10-Uaça

Maria présente les 2 classes de l'école du village
Maria présente les 2 classes de l'école du village

A St Georges, nous cherchons à contacter la "Lunay" qui assure le passage entre St Georges et Oiapoque pour les véhicules, et nous avons de la chance, leur barge vient s'arrimer près de nous.

RV est pris pour le lendemain 8h. Nous embarquons et le capitaine s'occupe des formalités de douane car nous avons obtenu un permis d'importation provisoire des véhicules en Guyane et nous devons donc justifier leurs départs du sol français.

Petite traversée de 3/4h dont le trajet passe sous le pont d'Oiapoque flambant neuf, bel ouvrage d'art non encore en service bien qu'il soit terminé depuis plusieurs mois.

Nous en comprendrons la cause quelques kms plus loin.

Oiapoque est déjà une petite ville contrairement à St Georges qui est un petit bourg.

Les Guyanais viennent s'y approvisionner car les prix coté brésiliens sont très inférieurs à ceux de notre pays, ceci moyennant 5 euros de passage en barque.

Pour Nicolas et les suivants, voici les tarifs officiels: 1 véhicule 200 euros, 2 véh. 120, 3 véh. 80.

Formalités à Oiapoque: Inspection sanitaire à l'Anvisa ( simple formalité), police pour passeports, et douane à la Receite Federale pour le véhicule, le pc, les appareils photos.

Nous sommes bien reçu partout, les brésiliens se faisant un plaisir de nous renseigner. 

Note pour Nicolas:  le gasoil supérieur comme celui utilisé en Europe est baptisé ici Diesel S50. Faire le nécessaire ici car plus de pompe S50 avant Macapa, à 600kms.

 

Le début de la route est goudronné sur 52 kms mais il reste encore 105 kms de piste pas toujours roulante, sans doute une des raisons pour laquelle le pont est fermé.

 Un départ tardif nous oblige à chercher un bivouac le long de la piste.

C'est un tout petit village indien Uaça qui nous accueille pour la nuit, après avoir obtenu l'autorisation du chef ou plus exactement de sa femme Maria ( He oui, c'est un peu comme partout).

Maria a 10 enfants et son village compte douze familles.

 

 

 

 

 

 

 

 

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11-Macapa

Une belle route nous attend à la borne kms633. 

Arrêt à la petite vile de Calçoene, puis Arrivée à Macapa vers 12h30.

Et là les évènements s'enchainent plus vite que prévu. En cherchant les bateaux permettant d'atteindre Belem à 500kms, car il faut traverser l'Amazone depuis le port de Santana, à 20kms de Macapa, nous sommes informés qu'un bateau est à quai, départ 18h. Il est passé 16h.

Le suivant est dans 3 jours.

Or celui ci est d'accord de nous embarquer avec nos véhicules et en autorisant d'y habiter durant la traversée qui dure 36heures.

Après négociation nous décidons d'embarquer immédiatement car en principe, les véhicules doivent embarquer sur une barge de fret et les passagers sur un bateau de voyageurs.

Reste un problème à régler: faire monter les véhicules à bord, mais en voyant la hauteur de la marche à franchir, nous avons commencé à nous inquiéter un peu. A tort.

Pour information, Macapa est l'une des 5 villes au monde à être coupée par la ligne de l'équateur. Celle-ci sépare les 2 parties du terrain de foot de la ville ( entre autre).

Nous allons donc circuler dorénavant dans l'hémisphère sud.

 

 

 

 

 

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12-Amazone

Le départ a lieu le vendredi soir à 18h. L'arrivée à Belem est prévue dimanche à 5h30.

Le bateau de la compagnie "Bom Jesus" que nous prenons se compose de 3 niveaux: le premier pour les marchandises et passagers qui acceptent d'encaisser l'assourdissant bruit des machines le second uniquement passagers avec un bruit moindre et plus d'air, le troisième pour le bar ,la capitainerie et 10 petites chambres.

Les voyageurs passent leur temps dans des hamacs jour et nuit, n'en sortant que pour aller manger l'unique plat servi à bord ou assister à un accostage.

Le bateau accoste de temps à autres pour prendre en charge ou débarquer produits et voyageurs, mais parfois, ceci peut aussi se faire  tout en naviguant.

L'ambiance est bon enfant. Les brésiliens sont calmes, parlent sans hausser le ton et l'on entend guère que le bruit des moteurs. Même en ville, comme à Macapa, il y a peu de bruit.

Une escale de 9h à 12h30 est prévue à mi-parcours dans la ville de Brèves.  Beaucoup d'agitation dans cette ville étape bien achalandée.

L'avancement du navire permet de profiter d'un peu d'air ce qui adoucit les 35° quotidiens chargé de tant d'humidité que suons tant et plus.

Le voyage est plutôt monotone, ne seraient les quelques points de brefs arrêts.

On admire les qualités du capitaine pour manoeuvrer et trouver son chemin parmi toutes ces innombrables branches limoneuses de l'Amazone.

L'arrivée à Belem se fait à l'aube alors que la ville est encore complètement endormie, en ce jour de repos dominical.

Le débarquement des véhicules sera une simple formalité sur deux grosses planches, le pont du bateau étant quasiment au niveau du sol.

Le point de vue de Farouche en BP3

 
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13-Belem

Belem est LA grande ville du nord Brésil avec ses 1.5 M d'habitants.Sa grande prospérité du début du XXeme due au commerce du coutchouc est retombée, mais elle renait avec ses constructions modernes .Quelques immeubles en mauvais état ou en cours de réhabilitation témoignent de sa gloire passée.

Nous sommes arrivés un dimanche tôt le matin et ce fut une chance car les rues étaient désertes alors qu'en semaine une frénésie de circulation s'empare de la ville.

Ce fut une chance également car ce jour là les habitants de Belem prennent possession de la place centrale dite place de la République qui devient alors un grand champ de foire. Nous y rencontrons Simon, jeune patissier français vendant dans la rue des gateaux de sa fabrication. Il fait partie, nous dit-il, des 800 français inscrits au Consulat de Belem.

Comme d'autres jeunes, il est venu tenter sa chance ici où il séjourne depuis 9 mois.

Le climat est à peu près identique tout aulong de l'année, de l'ordre de 33 à 38° avec un très fort taux d'humidité et notre tour de ville de 4h à pied a été une épreuve pour Martine comme pour Farouche.

Belem est surtout connu pour le "Cirio de Nazaré", une des plus grande procession catholique au monde,sur un parcours qui reliela Catedral da Sé à la Basilica de Nazaré. Le Cirio a lieu le 2ème dimanche d'octobre et attire plus de 2 millions de personnes.

 

 

 

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14-Indiens

En quittant Belem, la chaleur est toujours la même, mais la moiteur ambiante commence à diminuer un peu.

Les grandes forêts ont maintenant disparu, remplacés par des plaines légèrement vallonnées couverte de palmiers et de paturages ou paissent des troupeaux de zébus, souvent sur de grands propriétés. Entre Bom Jardin et Sante Ines, nous sommes stoppés par une manifestation indienne revendicative. La coupure de la route vient de débuter pour 3 jours.

Les indiens ont revétu leurs plumages et leurs visages est recouvert de peintures. 

L'ambiance est plutôt bon enfant, pas de forces de l'ordre, un seul journaliste et aucune animosité de la part des chauffeurs des véhicules arrétés qui font sagement demi-tour.

Les passagers des bus de chaque coté de la manifestation traversent les 200 mètres interrompus et échangent leurs places avec les passagers des bus venant en sens inverse, chaque bus faisant demi tour.

Nous faisons également demi tour et empruntons une piste d'une quarantaine de kms afin de nous retrouver de l'autre coté du barrage à Santa Ines.

La piste traverse de belles plantations de palmiers, et finalement nous bivouaquons le long de cette piste, près d'une rivière.

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15-Piranhas

Une traversée en barge nous permet d'atteindre l'autre rive du fleuve sur laquelle a lieu un marché aux poissons on ne peut plus frais. Des mini barques servent de viviers. Nous faisons connaissance avec les piranhas. Il en existe 40 espèces, dont certaines se nourrissent de graines et de fruits, d'autres de poissons; seules quelques espèces représentent un risque pour des créatures de plus grandes tailles. Le nombre de cas avérés d'humains dévorés est extremement faible, mais de nombreux habitants d'Amazonie vivant aux bords des fleuves ont des cicatrices ou des doigts manquants ( dixit le guide "Lonely Planet").

Un trio de policiers avec gilets pare balles , pistolet et mitraillette vient aimablement faire causette et nous escorte jusqu'à la sortie de la ville. Au moment de nous quitter, une tentative de l'un deux pour nous demander un peu d'argent n'a pas trouvé d'écho auprès de nous, car quand on ne veut pas comprendre on ne comprend vraiment rien.

C'est à Raposa, village non loin de Sao Luis que nous bivouaquerons au bord de l'eau, à coté des pécheurs.

Certains d'entre eux se sont reconvertis dans le passage en barques des touristes pour les déposer sur la petite ile dunaire face au semblant de port. 

 
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16-Sao Luis

Sao Luis est une grande ville fondée par les français en 1612 sur ordre de Catherine de Medicis pour apporter la doctrine de l'Eglise catholique, apostolique et romaine. Ceci figure sur un courrier vu à une exposition dans Sao Luis consacrée à la France équinoxiale, qui s'étendait des 2 cotés de l'embouchure de l'Amazone .La France n'y resta que 3 années, remplacée par les portugais .La ville se modernise mais est surtout connu pour son quartier historique classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco.

On se demande pourquoi, vu l'état de décrépitude des maisons du centre.

Quelques unes ont été restaurées, mais vu le coût affiché des travaux sur les façades - de 600000 à 1M d'euros- on pense bien que le Brésil a d'autres chats à fouetter, car ici on voit autant de favellas sur pilotis dans des quartiers insalubres que des tours très modernes et des voitures rutilantes de grosses cylindrées.

Le quartier historique n'est pas très étendu et le lieu central est une petite place, rendez vous des zonards et de la misère du monde.

Bref, nous n'avons pas du tout été conquis par Sao Luis et le détour, de notre point de vue, ne se justifie pas.

Un point positif: nous sommes au bord de l'océan et la brise nous permet de mieux supporter la chaleur le long de belles plages.

 

Farouche veut dire un mot en BP4

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17-Lançois

Une des merveilles naturelles du Brésil: les Lançois de Maranhenses.

Il s'agit d'un désert de sable d'environ 60km par 30 au bord de l'océan dans lequel les pluies de décembre à février laissent une multitude de petits lacs d'eau douce.

Se baigner en plein désert, ça n'est pas vraiment commun! En ce mois d'octobre, la plupart des lacs sont asséchés car la dernière pluie cette année remonte à janvier, mais il en reste encore quelques uns dans lesquels nous n'hésitons pas à plonger.

Pour y accéder nous avons fait appel à l'agence Sao Paulo de Barreinrinhas car notre essai d'y accéder du coté opposé, vers Santo Amaro, s'est traduit par un volte-face à mi parcours, voulant épargner nos cellules qui ne goutent guère les ornières profondes de sable et les moult secousses. Et nous avons bien fait car la conduite des chauffeurs des toyota locales pendant les 3/4 d'heures nécessaires pour accéder au site tient plus du sport que du loisir.  Quel enchantement à l'arrivée! Du sommet de la première dune on contemple immédiatement la " laguna azul" d'un bleu transparent.

Une promenade de 3 heures dans cet univers minéral nous ramène au véhicule tout en profitant des joies de la baignade sur les différents lacs rencontrés.

Le lendemain, nous partons avec la même agence que nous recommandons à nos suivants, pour une journée de bateau jusqu'au delta des Lançois.

Le but de l'excursion est de visualiser deux mondes complètement opposés, séparés uniquement par une rivière: d'un coté une forêt primaire dense et de l'autre coté un désert de sable. Un sable qui avance rapidement au point de recouvrir les villages des pécheurs.

Une halte rafraichissante permet à tout un chacun de s'amuser avec les facéties de gourmands singes.

A l'heure voulue, c'est à dire à mi-marée, notre guide nous emmène sur un grand banc de sable éphémère: une heure avant il n'y a que de l'eau, une heure après, que du sable. Impression d'être seul au monde sur ce banc de sable blanc, entouré d'eau tranparente. Vite, il faut quitter ce lieu magique.

 

Les remarques de Farouche en BP5

 

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18-Jeri

Sea, sun, sand, surf, wind

Jericoacoara ou Jeri pour les intimes est la station qui monte, rendez-vous des voyageurs du monde entier à cause de son isolement ( loin au nord du pays et accessible après 25 km de piste sablonneuse), ses dunes qui se jettent dans l'océan, son site parfait pour les adeptes de planches à voile et de kite-surf, et son ambiance animée.

Pourtant à première vue en arrivant, ce n'est pas frappant : du vent fort, du sable qui s'insinue partout,  une chaleur écrasante, une ambiance western serie B.

En pénétrant à l'intérieur du village l'ambiance est toute autre: une ambiance feutrée, pas de voitures hormis les taxis, rues de sable, pas de lampadaires, aucun cable apparent, un front de mer ombragé, des windsurfeurs et surfeuses de toutes nationalités, des pousadas ( hotels) sympatiques, et en front de mer, une ambiance décontractée et branchée avec musiques à la mode.

Nous y avons rencontré un jeune compatriote et sa compagne brésilienne. Parti pour un tour du monde, il est resté à Jeri où depuis 4 ans il donne des cours de windsurf, 5à6h par jour en pleine saison, essentiellement à des français venus en vacances ici suite à divers reportages sur Thalassa et autres émissions de voyages.

Un des "must" de Jeri est d'admirer le coucher du soleil depuis le sommet de sa grande dune, cérémonial regroupant tous les soirs des dizaines, voire des centaines de personnes essayant d'apercevoir un fugace rayon vert lorsque le soleil disparait à l'horizon.

Jeri , c'est un petit endroit ( 3000 habitants et 5 rues) de rêve pour les adeptes du kite et du windsurf grâce à un vent de travers et un soleil permanents ou presque.

 

Prea, petit village cotier à 15km de piste de Jeri, rappelle ce qu'était Jeri avant son entrée dans le monde de la jeunesse cosmopolite surfeuse, à savoir un petit village de pécheurs dont les voiles de leurs barques forment un spectacle coloré, mais dont les pêches sont loin d'être miraculeuses.  

 

Farouche dit son mot en BP6

 
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19-Tutoia

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20-Jacques a dit

Voilà deux arbres et leurs fruits, le premier vu en Guyane, le second au Brésil:

à vous de trouver leurs noms

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21-Le dit Jacque (sans s)

Bravo à Michèle B de Lausanne qui a brillamment remporté cette épreuve.

Le premier arbre est un jacquier et son fruit est le jacque.

Le second est l'anacardier dont le fruit est le cajou, et sa noix.

Ce fruit dont le jus est excellent, a la particularité de se développer à l'extérieur de son noyau: la noix de cajou. Celle ci est consommée au Brésil naturelle, sans salage.

 

Michèle a droit à deux photos inédites prises au musée des Arts et Traditions populaires de Sao Luis du Maranhao:

L'une est une sympatique crèche afro brésilienne, l'autre un costume d'apparat de la région du Maranhao.

 

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22-Beberibe

Nous quittons Fortaleza sur le coup des 15h30, seuls car Claude et Nicole avaient déjà réglé leur nuit de pousada dans l'attente de leur véhicule et restent donc sur place.

Le jour commence à tomber. Vers 16h45 nous quittons la grande route pour aller vers la petite ville de Beberibe en bord de mer pour trouver un bivouac. Nous tournons sans trouver notre bonheur alors que la nuit avance. Nous apercevons une  maison de plain pied neuve en bordure des dunes où une personne sur une échelle s'affaire à peindre un mur. Nous décidons de demander si nous pouvons rester à coté pour y passer la nuit. Un homme d'une cinquantaine d'années vient à notre rencontre. C'est Francesco, un italien à qui nous faisons comprendre notre souhait.

Francesco et son épouse brésilienne Neouba font preuve d'une amabilité et d'une joie de vivre toutes latines, en en moins de dix minutes nous invitent à passer la nuit chez eux. Nous refusons par politesse, mais nous acceptons volontiers une douche bienvenue.

Francesco a quitté la vie trépidante de Rome pour une vie simple dans un lieu paisible au bord de l'océan où le soleil règne en maitre. Depuis un an, il termine tant bien que mal sa maison avec l'aide nonchalante d'ouvriers brésiliens.

C'est ains que nous passons la soirée autour d'un repas préparé par Neouba, à "parler" dans un mélange de mots italiens, français, portugais et les mimiques qui vont avec.

Le lendemain nous repartons après un copieux petit déjeuner préparé par nos hôtes.

Cela fait partie de ces fabuleuses rencontres inattendues qui nous poussent à voyager.

Encore merci à Francesco et Néouba.

Sur leurs conseils, nous profitons de ce détour par Beberibe pour faire une promenade matinale sur le site naturel classé des falaises rouges de cette petite ville alanguie le long d'une immense plage.

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23-Assu

Nous retrouvons Claude et Nicole et roulons en direction de Natal.

Non loin de la petite ville de Assul, nous prenons une piste afin de trouver un lieu de bivouac et après deux kms nous voilà sur une sorte de grande place en terre. il y a un homme devant sa maison-ferme à qui nous faisons comprendre notre souhait de passer la nuit non loin de chez lui ce qu'il autorise sans problème..

Une heure après, la nuit est tombée et revoilà notre homme qui vient nous convier à assister à une cérémonie religieuse dans la petite église sur la place. L'église et la ferme sont les deux seuls batiments de cet endroit en pleine campagne.

Douze personne sont réunies là, de tous âges. Une dame agée officie. C'est la maman de notre homme. Divers textes sont lus par les participants, y compris quatre jeunes adolescents. Puis vient le tour des récitations des "Je vous salue Marie" en portugais. Un chapelet complet. Pour ne pas faire trop touriste Claude propose d'en réciter en français. La dame nous demande d'en réciter dix, ce que nous faisons avec ardeur.

En fait ces gens remercient la Vierge d'être apparue à la dame agée qui officie. Cette "apparition" a eu lieu dans un baton de glace sortant du congélateur en janvier 2013, photos à l'appui.

Nous avons donc assisté et participé sans le vouloir à ce moment surréaliste, dans un coin reculé de la campagne brésilienne à une soirée de louanges à la gloire de la "Vierge Noire" apparue dans une barre de glace!

Etonnant, non?

 

  

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24-Anacardier

Après être passé par Canoa Quebrada, une station balnéaire en devenir dont l'intérêt est de nous avoir permis de voir deux pécheurs revenir avec un beau butin de raies que l'on aurait préféré voie évoluer en pleine mer, nous filons sur voir le plus grand cajuero du monde.

Il est agé de plus de 120 ans. Il couvre une surface de plus de 7000 m2 et continue de croître de 2m2 par an.

Il produit 2.5 tonnes de noix de cajou et 70000 fruits par an.

Il se trouve à ???

Réponse en BP7

 

 

 

 

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25-Olinda

Le Couvent Sao Francisco
Le Couvent Sao Francisco

Cette petite ville dans la banlieue de l'énorme Recife est un petit coup de coeur. Classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, elle a su préserver et restaurer son centre historique.

Ce ne sont que ruelles sinueuses accrochées à flanc de collines, aux petites maisons multicolores et aux nombreuses églises. Fondée en 1535 par les portugais, Olinda fut la capitale de l'état du Pernambuco avant d'être détronée par sa rivale Recife.

Le batiment le mieux conservé et le plus intéressant est le Couvent de San Francisco daté de 1585, avec ses murs couverts d'azulejos. De nombreux artistes sont installés à Olinda devenue une petite ville touristique très appréciée.

Olinda est un hâvre de paix à coté de Recife et sa circulation infernale. Nous avons mis presque une heure poure faire les 6 kms qui séparent Olinda de Récife.

Du séminaire de Olinda et son église Nossa Senhora das Graças de 1550, posés sur la plus haute des collines, la vue porte sur les nombreuses tours  du quartier moderne de Récife.

Mais son quartier historique mérite aussi le détour quoique contrairement à Olinda, les viellles maisons soient maintenant mélées à des immeubles qui enlèvent beaucoup de leur charme.

 Mais Farouche n'est pas content en BP8
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26-Le Portugais

Ce jour là, vers 12h30, nous quittons la "Linha Verde".

La "Ligne verte", c'est cette route cotière qui déroule son ruban nord-sud de 

100 kms menant à Salvador. Salvador de Bahia; car lorque l'on parle de Salvador, il s'agit de Salvador de Bahia, Bahia étant un des états du Brésil. Un  état qui couvre la même surface que la France, mais doté de seulement 14 M d'habitants dont le quart habite son centre névralgique: Salvador.

Nous quittons donc la "Linha verde" pour nous diriger à 6kms de là, vers  un petit village de pécheurs. Après un rapide tour du lieu, nous revenons à l'entrée du village où nous avions vu en passant un de ces nombreux petits "restorante" assez spartiates qui fleurissent un peu partout.

A peine garés,

-Bonjour, vous êtes français? 74 c'est la Haute Savoie? Je connais bien votre région, j'ai habité Lausanne 24 ans.

Un homme mince de petite taille d'une soixantaine d'années nous aborde. Il est vétu d'un tee shirt un peu rapé , d'un pantalon court et de tongues,comme tout le monde ici et d'une casquette qui n'est plus de première jeunesse. Avec son teint 

mat et sa barbe de 3 jours, il parait plus agé qu'il ne doit l'être en réalité.Il semble être travailleur manuel.

La conversation s'engage, surtout la sienne, car visiblement il a envie de parler.

Il est natif de Lisbonne et s'exprime dans un français parfait, sans aucun accent.

Un mariage de 24 ans, un divorce, et depuis 12 ans vit une retraite heureuse ici, loin des grandes villes et de leurs maux.

-Et qu'est qui vous a amené ici, dans ce village un peu perdu?

-J'étais auditeur-controleur de gestion pour le groupe Accord International . Mon poste était basé à Lausanne,et je parcourais le monde entier. Tous les  deux mois une nouvelle destination. Et cela pendant 24 ans.

C'est pour cette raison que ma femme est partie.

Mais.. nous sommes restés très bons amis.

Nous avons eu deux garçons de 35 et 32 ans. l'un est ingénieur informatique en Californie chez Itt, l'autre travaille pour un important groupe international de pièrres précieuses en Angola.

Je leur ai acheté chacun une belle maison, et ils ont tous les deux des situations très enviables.

Mais d'un ton amer, il nous confie s'être'entendu dire par ses fils:

-Nous n'avons jamais manqué de rien,mais,.. tu n'étais jamais là.

Il s'arrête un instant, puis poursuit

-Alors j'ai choisi de venir ici vivre une vie simple, loin de ma femme, mes enfants, des grands hotels et des aéroports.

J'ai fait construire une pousada de trente chambres que je loue au mois à des travailleurs et cela me suffit.

La conversation s'engage ensuite sur le Brésil et diverse anecdotes.

Un peu plus tard:

-Connaissez vous un endroit où nous pourrions bivouaquer?

Il nous conseille d'aller 3 kms plus loin, au bord de la mer , à l'embouchure du rio

-Au bout du village vous tournez à droite puis à gauche.Une pancarte indique "Praia do Barra". C'est un endroit tranquille et très joli. Vous y serez très bien.

Effectivement nous verrons plus tard que l'endroit est tout semblable à une carte postale, avec l'océan et ses rouleaux qui se déroulent sur le sable blanc, les cocotiers qui se balancent au gré du vent, trois baraques de plage qui font office de snack-bars et leurs parasols jaune-soleil.

-Au fait on s'appelle Jacques et Martine, et vous?

-Le portugais, dit-il d'un ton péremptoire. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, demander simplement " Le Portugais". Ici c'est comme cela que tout le monde

m'appelle.

Une rapide poignée de main, un franc sourire amical et il s'en retourna vers sa pousada.

 

 

 

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27-Sao Cristovao

Sao Cristovao, 23h.

Toc, toc, Boum, Boum; on frappe à la porte de notre carapace. C'est Claude en pyjama.

-Reveillez vous, il faut partir. Ca fait un moment que j'essaie de vous réveiller, il va y avoir un enterrement.

Depuis 17h, nous sommes garés devant une petite église qui semblait fermée et nous avons décidé de bivouaquer sur place.

-Pardon, un enterrement à cette heure?

-Oui, d'après ce que j'ai compris, il y vient d'y avoir un décès et le cercueil va arriver.

Effectivement, un vingtaine de personnes est déjà là.

Nous sommes étonnés, déjà par l'heure de ces funérailles, ensuite parceque hier soir, rien ne laissait présager cet événement.

Nous avions demandé à un habitant de la petite place, l'autorisation d'y passer la nuit.

De plus, la nuit tombée, des joueurs poursuivaient une partie acharnée de dominos en faisant bien claquer la pose des pions qui, à n'en pas douter, allait faire basculer le cours du jeu.

Nous déplacons de quelques mètres nos véhicules et nous retournons nous coucher.

Le lendemain matin, Claude :

-Vous avez vu ce monde cette nuit? au moins trois cents personnes sont venues.

Il y a eu beaucoup de brouhaha jusqu'à l'arrivée du cerceuil vers 1h du matin, puis ce fut le grand silence.

Et ce matin à 5h, à l'heure habituelle où nous nous levons, au lever du jour, c'est le défilé devant  le cerceuil, de la famille et des amis du défunt.

 

Deux conclusions à cette anecdote:

-des funérailles se font même la nuit, sans doute à cause de la chaleur et du manque de possibilités de conservation des corps

-nous avons un sommeil de plomb

 

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28-Salvador

Salvador, c'est avant tout une très grande ville de plus de 3M d'habitants, dans laquelle l'éventail de classes sociales atteint un très haut niveau. Tant et si bien que tous les brésiliens rencontrés autour et dans Salvador nous donnaient le même conseil: "Pas de sacs, pas de montres, pas d'appareils photos, pas de bijoux, n'emporter que le strict minimum et n'aller pas dans la ville basse le soir". Sans doute la raison pour laquelle la police est omniprésente.

Salvador est batie sur une hauteur au bord de l'ocean, devant la Baie de Tous les Saints ( Baia de Todos-os-Santos) ainsi appelée car les portugais avaient l'habitude de donner le nom d'un saint à chaque baie ou ville découverte. La baie est tellement grande qu'ils ne surent lequel choisir.

Salvador a donc deux facettes, la ville basse et la ville haute. C'est sur cette dernière que se trouve le "centro historico". Le centre -Le Pelourinho- n'est pas très étendu et se concentre autour de la "Praia da Sé"et de la place "Terreiro de Jesus" qui mène à l'Igresia de Sao Francisco du XVIIIème siècle.

Juste revanche de l'histoire, c'est sur cette place que se déroulent régulièrement des démonstrations de Capoeira, cette danse longtemps interdite car assimilée aux coutumes clandestines issues de l'esclavagisme et dont les meilleures écoles sont ici.

Car il ne faut pas oublier que si Salvador, découverte en 1501 par Amerigo Vespucci, est la première capitale et le berceau du Brésil, elle le doit à la canne à sucre et à l'or dont la main d'oeuvre était d'abord les amérindiens puis les centaines de milliers d'esclaves venus d'Afrique. Et la place Terreiro de Jesus, la place où l'on fouettait et exécutait les esclaves.

La population est ici d'une couleur de peau plus foncée que dans le reste du Brésil, puisque 80% de la population est descendante d'esclaves africains.

Le nombre d'églises, 365,est impressionnant. Pour présenter des excuses? L'église Sao Francisco est un modèle du style baroque colonial. Il y a tant d'or sur toutes les sculptures qu'on la croirait en or massif. Alors, l'Eglise Catholique coupable ?

La ville basse est un mélange d'immeubles assez récents mais non entretenus et de vieilles demeures souvent en très mauvais état ou à l'abandon.

Les deux villes basses et hautes séparées de 75mètres sont reliées par un ascenceur dont l'entrée se situe devant le palais des gouverneurs de la ville.

Mais la vraie vie de Salvador en dehors de son célèbre carnaval, est nocturne, ce dont nous n'avons pu profiter.

Nous avons essayé de nous garer dans le centre historique, mais avec nos véhicules ce fut mission impossible. Un petit parking de bus a bien voulu de nous pendant deux heures, mais le lendemain nous sommes revenus en taxi depuis la seule place considérée comme sûre, le camping d'Itapua, à 30 kms à l'est de Salvador. 

Par contre nous avons pu profiter de la cuisine Bahianaise au Senac, le Lycée Hotelier, où nous avons pu goûter de nombreux plats que nous avons trouvé, malgré tout le bien qu'on en dit, un peu fades.

Salvador se refait une beauté à l'occasion de la Coupe du Monde de football de 2014, mais c'est souvent une beauté de façade, car comme on peut le voir sur une photo, les façades sont repeintes mais les intérieurs laissés en l'état voire vides.

Si vous enlevez les nombreux cargos de la baie, celle ci pourrait être jolie, mais c'est le prix à payer pour rattraper son retard industriel.

Vous l'avez compris, malgré quelques batiments intéressants et une vie  trépidante pour ne pas dire turbulente, nous n'avons pas été conquis par Salvador et sa fameuse baie.

Mais ce sont les limites de notre façon de voyager: les grandes villes ne sont pas faites pour nous et nous pouvons difficilement, pour des raisons pratiques, participer aux évènements qui font l'intérêt justement des grandes villes.

Par contre, nous n'avons rien à reprocher aux Salvadoriens qui, comme tous les brésiliens rencontrés, sont sympatiques et serviables. A aucun moment nous n'avons ressenti la moindre impression de danger. Les conseils reçus sont applicables à toutes les grandes villes touristiques.

 

 

 
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29-Diamantina1

Nous quittons la côte pour nous diriger vers la Chapada Diamantina. C'est une région montagneuse d'environ 75kms par 30 à 1000m. d'altitude moyenne.Cet espace naturel dont la moitié est classé parc national, est à 400 kms à l'ouest de Salvador, sur la route de Brasilia. Voilà qui nous change un peu. On peut respirer ( 26°) et voir autre chose que des cocotiers qui nous poursuivent depuis  6000 kms. Son nom provient des nombreux sites diamantifères exploités au XIX éme. Sommets, vallées étroites, cascades, eau à profusion. Malgré la saison sèche, car la meilleure période, celle où les cascades donnent à plein, s'étend de mai à septembre, l'aperçu que nous en avons  nous laisse déjà une excellente impression. Une région faite pour les randonneurs qui sont nombreux, notamment les français.

Quel plaisir de prendre des bains dans les nombreuses vasques et cascades du Ribeiro do Meio,entre autres, dont la couleur apparente rouge brun de l'eau, dûe aux minéraux, n'enlève rien à sa pureté. 

Sur les conseils d'un basque  gérant d'une pousada à Lançois, nous avons choisi d'aller au sud de la région par la piste reliant Lançois à Andaraï sur une trentaine de kms. Partis vers 14h pour une sortie évaluée à 1heure, nous avons du bivouaquer à la tombée de la nuit car 3 heures après nous n'avions fait que 16kms et devant nous un arbre en travers. Ce qui explique que la végétation avait repris le dessus sur cette piste non pratiquée depuis plusieurs semaines. La végétation l'a rendu étroite et peu dégagée. Les vitesses courtes nous ont été fort utiles. Et à l'aube notre scie s'est mise à l'oeuvre.  Au moins cela nous a changé du goudron et  fait travailler un peu nos 4x4. Nous avons pu ainsi accéder à la cascade Foz de Roncador et plus loin retrouver une piste en meilleur état, pour atteindre finalement le petit village d'Iguatu perché à 1200m.

 
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30-Diamantina2

"Poço Encantado" : le puits enchanté est un véritable enchantement!

La couleur claire à gauche est le reflet du plafond dans l'eau, le reflet bleu est bien le fond du puits. La couleur est due à la composition des roches.

On aperçoit des morceaux de bois au fond du puits.

En juin, les rayons du soleil passent dans l'ouverture et donnent l'impression d'une cascade fluorescente. Mais c'est déjà magnifique comme cela!

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31-Diamantina3

Nous poursuivons notre tour du massif Diamantina par la visite du cimetière byzantin de Mucugé. Pourquoi byzantin? mystère.

Puis cap sur la vallée de Capao jusqu'à Caete-Açu. Au bout d'une trentaine de kms de piste on atteint ce village de bout du monde, rendez-vous d'adeptes de vies alternatives. La majorité des habitants est étrangère dont beaucoup de français.

On trouve aussi bien italien qui répare des vélos et sa femme qui fait des massages, un français qui a monté une école du cirque, une française d'une soixantaine d'année venue chercher (et trouver?) ici la 4ème dimension et cherchant à atteindre la 5ème (?) que des randonneurs venus trekker plusieurs jours. Laissant tout ce petit monde un peu particulier, nous revenons sur la petite ville de Palmeiras, puis après de courtes randonnées de 2 heures dans ce très beau massif, retour sur Lançois,  base de départ du tourisme sur la Chapada Diamantina.

 

Farouche se pose des questions en BP9

 

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32-Brasilia

Dès 1822, le parlement brésilien a étudié l'idée d'un déplacement de la capitale du pays dans un lieu plus central que Rio.

Cette idée a été plusieurs fois débattue au cours des années sans arriver à une décision, jusqu'à ce que, en 1955, un certain Juscelino Kubitschek se fasse élire avec le slogan: "Vous voulez une capitale au centre du pays, je vais la faire". C'est ainsi, qu'a été confié à l'architecte Oscar Niemeyer, le soin de bâtir une nouvelle capitale au centre géographique du Brésil. Cette ville qui porte le nom de Brasilia est la seule ville du XXème siècle a être inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco. Niemeyer a repris certaines idées de Le Corbusier et sa cité radieuse, en juxtaposant des "blocs", constructions de batiments censés être autonomes, chacun étant lui-même un petit village indépendant des autres. Le premier "bloc" modèle," l'Unidade de Vizinhança", est visible sur certaines photos ci-dessous, avec son église ( dans le cas présent,  "Notre Dame de Fatima), son école, son centre de soin, son centre culturel, ses commerces, son centre de rencontres, etc...

Ces blocs se répartissent autour de la colonne vertébrale de la ville, qui est un grand axe où se concentre toutes les activités administratives, dans des batiments futuristes où les architectes ont pu laisser libre cours à leur imagination.

Ce que nous en retenons, est que ceci ressemble à un immense campus universitaire fait avant tout pour travailler.

Le pièton n'y a pas sa place, sauf dans les petits "blocs", et encore. Sans voiture ou transport en commun, impossible de se déplacer.

Les axes principaux sont à 6 voies dans chaque sens, séparés par 200mètre de verdure, sans possibilté de traverser à pied.

Il n'y a donc pas de centre ville, au sens ou on l'entend en Europe. Le point positif est que l'on circule très bien et que la verdure est omniprésente, sans compter que la ville est batie au bord d'un assez grand lac de retenue.

Il faut une certaine temps pour s'y faire, mais ce n'est pas désagréable. On aime ou on déteste. Personnellement j'aime assez, Martine, est moins enthousiaste car elle trouve que c'est un endroit où l'on s'attend plus à voir des robots que  des humains..

On se rend compte que la cité idéale, si elle fonctionne parfaitement sur le papier, n'est pas si idéale que cela dans la mesure où, des que les gens ont les moyens, ils vont s'installer dans de superbes villas à l'extérieur de la ville, de préférence au bord de l'eau.

Mais l'exercice de style est très intéressant, et l'innovation permanente.

Un oeil sur Le Monde et google street vous en dira plus.

Il semble, d'après cet article du Monde, que le fait de visiter Brasilia un week end comme nous l'avons fait, change un peu la donne par rapport aux autres jours de la semaine;

 

Farouche raconte sa peur à Mucugé en BP10

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33-Ouro Preto

Nous quittons Brasilia pour le sud est de la région du Minas Geraïs en direction de Rio de Janeiro.

Au menu, quelques étapes pour tout bon touriste dont deux villes classées au Patrimoine Mondial de l'Unesco: Diamantina ( à ne pas confondre avec la Chapada Diamantina plus au nord) et Ouro Preto.

Comme leurs noms l'indiquent, ce sont des cités dont la richesse provient depuis le début du XVII ème des minerais dont le diamant et l'or.

Ouro Preto signifie or noir en portugais, car l'or fut extrait de pierres noires. 

Aujourdh'ui ce sont d'énormes mines de fer et le tourisme qui tirent l'économie de cette partie du Brésil. Ces deux villes sont particulièrement bien conservées avec leurs maisons de style colonial et leurs nombreuses églises.

A Diamantina, nous avons préféré la sympatique petite ville de Cerro, moins touristique que Diamantina, qui mériterait aussi d'être classée. 

Un petit tour dans la montagne au Monastère de Caraça dans le parc de Serra do Cipao nous a permis de nous dégourdir un peu les jambes. Mais nous n'avons pu rester dans ce lieu à cause du pont du vendredi 15 novembre, jour de la fête de l'indépendance de 1889.

En effet, ce week end là, les brésiliens de la très grande ville de Belo Horizonte ( 205M. d'habitants) à moins de 100kms, ont envahi camping et pousadas, du moins ceux ayant réussi à se frayer un chemin à travers de monstres embouteillages.

Il faut dire que les brésiliens ont 30 jours de vacances non fractionnables, et donc, dès qu'un pont dû à un jour férié se profile, c'est la ruée vers la nature. Et malgré les kms de bouchons sur  deux files, aucun klaxon ni parole ne vient troubler la fête. La patience brésilienne est étonnante.

Du monastère dont il ne reste pas grand chose, nous partons sur Mariana et Ouro Preto.

Mariana ressemble étrangement aux deux cités précédentes et nous arrivons à 

Ouro Preto ( 70000 hab. à 1200m. d'altitude) . C'est, parait il, la troisième destination touristique du Brésil. Mais il faut de très bons mollets pour la visiter car elle s'étale sur plusieurs flancs de collines et les dénivelés sont encore plus impressionnants que dans les 3 villes précédentes.

Et comme les rues sont pavées grossièrement, même nos véhicules montent ou descendent en 1ère vitesse.

Nous ne visiterons donc pas ses 23 églises qui, de plus, sont sensiblement identiques, comme toutes celles que nous avons déjà visité. D'ailleurs, Martine a décidé une grève des églises illimitée et sans préavis.

La température au long de l'année varie de 2° à 26° avec souvent du brouillard et des averses.

On retrouve dans ces quatre cités à peu près les mêmes éléments: des maisons coloniales, un pilori destiné à fouetter les esclaves devant l'église principale, comme à Salvador, et des églises, des églises, des églises. 

Ouro Preto se distingue des autres car c'est là que Tirradentes, en 1789, inspiré par la Révolution française, fomenta la première insurrection contre la colonisation portugaise dans un mouvement appelé "Inconfidentia mineira". Il fut exécuté 3 ans plus tard.

En son honneur, le coeur de la ville est la place Tirradentes, où se trouve un musée de l'Inconfidentia et l'Ecole des mines où nous avons pu admirer d'étincellants joyaux du monde entier.

 

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34-Estrada Real

Depuis Diamantina, nous suivons les grandes étapes de la "Estrada Real".

Cette "Route Royale" de plus de 700 kms, suit une direction nord-sud au départ de Diamantina au nord et rejoint Paraty au sud-ouest et Rio au sud-est de la province du Minas Geraïs, province de la taille  de la France. C'est une route à la romaine, faite de gros pavés que certains tronçons ont conservé. Elle a été construite grâce à "la sueur,le sang et les larmes" de milliers d'esclaves africains, pour amener les pierres précieuses à la côte où elles seront chargées sur des bateaux.

Congonhas et Tiradentes en sont aussi des étapes, après Cerro, Mariana, et Ouro Preto entre autres. 

Congonhas est connue surtout pour son église ornée des statues très expressives de 12 prophètes.

Tiradentes a su rester ce village colonial authentique maintenant occupé par les artistes et les antiquaires. C'est là que nous avons pu rencontrer le brésilien francophone Oscar Araripe, un des plus grands peintres vivants du Brésil, qui a exposé à Paris ce printemps et qui exposera en Provence en 2014. Sur ses conseils nous ne rallions pas Rio directement, mais nous continuons la "Estrada Real" qui nous emmène au sud est vers le parc de Itiaia.

De Liberdade à visconde de Maua, une pîste nous fait découvrir des paysages magnifiques très loin de l'image que l'on connait du Brésil. Au passage, nous surprenons sur la piste un genre de grue d'environ 70 cm. de haut, que nous ne connaissons pas. Ce sera la question du jour.

Après Maua, nous arrivons à Penedo, un village très touristique occupé par nombre de finlandais qui ont reconstitué là leur village traditionnel.

L'Estrada Real se termine à Paraty à 250kms de Rio. L'abolition de l'esclavage et la construction du chemin de fer Rio-Sao Paulo sonna le glas de Paraty qui s'est endormie jusqu'à nos jours. Ce gros bourg a conservé ainsi intact son caractère colonial particulièrement apprécié des touristes.

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35-Reservoir

A Penedo, en regardant sous le véhicule, je me suis aperçu que le réservoir d'eau extérieur s'etait décroché et n'était retenu que par le cable du frein à main qui depuis plusieurs jours devenait de plus en plus difficile à tirer. Heureusement, Claude, notre inspecteur gadget, a trouvé une solution: remplacer les 5 petits rivets par 2 pattes soudées au chassis. Il fait alors une réparation de fortune en vissant 2 petites plaques de contreplaqué destinées à soutenir le réservoir vide dans l'attente d'une vraie réparation. Reste à trouver les pattes en acier et un garage pour effectuer la réparation. Il est tard et Chamoun, un commercant situé en face de notre parking-bivouac, vient spontanément à notre aide. Il parle anglais et nous propose de revenir le lendemain afin que nous le suivions jusqu'à un garage de la ville de Resende située à 15kms. Une première patte y est posée à l'aide d'un chalumeau à gaz, ce qui se révèle dangereux pour la cellule. Le garagiste nous emmène vers un garage poids lourds, où un chalumeau électrique a tôt fait la pose de la deuxième patte. L'avenir nous dira si cela est une bonne solution.

 

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36-Rio de Janeiro

C'est sous la pluie que Rio et ses 6.5 M. d'habitants nous accueillent, et cela va durer 4 jours. Enfin, au 5ème jour, le ciel se découvre et nous pouvons monter, comme des centaines d'autres touristes, avec le petit train à crémaillère au Corcovado, où se situe la statue du Christ Rédempteur.

La vue à 360° sur Rio est époustouflante.

Mais ces 4 jours de pluie nous ont permis de flâner dans différents quartiers avec une température clémente. Vu la météo, point de musiciens dans les rues, point de strings sur la plage de Copacabana. On doit dire à ce sujet que si le string peut être le plus fin du monde, un sein nu déclenchera une émeute. Autre pays, autre moeurs. 

Notre bivouac sur le parking du Pain de sucre s'est révélé un excellent emplacement, et ce d'autant plus que se trouvent ici le commandement de l'Etat Major, l'Ecole de guerre navale et autres institutions militaires. Autant dire que l'on était bien protégé. 

Rio est une ville à l'européenne que l'on s'approprie facilement, et à aucun moment on ne s'est senti en insécurité. On ne s'est aventuré que dans une petite favella de 5000 personnes où nous avons été bien accueillis. Par contre on nous a déconseillé les favellas plus grandes, jusqu'à 200000 personnes à l'ouest de Rio. Comme dans nos grandes villes, ce sont des quartiers occupés par des bandes rivales où la police peine ( c'est un euphémisme) à faire respecter la loi. Depuis la présidence de Lulla, la "police mitraillette" a été complété d'une "police de proximité". Les résultats sont encourageants mais la partie n'est pas gagnée. Vu les effectifs dans les rues, le Mondial de foot en 2014 et les Jeux Olympiques de 2016 devraient bien se passer.

Des immeubles cossus qui ont remplacé les maisons coloniales, beaucoup de verdure, de grandes plages, une vie décontractée malgré les embouteillages, on comprend que les ambassades se soient faites tirer l'oreille pour déménager à Brasila. 

Un mot sur les favellas qui ne sont pas des bidonvilles, mais des quartiers de maisons de briques construites de façon illégale sur des terrains dangereux. La plupart des habitants travaillent en ville et sont ce qu'on appelle chez nous des travailleurs pauvres, d'où les problémes de drogue et son cortège de violences.

Pour nous Rio est une ville où il fait bon vivre et restera un très bon souvenir.

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37-Taxi

A Rio nous prenons souvent les taxis qui, à 4, ne reviennent pas plus chers que les transports en commun et sont beaucoup plus pratiques. C'est dans l'un d'eux, sur un parcours entre la station Cinelandia et Copacabana que Claude a oublié son sac à dos. Aucun papier à l'intérieur, mais sa tablette et son téléphone portable. Rageant, mais rien de dramatique, sauf que , à l'entrée au Bresil, les références de tous les appareils informatiques, téléphones, caméras, appareils photos, sont relevés sur le permis de séjour pour éviter le marché noir car les produits importés sont très fortement taxés. Il nous faut donc retrouver ce sac pour éviter les ennuis à la sortie du Brésil.

Or il y a 32000 taxis à Rio dans plusieurs centaines de compagnies sans compter les taxis autonomes. J'avais juste relevé en sortant le numéro 004 du taxi jaune à bandes bleues mais pas sa compagnie. Et tous les taxis sont jaunes à bandes bleues.Nous avons attendu un moment à l'endroit où il nous avait laissé en espérant qu'il revienne,  Martine essayant d'appeler le téléphone de Claude en espérant que le chauffeur réponde. Mais au bout d'une heure, il faut se rendre à l'évidence, le sac est perdu. Nous nous décidons à faire une déclaration de perte au commissariat de la police touristique.

Nous expliquons notre histoire à la policière de faction qui nous indique qu'il est impossible de retrouver ce sac. 

Et là, fait extraordinaire, voilà le chauffeur qui répond à un nouvel appel de Martine. Nous passons immédiatement la communication à la policière qui lui donne l'adresse du local. Une demi heure plus tard notre chauffeur nous ramène le sac au complet.

La police n'en revient toujours pas; et nous non plus.  

Moralité:

-Vérifier ses affaires avant de sortir du taxi

-noter la plaque du taxi

-il y a encore des gens honnètes

 
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38-Cuisine

Comment avez nous mangé pendant ces presque 3 mois au Brésil?

Le soir, sur le pouce , mais le midi dans de petits restaurants ou des snack-bars  appelés "lanchonettes". On en trouve partout, en ville, le long des routes et dans les stations services. Nous choissisons des lanchonettes self service où les mets préparés sont couramment vendus au poids. Les mets sont exposés sur un buffet; vous vous servez et en bout de self, on pèse l'assiette et l'on vous donne un ticket sur lequel seront ajoutés les boissons et desserts éventuels. Vous réglez à la sortie du restaurant. La viande grillée et les desserts sont aussi au poids mais avec des prix au kg différents.

Selon les lanchonettes et restaurants, les prix au kg varient en général de 20 à 30 réals le kg, soit entre 7 et 10 euros, mais on peut en trouver à 10 reals et à 45 réals. On a constaté qu'en moyenne on mange entre 400 et 500 grammes par repas, ce qui donne des repas entre 3 et 5 euros. A ce tarif, cela ne vaut pas la peine de cuisiner.

Au repas s'ajoutent les boissons:

Une canette de bière entre 1 et 2 euros selon la taille, une petite boutelle d'eau minérale entre 0.70 et 1 euro. Un petit gobelet de café ( pas bien bon) est souvent offert en libre service, sinon il faut compter entre 0.50 et 0.80 la tasse.

 

Au nord du Brésil, l'assortiment est plus restreint qu'au sud: haricots rouge,riz blanc, farine de manioc, morceaux de poulets grillés.Mais d'excellents jus de fruits naturels: goyave, ananas, cajou, maracuja ( fruits de la passion).

Plus on descend vers le sud, plus le choix d'aliments augmente, surtout en légumes, et moins les jus naturels sont présents.

Les photos ci-dessous ont été prises à Curitiba, très au sud du Bresil, où le choix était particulièrement important pour un prix de 29.90 réals le kg soit 10 euros. A titre indicatif, l'assiètte de Martine revient à 5 euros avec la viande. La viande est cuite à la broche et servie bien cuite. Ce jour là, la viande était cuite à la plancha et nous avons réussi à obtenir des steacks saignants sous le regard étonné des autochtones.

Les huit premières photos concernent le même self1.

Ceci reste un buffet exceptionnel par le choix. En général les buffets sont beaucoup moins garnis. Les 4 dernières photos sont plus représentatives. Il s'agit d'un coquet restaurant de station service lui aussi très au sud. Nous avons pu manger à deux pour 16 réals soit un peu plus de 5  euros.

Nous avons eu un extra par hasard à Paratymirim.

Une piste facile mais très dégradée, nous a conduit sur cette plage isolée où un pêcheur nous a proposé des crevettes géantes qui nous ont régalé.

Remarque: à titre de comparaison, la photo 12 montre ce que donne une plage non isolée proche de Sao Paulo le week end.

 

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39-Treuil

Notre lit est fixé au plafond de la cellule le jour et nous le descendons pour la nuit à l'aide d'un petit treuil lui aussi fixé au plafond.  La remontée du lit est devenue de plus en plus difficile à effectuer. Séjournant exceptionnellement dans un camping, je me décide à demonter ce treuil, et là, surprise un petit morceau d'aluminium tombe par terre. L'axe du treuil est cassé en deux. 

Problème, car si l'on ne peut remonter le lit, on n'a plus accès aux placard latéraux, on ne peut plus installer la table, et le chien risque fort de s'installer sur le lit. Il nous faut donc impérativement résoudre ce problème.

Un mail et un téléphone au constructeur de la cellule nous informent qu'un nouveau treuil plus solide ( 100 kg de capacité de levage au lieu de 50 ) est en stock chez eux à Martigues, mais que l'envoi de cette pièce prendra au minimum une semaine par UPS, sans garantie de délai, un envoi précédent au Chili ayant mis 3 semaines. De plus nous sommes vendredi 15h en France, donc rien ne se fera avant lundi, ce qui nous donne un délai de livraison compris entre 12 jours et 3 semaines. Donc il nous faut une adresse de livraison dans le lieu où nous serons à cette période, en principe Buenos Aires et trouver une solution provisoire.

Cette solution serait de trouver un tourneur fraiseur qui pourrait nous refaire une pièce similaire, et ceci rapidement, car notre autorisation de séjour au Brésil se termine mardi.

Il est midi ici et nous partons manger, pièce défectueuse en main. Bien nous en a pris car nous montrons cet axe à un groupe de 3 travailleurs dans une lanchonette et ni une, ni deux, me voilà sur un scooter, traversant Foz de Iguaçu, jusqu'à un premier serrurier. Il n'a pas l'outillage nécessaire, le deuxième non plus, mais finalement, me voilà chez un tourneur fraiseur, "Parana freios", en face de Peugeot, à 5km de notre camping. C'est Ok pour lui. Il est 14h30. A 17h je retourne avec l'Azalaï; la pièce est prête. Quelques ajustements sont nécessaires et à 18h je suis de retour au " Camping Internacional", réparation effectuée!

Qui dit mieux?

Une fois de plus, les brésiliens nous ont bluffé par leur serviabilité, comme tout au long de notre périple dans leur pays.

Avant hier encore, un brésilien à mobylette, nous voyant avancer au ralenti dans un quartier un peu excentré, est venu spontanément nous demander ce que nous cherchions, à savoir un bivouac pour la nuit. Et de nous indiquer le bout de la rue suivante où nous serons "tranquilé", " no problèma".

Pour ce qui est du treuil, nous le remplacerons à notre retour en France par un treuil plus puissant, celui d'origine étant manifestement sous calibré, comme nous l'avions déjà signalé au fabricant à notre retour de Mongolie.

 

Note : Farouche est encore allé raconter ses misères sur le blog de Claude daté du 5/12    http://www.euskal-go.com/

 

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40-Iguaçu brésilien

Tout le monde a déja vu les chutes d'Iguaçu à la télévision, mais les voir en vrai, c'est autre chose, car en plus e la vue il y a le formidable grondement de ces 275 chutes réparties sur 3 km, qui tombent de 80 mètres de hauteur.

Situées à la frontière du Brésil et de l'Argentine, elles sont visibles des deux cotès; le coté brésilien donne uin aperçu général, nous verrons par la suite le coté argentin.

Elles dépassent en largeur et en hauteur les chutes Victoria et celles du Niagara.

En cette saison, elles ne sont pas les plus importantes, alors qu'est ce que cela doit être en mars, avril après la saison des pluies?

Il faisait beau ce jour là, ce qui n'est tant courant ici, et nous ne pouvions rater l'occasion d'aller nous faire doucher au plus près sur un pneumatique. Martine en rit encore!

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41-Iguaçu Oiseaux

Une  promenade dans le magnifique " Parc aux oiseaux" nous a permis non seulement de voir Martine parler aux toucans, mais d'avoir la réponse à la question de l'article "Estrada Real" où l'on se demandait quel était l'animal rencontré sur la piste ( 3 dernières photos). Les ibis rouges, toucans, colibris,   perroquets, papillons et autres volatiles nous ont enchanté car on pouvait les approcher de très près.

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43-Rio Bonus

Panorama de Rio depuis Corcovado
Panorama de Rio depuis Corcovado
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