant des "envahisseurs".

On peut voir dans l'hopital de Puerto Natales et celui de Punta Arenas, une photo d'une partie du  groupe de 30  indigènes qui furent exposés comme espèce zoologique au Jardin d'acclimation de Paris entre 1870 et 1930! 

 

 
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68- Perito Moreno

Au Parc National des Glaciers, nous avons rendez vous avec l'une des  plus célèbres merveilles d'Amérique du sud, le glacier Perito Moreno. Il est très facile d'accès et on peut l'admirer soit par un système de passerelles très bien conçu, soit par une courte promenade en bateau.

Contrairement aux autres glaciers, sa taille reste stable, les précipitations compensant l'effet du réchauffement climatique. Sa façade est haute de 50 à 60 mètres et son centre profond d'environ 200 mètres.  On a beau avoir déjà vu ce glacier en photo, l'approcher en bateau à une centaine de mètres reste un moment fort.

Le spectacle est permanent car les spectateurs que nous sommes écoutons avec attention les craquements provenant du glacier qui avance de 2 mètres par jour, pour tenter de voir le lieu de chute d'un morceau de glace dans les eaux du lago Argentino.

Le front du glacier a atteint 5 fois depuis 1910, la terre ferme où se trouvent les passerelles, dont la dernière fois en 2004. La chute du pont de glace ainsi formé a été un grand événement suivi par la télévision argentine. Le ciel très changeant renouvelle constamment les couleurs du glacier et on peut y passer des heures à l'observer.

 

 

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69- Fitz Roy

Le Fitz Roy domine du haut de ses 3405 mètres, la petite ville de El Chalten de plus de 3000 m. Son nom est devenu célèbre en 1953, année où le français Lionel Terray en fit le premier l'ascencion. Sa grande face verticale ainsi que celles des tours environnantes, attire les grimpeurs du monde entier.

La météo est ici particulièrement capricieuse, mais en général ce lieu est réputé pour son vent et ses nuages quasi permanents. Nous avons eu la grande chance de pouvoir faire une petite ballade de 4 h. par un beau ciel dégagé et nous n'avons pas boudé notre plaisir. Le lendemain c'est la pluie qui nous a réveillés.

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70- Paso Raballo

La "Ruta 40"
La "Ruta 40"

Pour aller au Chili depuis El chalten, il faut emprunter sur 500 km la mythique "Ruta 40" qui est à l'Argentine ce que la "Route 66" est aux Etats Unis ou la "Carretera Austral" au Chili.

C'est une route isolée, traversant des paysages désolés, qui coure à l'ouest de l'Argentine, tout le long de la Cordillère des Andes.

Les rencontres sont rares voire inexistantes sur certains tronçons de plus de 100 km où il n'y a pas âme qui vive et il vaut mieux ne pas tomber en panne.

Mais la grande Aventure avec un grand A est maintenant releguée aux oubliettes car les 2/3 de la route en ripio sont goudronnés et donc les soucis moindres. 

Nous quittons la routa 40 à Bajo Caracoles pour prendre la piste menant au chili par le Paso Raballo.

Une seule maisonnette pour le poste police-douane argentine tenu par un seul fonctionnaire dont on se demande s'il a bénéficié d'une promotion ou d'une sanction, car si l'environnement est magnifique, il est aussi complètement isolé à 800 m. d'altitude.

Il pourra éventuellement rendre visite à ses confrères chiliens à 10 km de là, eux qui ont droit à trois maisonnettes.

C'est ainsi que l'on se retrouve à Cochrane d'où nous descendons plein sud vers Tortel à 125 km et 3 heures de piste de là pour voir ce village au bord de mer où l'on circule à pied sur des passerelles en bois.

Las, la pluie nous accompagne et arrivé sur place à 13h. on nous indique que la route de retour risque d'être coupée à 15h. pour un nombre indéterminé de jours suite aux orages. 

La visite se réduit à sa plus simple expression et après un petit repas, nous reprenons la "carretera austral" pour revenir sur Cochrane.

Nous regrettons d'autant plus ce retour que le village O'Higgins, 100km plus loin, est le point extrème atteignable au sud du Chili.

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77- Region des lacs

Volcan Lanin
Volcan Lanin

Depuis Puerto Montt au Chili,c'est une succession de lacs qui nous attend.  Le paysagre est très vert à l'ouest de la Cordillère coté Chili, beaucoup plus sec à l'est, coté argentin; la température remonte également pour atteindre les 27 à 29° en ce mois de février qui correspond à notre mois d'aôut.

Mais ce qui fait la beauté de toute cette région sur des centaines de kilomètres, ce sont ces majuestueux volcans aux cîmes enneigées dont certains comme le volcan Osorno ressemble à un parfait cône de sucre glace. Il domine du haut de ses 2660mètres Puerto Varras au bord du lac Lanquihué. La route permet d'y monter jusqu'à 1100m.où nous avons trouvé le brouillard.

Au col Cardenal Samore, frontière Chili-Argentine, la route traverse un paysage de cendres et d'arbres brulés par la dernière éruption du volcan Peniuhe en 2010, et le lac au sommet du col est d'un beau gris cendré, au sens propre du terme. 

San Carlos de Bariloche que tout le monde appelle avec un brin d'envie Bariloche ( prononcez Barilotché) est l'une des destinations phares en Argentine. Au bord du lac Nahuel Huapi de la taille du lac Léman, cette ville très cosmopolite est le lieu de rendez vous aussi bien des jeunes et moins jeunes du monde entier, voyageant sac au dos  que de fortunés argentins qui batissent là des maisons de rêve. L'un des hotels mytiques est le Llao-Llao du nom éponyme de ce lieu magnifique.

Plus loin, la superbe traversée de la vallée du lac Traful nous amène au bord du lac Lacar au bout duquel se se situe la petite ville de San Martin de Los Andes, un Bariloche en miniature en beaucoup moins bling-bling. 

De tours en détours, la ruta 23 nous conduit vers d'autres lacs dont le Huechulafquen et le lago Aluminé dont nous effectuons le tour parmi les arbres araucarias. Nous sommes ici en territoire Mapuche, ce groupe ethnique originaire du Chili repoussé en argentine par les espagnols et cantonné dans cette région. Le lac est dominé par le volcan endormi Batea Mahuida où nous pouvons aller facilement au bord de son cratère pour un panorama de carte postale sur 360°.

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78- Activites volcaniques

Nous longeons au plus près l'est des Andes pour faire connaissance avec les activités volcaniques de la région. Après avoir traversé la petite station de ski de Caviahue à 1600 m., nous nous sommes rendus à la station thermale de Copahue à 2030m. d'altitude.Une forte odeur de soufre se dégage de ce lieu tristounet aux installations désuettes. Mais il est amusant de voir les gens emmitouflés dans des anoracks, les jambes trempant dans l'eau chaude et de voir des ombres traverser les rideaux de vapeur. Les rives des torrents comme celles de la rivière Agrio prennent des couleurs rouge orangées du plus bel effet.

Au nord de Chos Malal, la ruta 43 traverse des paysages magnifiques pour nous conduire vers trois lieux d'activité volcaniques:

-Los Tachos où l'on peut voir quelques petits geysers pouvant atteindre 2 m. de hauteur

-Las Olletas d'où sortent des ruisseaux d'eau bouillante et où Martine a pu faire cuire des oeufs

-Aguas Calientes où l'on peut se baigner dans de petites vasques, mais la température pouvant atteindre 45°, la rentrée dans l'eau fut très difficile et la sortie immédiate pour moi et impossible pour Martine et Nicole. Seul Claude entra d'un pas décidé dans cette "baignoire".

Nous décidons de poursuivre plus loin et de faire le tour du volcan Domuyo (4710m., un frère jumeau du Mont Blanc de 4810m.) par la ruta 53 qui figure sur la carte Michelin.

En chemin nous suivons un moment un troupeau de vaches car c'est la transhumance, et arrivons au col à 2100m. 

Là, devant le lago Varvarco se tient le guardaparque à qui nous demandons la suite de la "route" qui n'est pas évidente.

"Personne ne passe ici, il faut compter au moins 8 heures pour les 120km avec un col très raide à 4000m. et des dévers, mais si vous voulez tenter l'expérience...".

Courageux mais pas téméraires compte tenu de nos montures qui ne sont pas étudiées pour ce genre d'exercice, nous décidons de rebrousser chemin et donc refaire les 160km de piste qui nous ramènent à Chos Malal, notre point de départ.

Mais la vue du volcan Tromen nous remet du baume au coeur après cet échec. Les impressionnantes  récentes coulées de lave atteignent la "route"et le spectacle est magique.

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79- Carqueque

De Malargüe sur la ruta 40 en Argentine, nous décidons de retourner au Chili par le chemin Carquèque dont le point le plus haut est à 2850m. d'altitude. Les paysages sont magnifiques des 2 cotés de la frontière située à 2400 m.surtout coté argentin. Avant de parvenir au col Carquèque, nous nous sommes demandés vu l'état et l'étroitesse de cette "route" de montagne si elle menait bien à une douane internationale. Il y plusieurs pistes qui permettent de passer d'un pays à l'autre, mais sans douane, ce qui n'arrange pas nos affaires puisque que l'on se retrouverait ainsi clandestin sans le vouloir. Mais des motards croisés ainsi qu'un berger nous confirment bien que douanes il y a. Toute neuve coté chilien, ouverte depuis le 13 décembre 2013 et uniquement l'été jusqu'au 30 avril 2014. Six fonctionnaires chiliens attendent sagement les hypothétiques voyageurs. Etant récemment investis dans leurs fonctions et ne voyant pas tous les jours des français qui plus est avec un chien, c'est plus d'une heure trente qu'il leur a fallu pour nous autoriser à passer alors que nous étions leurs seuls "clients". Les deux fonctionnaires argentins avaient réglés la sortie en  vingt minutes, après avoir rempli le précieux document d'exportation de notre véhicule. Mais les formalités chiliennes sont toujours compliquées pour le chien.Il faut un certificat de bonne santé de moins de huit jours et une autorisation administrative qui s'obtient au service du ministère de l'agriculture  et de la santé animale :le SAG au Chili, le SENASA en Argentine, présents uniquement dans certaines grandes villes. 

De plus, la fouille des véhicules est systématique car aucun produit frais n'est autorisé à entrer au Chili: viande, fruits, légumes, produits laitiers. Lors de notre deuxième entrée au chili, l'agent chargé du controle avait même soulevé le lit et ouvert la cuvette des wc. 

Après les quelques jours passés dans les coins reculés d'Argentine, le retour au Chili nous ramène très rapidement à la vie moderne: circulation importante, très nombreux poids lourds, autoroutes, bruits, pollution. Autant le coté ouest de l'argentine est désertique, autant cette partie du Chili à 100 kms de Santiago est occupé par les cultures, les usines et les maisons. Un petit tour à Santa Cruz sur la route du vin, une visite à Pomaire réputé pour ses poteries ( que nous trouvons très sommaires) et nous voilà bientôt à Santiago.

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82- Aconcagua

L'Aconcagua
L'Aconcagua

Pas de triomphalisme, nous n'avons pas gravi les 6962 mètres del'Aconcagua. Nous sommes allés seulement à la pancarte. Mais revenons un peu en arrière, à valparaiso.

Nous avons rencontré un couple de basques de St Jean Pied de Port voyageant en landcruiser qui y étaient le même dimanche que nous. Ils s'étaient garés 500 mètres plus bas le long de la place Echauren à coté du marché du port. Leur surprise au retour d'un restaurant fut de trouver une vitre arrière brisée et la quasi-totalité de leurs affaires disparues. Une dame présente leur a dit qu'elle n'avait rien pu faire car les brigands l'avaient menacée d'un couteau. Bien entendu le gardien de parking avait lui aussi disparu. Ils ont été victimes d'une incivilité comme on dit maintenant en France et leur ressenti de Valparaiso n'est pas le même que le notre.

Comme quoi notre perception d'une ville peut varier du tout au tout en fonction des événements vécus.

La route qui mène en Argentine passe par Portillo à  2900 mètres. 

Portillo où se sont déroulés les championnats du monde de ski en août 1966. Je venais d'avoir 16 ans, des idées de voyages plein la tête et voila l'équipe de France à l'autre bout du monde. La grande équipe, celle des Killy, Goitschel, Famose, Perillat et autres, celle qui a raflé lors de ces championnats 16 médailles sur 24  et qui renouvella ses exploits aux J.O. de Grenoble en 1968. 

C'est donc avec un intérêt tout particulier que nous parvenons à Portillo.

Déception! Tout Portillo tient dans un mouchoir de poche: un grand immeuble -l'hotel Portillo- et 5 maisonnettes. Le nombre de remontées est inférieure à 10 pour un dénivelé maximal de 700 m. Lorsque l'on connait nos domaines skiables en France, on reste sur notre faim.

Peu après Portillo, un tunnel de 3km puis un poste de douane chilien, mais uniquement pour ceux qui entrent au Chili. Le poste de douane principal est 15km plus loin, en Argentine, où les deux polices chiliennes et argentines partagent le même bureau. Le passage est assez fastidieux car beaucoup de monde, mais pour une fois ordonné, car on ne descend pas des véhicules; on doit suivre la file et attendre son tour.

Comme d'habitude, suivent la douane pour l'exportation puis l'importation temporaire du véhicule et le Senasa ( le Sag au Chili) pour le contrôle des papiers du chien.

Enfin nous pouvons nous diriger vers le parc de l'Aconcagua. Un presque 7000 valant, aux dires des alpinistes, un petit 8000 himalayen. Ce n'est donc pas pour nous. Surnommé "le toit des Amériques", ce sommet volcanique a été gravi pour la première fois par l'alpiniste italo-suisse Mathias zurbriggen 1897. Pour atteindre le sommet, avec le temps d'acclimatation, il faut compter 2 semaines.

La route poursuit sa descente en passant devant la curieuse, mais pas spécialement jolie, formation géologique dénommée le "Pont de l'Inca", puis "Les Pénitents" pour arriver à la petite ville d'Uspallata à 1900 m. une oasis perdue au milieu de ce monde très minéral.

 
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83- Uspallata

A Uspallata, nous avons rencontré Vincent, à qui nous attribuons la palme du voyageur le plus original.

Après avoir vendu son affaire d'huiles essentielles en 2008, il part aux USA où il achète un gros pick up ainsi qu'une remorque fermée qu'il fait aménager à son goût. C'est ainsi que depuis 2009, il a traversé en prenant son temps, l'Amérique du nord puis l'Amérique centrale pour parvenir en Amérique du sud avec un piano à l'intérieur de sa remorque, remorque qui lui sert aussi d'habitation. Un camper-salle de concert ambulant. Il fallait y penser.

Mais Uspallata présente d'autres intérêts dont, non loin, la montagne aux 7 couleurs.

Se découpant sur le bleu du ciel, c'est un spectacle tout à fait remarquable.

Nous avons rencontré là un couple d'argentins dont l'une des soeurs vit à Compiègne depuis 15 ans, marié à un français, où sont nés leurs deux enfants.

Ce n'est pas la première fois que, voyant notre nationalité, des argentins ou des chiliens viennent spontanément nous informer avec fierté qu'une partie de leur famille est maintenant en France et qu'ils n'ont aucune intention de rentrer au pays.  Certains chiliens nous disent avec un humour noir qu'ils ont bénéficié d'une "bourse Pinochet", ce qui signifie en clair qu'ils ont dû fuir la dictature en vigueur dans leur pays à cette époque.

 

Nous avons connu là également Pascal et Claire Lise, un sympatique couple suisse qui réside à Morges en Suisse, juste en face de chez nous, de l'autre coté du lac Léman. Ayant loué sur internet pour 2 mois depuis la Suisse, un camper argentin, ils nous ont confirmé ce que les forums indiquent, à savoir que les campers 4x4 de location argentins sont dans un état pitoyable, leur occasionnant de très nombreux soucis. L'un deux étant que la cellule n'est fixée au chassis que par 4 petites tiges filetées de 12mm. brinquebalantes, menaçant ainsi de tomber sur la piste. De plus, ils attendent toujours depuis 1 mois l'autorisation de sortir le véhicule d'Argentine pour se rendre au Chili, malgré la promesse du loueur. Ils ont donc dûs rebrousser chemin tout près d'Ushuaia, ne pouvant traverser les 300 kms du Chili qui en permettent l'accès. Plutôt rageant quand on connait les conditions financières du loueur de l'ordre de 120 à 150 euros par jour.

Ceci nous conforte, s'il en était besoin, que, à moins de venir sur place choisir son camper de location, cela vaut la peine de faire traverser son propre véhicule, même pour 2 mois.

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84- Leoncito

La cordillère Ansilta depuis la lagune du Parque El Leoncito
La cordillère Ansilta depuis la lagune du Parque El Leoncito

De Uspallata nous prenons la direction de Barreal à 1650m. d'altitude, via le "Parque El Leoncito". Surprise; mis à part 40 km de très bon ripio, la route est maintenant goudronnée et nous n'en apprécions que plus les paysages sur ce parcours qui longe la cordillère des Andes. La vue du massif en arrière plan de la lagune asséchée de Barreal vaut largement le déplacement. Il s'agit de la cordillère de Ansilta avec 7 sommets allant de 5130m à 5885m. Le vent fort qui souffle courammentsur cette lagune en fait un lieu recherché par les adeptes du char à voile. Mais ce jour là, un peu de vent, pas de chars. La lagune est au coeur du parc El Leoncito sur l'un des sommets duquel se trouve un observatoire astronomique, car dans cette région, le ciel très pur est dégagé plus de 300 jours par an et vu lé désert qui l'entoure, il n'y a pas de pollution lumineuse.

Vingt km après Barreal, c'est la surprenante formation géologique "Cerro El Alcazar" puis plus loin les reliefs tourmentés du "Parque nacional de la sierra de las Quijadas".

 

Note : Farouche s'est enfin décidé à sortir de son mutisme en BP 11

 

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85-Buenos Aires bis

Une très bonne route rectiligne et plate de 900km sans intérêts particuliers nous ramène à Buenos Aires où nous allons prendre l'avion pour un petit séjour en France afin de revoir notre famille et surtout nos petits enfants. 

Nous profitons de ces quelques jours à Buenos Aires pour poursuivre la visite de la ville. La canicule de Noël a cédé la place a une agréable température d'une vingtaine de degrés et un beau ciel dégagé, même si certains quartiers souffrent d'un nuage de pollution.

L'un des quartiers des plus intéressants est celui de La Boca qui se situe à l'emplacement de la première ville de Buenos Aires, le long du port. Il s'est développé à la fin du XIXème siècle grâce à l'arrivée de nombreux migrants européens dont principalement les italiens. En 1907 un artiste peintre, Quinquela Martin, proclama, comme à Montmartre, une "République de la Boca", sans conséquence politique. C'est lui qui eut l'idée de demander aux habitants de venir peindre les murs de l'école qu'il avait fait construire. Ceci fit des émules parmi les portenos ( habitants de Buenos Aires) de la Boca qui se mirent à peindre leurs maisons faites de bric et de broc.

Ce quartier qui fut le berceau du prolétariat fut aussi celui de la naissance du tango.

Les touristes se pressent aujourd'hui à Caminito, au centre de La Boca, où ils peuvent se promener parmi ces maisons colorées,et assister à des spectacles de tango.

C'est sur le parking du Buquebus, le ferry qui assure la liason avec l'Uruguay, que nous pu rencontrer Michel et Sylke qui terminent une année de voyage en Amérique du sud à bord d'un véhicule identique au nôtre, ainsi que Regine et Walter qui, après un circuit d'une année en Australie, parcourent depuis 3 ans le continent américain du nord au sud.

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86- France: le retour (provisoire)

Après ces 28000 kilomètres et 190 jours, nous rentrons quelques mois en France pour rendre visite à notre famille et spécialement nos deux petits enfants.

Peu avant Santiago, nous avons dit au revoir à nos amis Claude et Nicole avec lesquels nous avons voyagé de concert pendant plus de 5 mois, car nos dates de retour divergeaient. Nous avions prévu de tous partir de Montevideo en Uruguay, mais, renseignements pris, l'avion Air France atteinds Montevideo en 1heure pour y fait escale pendant 2 heures avant de partir vers Paris. Cela fait donc 3h de plus pour Farouche à rester dans la soute. Compte tenu du supplément à payer pour modifier nos billets, Claude et Nicole ont préféré partir de Montevideo comme prévu.

Après avoir garé notre véhicule dans un hangar fermé et sécurisé à quelques dizaines de kms de Buenos Aires, nous avons pris le chemin de l'aéroport où le départ ne s'est pas fait sans une petite péripétie de dernière minute.

Nous avions bien les papiers de Farouche en ordre pour entrer en Europe, mais nous n'avions pas pensé qu'il nous fallait une autorisation de sortie du territoire argentin délivré par le Senasa, le service national de santé animale.

D'où un retard d'une journée au décollage et une nouvelle modification des billets.

Mais tout est bien qui finit bien et c'est avec plaisir que nous retrouverons au mois d'août l'Amérique du sud pour y découvrir d'autres pays et , comme partout, leurs sympatiques habitants.

Merci de nous avoir suivi et de vos commentaires.

A bientôt, 

Jacques, Martine, Farouche

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129- Areco

 De retour a Buenos Aires, nous allons faire entretenir notre plaque de cuisson Wallas, en panne, chez le seul concessionnaire d'Amérique du sud. Il se trouve à San Isidro, dans un quartier chic de la banlieue de BA. Hans va s'occuper de résoudre notre problème de façon professionnelle et sympathique. Notre véhicule garé devant ces maisons cossues fait un peu désordre, mais c'est sans compter sur la gentillesse des habitants, qui se sont empressés de nous accueillir comme si nous nous connaissions depuis toujours, avec embrassades et accolades. Merci encore à Anna, Carlos, Alejandro et autres voisins. Car il faut dire que notre plaque fonctionne avec le gasoil du véhicule, et que le fait d'ôter la plaque provoque une prise d'air dans le moteur, nous condamnant à ne plus bouger. C'est donc trois nuits que nous avons passées sous les fenêtres de nos charmants hôtes.

En passant par San Antonio de Areco, petite ville à 110 km au nord ouest de Buenos Aires, nous avions appris que la fête du "Jour de la Tradition" qui a lieu chaque année le 5 novembre, avait été annulée par suite des inondations et repoussée au 29 et 30 novembre. Parfait. Nous voilà de retour à San Antonio, car nous ne pouvons manquer la 75ème édition de cette fête dans cette ville qui se veut la capitale des traditions de la Pampa argentine.

San Antonio est réputé pour la qualité du travail de ses artisans, spécialisés dans les articles utilisés par les gauchos, comme les couteaux, étriers et éperons en argent ou les selles et bottes en cuir.  Une exposition nous a permis d'en découvrir quelques uns.

Les festivités ont débuté le vendredi soir avec une "pena", une soirée ou les gens mangent, écoutent de la musique et dansent sur des airs folkloriques.

Les chevaux arrivent de partout et se rassemblent dans un grand champ bordant la ville. Le samedi après midi débutent les jeux équestres. Les différents groupes de chevaux défilent et courent sur les près sans se mélanger. Pour cela, chaque groupe comporte un cheval de tête qui porte une cloche. Les chevaux qui vont participer aux rodéos sont choisis par leur gaucho qui les fait galoper en cercle autour de lui. Les heureux "élus" doivent maintenant supporter un harnais et, pour ce faire, le gaucho avance à petits pas et tente doucement de leur enfiler. Ce travail se fait en douceur pour ne pas effrayer la bête, et quelquefois demande deux ou trois tentatives.  

Les rodéos sont spectaculaires avec des cavaliers et des montures qui réalisent des figures acrobatiques inconnues d'eux même avant qu'ils ne les pratiquent.

Rares sont les cavaliers qui tiennent plus d'une dizaine de secondes. Une fois le cavalier à terre, les chevaux sont ramenés au corral par les gauchos surveillant la scène. Si par hasard le cavalier tient le temps imparti ( 15 secondes?), deux cavaliers accompagnants viennent le récupérer. Mais cela ne se produit pas souvent.

Un autre jeu populaire n'est pas moins spectaculaire, bien que moins connu.

Un anneau de la taille d'une alliance, est suspendu à un portique à l'aide d'une cordelette. Le cavalier doit arriver au grand galop, tenant un genre de stylo au bout de la main et doit l'enfiler dans l'anneau. Pour ce faire, il se dresse sur ses étriers, le corps légèrement penché en avant, le"stylo" au bout d'une main, l'autre tenant  les rennes de son cheval. La concentration est maximale, mais le succès pas toujours au rendez vous.

Toutes ces scènes de la pampa ont été croquées par le caricaturiste , Florenco Molina Campo au siècle dernier. Lui qui a inspiré Walt Disney a mérité son musée à San Antonio. Ses dessins sont très représentatifs de la vie des gauchos de la pampa argentine et sur certains, on croirait voir un autre  héros de BD, Lucky Luke.

Las, à 16h30, un énorme orage qui va durer jusqu'au lendemain midi, a de nouveau bouleversé le programme provoquant l'annulation de la fête pour la deuxième fois. Et pourtant, ici, la pluie n'est pas la tradition!

Nous n'avons donc pas pu voir le défilé de ces centaines de chevaux et cavaliers harnachés et habillés dans la plus pure tradition de la pampa. Le niveau des eaux montants régulièrement, nous avons dû déménager un peu plus haut dans la ville pendant la nuit par mesure de sécurité.

Mais comme tout finit par des chansons, la soirée s'est terminée comme à l'accoutumée par un asado ( une grillade) et une "pena". La "pena" se danse en couple, chacun tournant autour de l'autre avec moult sourires entendus, en faisant tournoyer un mouchoir blanc au dessus de sa tête;

et ça, c'est la tradition!

 


 

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130- Vuelta

Vuelta a la casa (dessin de Molina) (Retour à la maison)
Vuelta a la casa (dessin de Molina) (Retour à la maison)

Après avoir laissé le véhicule à Lobos, près de Buenos Aires, nous prenons l'avion du retour vers Paris.

L'embarquement s'est bien passé, car cette fois les papiers de Farouche étaient en ordre, à savoir, certificat vétérinaire de bonne santé de moins de 8 jours, autorisation d'exportation du service vétérinaire de Buenos Aires, certificat de bonne santé de moins de 24h, autorisation d'embarquement du service vétérinaire de l'aéroport. Rien que cela! 

Ce retour en France métropolitaine va nous permettre de revoir notre famille et renouer avec des paysages hivernaux et d'autres activités très complémentaires de ce que l'Amérique du sud peut nous offrir et dont vous trouverez ci-dessous quelques éléments.(images de mes archives)

La troisième étape de notre voyage vous emmènera au Pérou. Le départ est prévu début mai 2015.

Nous vous remercions de nous avoir suivi et espérons vous retrouver prochainement sur notre site.

Bien amicalement

Jacques et Martine

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131- Paso de Jama

L'église de Susques
L'église de Susques

Après 5 mois passés en France, nous revoilà en Argentine. Cinq mois qui nous ont permis de revoir la famille, les amis , faire du ski et tant d’autres choses que le temps nous a manqué pour peaufiner ce blog. J’aurai quand même trouvé un peu de temps pour y mettre un lien de traduction par google et mettre en ligne deux videos que vous trouverez dans le sommaire.
Un vol Air France nous pose sans problème à Buenos Aires le vendredi 8 mai à 8h05;
une date facile à mémoriser, car, hasard du calendrier et pour notre plus grande joie, notre fils atterrissait  lui aussi il y a 34 ans un vendredi 8 mai à 8h05.
Un beau soleil d’automne nous accueille. Rappelons que le mois de mai correspond dans cet hémisphère à notre mois de novembre.
Retour à notre Bahia de Los Lobos, notre lieu de gardiennage en 1h15 de taxi, branchement de la batterie, et après 5 mois en stand-by, notre toyota s’ébroua tout fier, prêt à avaler les kilomètres.
Nous décidons de rendre visite à des argentins rencontrés lors de nos précédents voyages et qui sont devenus des amis.
Ce seront d’abord Sylvia et Sergio à Buenos Aires, un couple d’argentins d’origine arménienne. Sylvia enseigne le français et le parle à merveille, ce qui sera pour nous l’occasion d’en savoir un peu plus sur le génocide de 1915 où près d’un million d’arméniens furent exterminés par les turcs, ceux-ci refusant encore aujourd’hui de le reconnaitre.
Ensuite ce seront Anna Maria et Carlos à San Isidro, un quartier chic de Buenos Aires. Une excellente soirée pleine d’humour, en anglais, cette fois ci.
A Devoto, un petit bourg sur la route de Salta, ce sont Nancy et Javier qui nous reçoivent et nous permettent de stationner dans leur cour. Une très bonne soirée là aussi mais une conversation plus difficile, mon espagnol étant très limité.
Sur ces 3 couples, sans compter nos amis de Villa Elisa, nous espérons bien que, dans le futur,  au moins l’un d’eux pourra nous rendre visite en Haute Savoie.
Nous partons directement sur Salta, après une petite visite à Mar Chiquita, le plus grand lac d’Amérique du sud. On a vraiment l’impression d’être en bord de mer, car cette étendue d’eau s’étend sur 100km par 90. Elle a la particularité d’être salée et de voir son niveau pouvant varier jusqu’à 8 mètres.
Notre halte au camping municipal de Salta, rendez-vous bien connu des voyageurs, a trois fonctions: faire une révision complète de notre véhicule par la très grande et très moderne concession Toyota, trouver un raccord argentin pour notre bouteille camping gaz, afin de pouvoir la recharger, et surtout obtenir le précieux « certificat de bonne santé » de notre animal favori.
Ce week end prolongé à Salta nous permet de rencontrer Fred et Sophie qui voyagent depuis 5 ans avec leur fourgon Mercedes. Après un « petit » tour entre l’Iran, Oman, l’Asie du sud est, et la Chine, les voilà écumant l’Argentine. Une très bonne rencontre.
Direction le Chili par le Paso de Jama à 4320m.
Nous repassons par Purmamarca et sa montagne aux 7 couleurs, puis Salinas grandes, de l’autre coté du col de Lipan, col à 4170 mètres. Une excellente route, mais qui nous obligea comme l’année dernière, à effectuer les 2 derniers kilomètres en 1ère, avec notre diesel sans turbo.
Court arrêt à Susques, dernier bourg avant le Paso de Jama et la frontière chilienne .
Un vrai village de bout du monde avec sa vieille église en adobe datée de 1598, mais qui était fermée lors de notre passage.
La route traverse de splendides paysages sauvages pour nous amener, deux kilomètres  avant le col, au poste frontière intégré, c’est à dire un bâtiment commun aux deux nations, ce qui s’avère très pratique.
Passage rapide car nous sommes seuls. Vingt minutes pour nous, mais une heure pour Farouche, bien qu’il ait tous ses papiers en règle. Tout cela avec le sourire et des personnels très serviables comme d’habitude.
Ce poste frontière est celui de la grande voie internationale reliant le nord ouest argentin et le Chili, d’où un important trafic de poids lourds dont de nombreux camions plateaux amenants des automobiles depuis le Chili.



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187- Jama- Salinas Grandes

Les formalités au col de Jama sont vite expédiées. Nous sommes seuls et le passage s’effectue en une demi-heure. record battu. Nous y rencontrons un jeune couple d’argentins voyageant dans un vieux minibus mercedes. Pas de chance pour eux. Ils ont bivouaqué ici la nuit passée. Mais avec moins 18° et l’oubli de mettre de l’antigel dans le circuit de refroidissement, la sanction est vite tombée. Ils attendent depuis le matin un camion plateau. Il est 18heures. Ne voulant pas tenter le diable nous filons sur Susques à 120km; cela fera toujours 300 mètres d’altitude en moins. En descendant du col jusqu’à Susques  nous ne croiserons aucun véhicule. Le couple va sans doute passer une nouvelle nuit au col. Il faut dire que la dépanneuse doit venir de Jujuy à 370km.  Encore une chance que cela leur arrive à la frontière où se trouve une petite station service et le téléphone.
Pour notre part, nous avons hâte d’arriver aux Salinas Grandes. Nous avons déjà vu ces trous bleus se détachant sur le blanc du salar et le photographe les reverra avec plaisir. Mais un vent de sable s’est abattu sur cette étendue qui de blanche est passée au caramel. Pas d’importance, le spectacle est aussi beau, le turquoise des salines se détachant magnifiquement sur le caramel du sel. Les ouvriers s’affairent et les badauds se promènent sur cet univers étrange. Le tableau de leurs fines silhouettes se détachant sur le décor du salon font penser à ces tableaux des maîtres hollandais où les patineurs auraient été remplacés par des touristes et la glace par du sel.

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188- Salinas-Salta

Nous quittons les salines pour Salta via le spectaculaire col de Lipan à 4170m. Mais nous voulons revoir le marché de Tilcara ainsi que Huamahuaca et sa quebrada classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Nous avons déjà vu Purmamarca et sa montagne aux 7 couleurs; cette fois, encore plus fort, nous monterons à 4400m voir El Hornocal et sa montagne aux 14 couleurs. Arrivés un peu tard à 18h, le dénombrement des 14 couleurs s’est avéré un peu difficile. On le croit sur parole. Ne boudons pas notre plaisir, la vue est superbe.
Le petit village de Iruya se blottit à 2700m au fond d’une vallée en cul de sac. Pour l’atteindre, il faut d’abord passer un col à 4000m avant d’effectuer une descente sur une route en ripio spectaculaire dans sa conception. Les indigènes de ce village reculé au nord ouest de l’Argentine et à proximité de la Bolivie paraissent plus subir l’arrivée des quelques rares touristes que les apprécier. Une fois n’est coutume, les sourires se sont fait parcimonieusement.
Au retour nous avons quitté la piste principale pour une secondaire et nous avons bien fait. dans une petite gorge, des oiseaux et deux superbes rapaces s’abreuvaient dans un cours d’eau. Nous n’en connaissons pas le nom; si quelqu’un peut nous aider?
Hasard du calendrier, nous nous retrouvons à Salta comme l’année dernière, au moment de la fête de la « Vierge des Miracles ».

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189- Salta-Chaco

Nous voici pour la troisième fois à Salta. Par un curieux hasard nous étions là un an jour pour jour ici. Facile à se souvenir, car en ce début septembre, c’est de nouveau la « Fête de la Vierge des Miracles », fête qui attire chaque année plusieurs centaines de milliers de pèlerins. Pour l’occasion, l’église San Francisco s’est refaite une beauté et les échafaudages qui la cachaient l’année dernière ont été démontés.
Nous aimons bien cette ville. Elle est encore à taille humaine, jouit d’un bon climat, idéalement située au centre des fabuleux paysages du nord ouest argentin, à portée de roues de la Bolivie et du Chili, dotée d’un bon camping, et ses habitants sont plutôt sympathiques.
J’en ai profité pour tenir un engagement. A San Isidro, près de Buenos Aires, nous avions été invité par un couple d’argentins dont le fils, German, participe régulièrement à des courses automobiles. Il nous avait demandé de porter ses couleurs en arborant sa casquette publicitaire à Salta, aux confins du pays.    
Parole tenue Place des armes, devant la Cathédrale de Salta.
Nous partons vers l’est en direction de Corrientes. Au passage un détour vers le parc national El Rey devrait nous permettre de voir quelques animaux, mais en cette saison, ils sont peu visibles et les 90km de piste aller retour ne sont pas vraiment justifiés. Nous aurons peut être plus de chance au parc national El Chaco. Il faut pour cela traverser 650 km de paysage du « Chaco ». Des étendues plates couvertes de broussailles et d’épineux, à tel point que le dernier parc national ouvert en 2014, un peu plus au nord du Chaco s’appelle « L’impénétrable ».

Par moment de vastes étendues ont été déboisées pour laisser place à la culture du soja dont l’Argentine est le premier exportateur mondial. On croise aussi des fermes dans lesquelles des milliers de têtes de bétail sont entassées sur de la terre brute, attendant sagement leurs rations de céréales. Les fermes de 1000 vaches qui ouvrent en France auront à peu près cette allure. Disposer d’autant de terres agricoles et voir ces bêtes ainsi parquées dans la poussière, triste spectacle. Heureusement, dans certaines exploitations plus petites, les vaches broutent bien tranquillement.

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190- El Chaco

Le parc « El Chaco » est aisément accessible depuis la route principale. Nous étions les seuls visiteurs ce jour là et de nombreux oiseaux sont venus nous rendre visite. Cette fois nous ne nous sommes pas déplacés pour rien. Une visite à recommander. Nous n’avons pas vu de serpents, ni de puma comme indiqué par le garde parc, mais ce sont des rencontres auxquelles nous ne tenons pas particulièrement. En cas de rencontre avec un puma, il est indiqué de ne pas crier mais de reculer tranquillement. Ah, bon? et on recule jusqu’où, s’il bouche le chemin du retour? La question ne s’est pas posée. Tant mieux; les oiseaux nous suffisent.

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191- Chaco-Buenos Aires

Et voici la dernière étape du retour à Buenos Aires avant la conclusion.
Pour la circonstance, nous avons doit à un phénomène remarquable, une éclipse totale de lune alors qu’elle est son périgée c’est à dire au plus près de la terre. La lune tourne autour de la terre sur une orbite elliptique dont la terre n’est pas au centre. La lune est au plus près de la terre à 357000 km, son périgée, et au plus loin, à 405000 km, son apogée.
A son périgée, la lune apparait plus grande qu’à son habitude, ce qu’on appelle une super-lune. Lorsque l’ombre de la terre recouvre la lune complètement, celle-ci prend la couleur des rayons rouge de la lumière solaire.
Nous avons assisté à ce phénomène à San Antonio de Areco, non loin de Buenos Aires, le 27 septembre alors qu’en France il était déjà le 28 septembre, compte tenu du décalage horaire de 5 heures.

Pour l'occasion, nous avons débouché un Malbec-Cabernet que nous avons trouvé par hasard sur le rayonnage d'un magasin. L'étiquette porte les initiales de mon père qui aurait adoré être là. Nous boirons ce vin à sa mémoire.
Quelques jours auparavant, nous avons traversé le très large Rio Parana, fleuve de 4099km provenant du Brésil, sur le pont qui relie les deux villes de Santé Fé à l’ouest et Parana à l’est. C’est à Parana que Farouche a rencontré Miss Toutou qui pour l’occasion avait revêtu sa plus belle robe. Elle draguait fort, mais en tout bien, tout honneur. Par contre, ces sales petites bêtes de moustiques ne nous ont pas raté. Minuscules et presque invisibles, mais quels dégâts sur tout le corps!
Ensuite, nous traversons la pampa du Chaco, très humide surtout avec les pluies diluviennes qui se sont abattues sur l’est argentin quelques jours plus tôt. Nous ne croisons personne sur 250 km sauf quelques gauchos au travail. Plat. Tout est plat à perte de vue, recouvert seulement de marécages et d'herbes où broutent des vaches par çi, par là.
A Devoto, nous avons le plaisir de retrouver nos amis Javier et Nancy avec qui nous passons une excellente soirée à déguster un asado ( une grillade).
Dernière visite à un parc national.
Ce sera le parc « Prédelta », ainsi nommé car il se trouve en amont du delta du Parana. Mais ce n’est pas la meilleure époque et notre chasse photo donnera un maigre résultat. Nous ne verrons pas les nénuphars géants qui couvrent la lagune l’été.
La dernière pause avant Buenos Aires se fera à San Antonio de Areco. Nous y venons pour la quatrième fois. Nous commençons à avoir nos habitudes dans cette petite ville tranquille qui vit avec les gauchos. On s’y sent bien; pas de stress, tout est calme. Et on a le bonjour de tous les gens que l’on rencontre. On deviendrait presque nostalgique de l’époque de notre enfance.
Les temps d’aujourd’hui n’y ont pas (encore) détruit les symboles d’hier.
Et en plus nous avons droit à l’éclipse!
Demain, départ pour Buenos Aires d’où Martine et Farouche vont s’envoler pour rentrer en Haute Savoie.
Reste à faire partir le véhicule de Montevideo. Ce sera en RoRo, c’est à dire un énorme ferry qui peut transporter 4500 véhicules répartis sur 6 étages. Ce sera Lord Vishnu. Port d’arrivée, Bremerhaven à coté de Hambourg.
Compagnie Mhsa-Eukor. Trajet: Montevideo en Uruguay-Vitoria au Brésil- Bremerhaven.en Allemagne. Durée 3 semaines. A suivre sur Marine Traffic.

Il voyagera avec un autre véhicule de voyageurs au long cours nantais.
Quant à moi, avion Air France direct Montevideo-Paris le 11 octobre, puis TGV.

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