170- Cuenca

 

Le passage de la frontière Perou-Equateur à Huaquillas s’est fait assez facilement car depuis 4 ans, les bâtiments des deux pays sont communs, appelés CEBAF. Il nous a fallu 1h45, ce qui est assez rapide pour nous, compte tenu du chien.
Dès le passage de la frontière, tout change. Nous passons d’un environnement désertique à une ambiance tropicale avec des bananeraies à perte de vue. La plupart des maisons sont en dur, de style plutôt européen avec toits en tuiles. Les faciès sont plus clairs. Et surtout du calme dans les rues. De vrais taxis ont remplacés les mototaxis, le code de la route est mieux respecté, pas d’avertisseurs sonores, et une conduite plus détendue. Cela fait du bien, car au Pérou, la conduite est des plus stressantes avec dans l’ordre, priorité aux plus gros, ensuite aux plus téméraires, puis aux plus malins, enfin aux chiens. Quant aux piétons, c’est le dernier de leurs soucis.
La campagne est très urbanisée. Les chiffres du PIB placent l’Equateur derrière le Pérou, et pourtant, visuellement, l’Equateur semble plus développé.
Cuenca est à 2500m d’altitude et la route d’accès traverse successivement des bananeraies, une zone désertique puis de vertes collines aux fermes proprettes et aux champs sur lesquels paissent des vaches aux robes noires et blanches, rappelant un peu le Jura franco-suisse.
Auparavant on aura vu des fèves de cacao séchants le long de la route et, ce qui est le plat national par excellence, le cochon grillé. Celui ci est cuit en entier avec sa tête et exposé fièrement lau bord de la route pour allécher le chaland.
Cuenca avec ses 350000 habitants est la troisième ville d’Equateur après Guayaquil et Quito.
La vieille ville est plaisante avec ses rues rectangulaires, ses places et musées, ses maisons coloniales aux balcons ouvragés. C’est loin d’être Cusco, mais on perçoit le lien de parenté.
Il n’y a pas de « Plaza des armas » comme au Pérou, mais c’est tout comme, à part la dénomination. Ici c’est le parque Calderon qui est le lieu de rassemblement, avec comme points d’orgue la « Catedral de la Inmaculada » et la Cour supérieure de Justice avec ses façades en pierre de lave.
Mais Cuenca est surtout la capitale du chapeau « Panama » fabriqué dans les villages alentours.
C’est à la « Casa del sombrero » que l’on trouve l’un des meilleurs artisans de panamas, un atelier boutique dans lequel pendent des chapelets de panamas. Le prix est déterminé par la finesse de la fibre et du tissage.
De nombreuses boutiques d’orfèvrerie parsèment la ville offrant aux regards la spécialité locale du travail d’argent, le filigrane dont la plupart provient de Chordeleg, un village voisin que nous visiterons prochainement.

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171- Gualaceo

 Chordeleg est un petit village à 40 km à l’est de Cuenca. C’est un village tranquille dont l’essentiel de l’activité est le travail d’orfèvrerie en argent et en or. On dénombre, parait il,  pas moins de 500 boutiques consacrées à cet artisanat. La place du village n’est qu’une succession de magasins d’orfèvrerie. La vraie particularité des artisans de Chordeleg est le filigrane. Une technique très méticuleuse d’assemblage de fils d’argent très fins. Les produits finis sont essentiellement des boucles d’oreilles, mais parfois des animaux ou des objets comme cette splendide moto en photo ci-dessous.
Mais 3km avant Chordeleg, le village de Gualaceo mérite le détour pour son authentique marché dominical où nous n’avons manqué d’aller nous promener. Et on a bien fait. Le parcours entre les différents stands est un vraie plaisir de yeux . Ils sont organisés par type de marchandises, fruits et légumes, viandes, poissons, boissons, restaurants. C’est la partie restauration, à l’étage, la plus intéressante. De petits stands bien alignés, proposent des cochons grillés, chaque commerçante hélant les passants en leur tendant un lambeau de viande. L’assiette standard se compose d’un morceau de viande accompagné de boulette de purée de pommes de terre. Pour la boisson, il faut aller se fournir au rez de chaussée vers les stands correspondants. Viande délicieuse, à consommer sans modération.
Si cela ne vous convient pas, vous pouvez toujours aller à l’extérieur à l’entrée du marché. On vous proposera des cuys ( cochons d’Inde) bien dodus grillés en brochette. Merci, très peu pour nous.

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172-Ingapirca

Avant de parler d’Ingapirca, quelques informations sur le parc national de Cajas, à 35 à l’ouest de Cuenca. Situé entre 3150m et 4450 m d’altitude, c’est une zone tres sauvage, étape et refuge pour les oiseaux migrateurs. Il y fait froid avec 7° de moyenne annuelle et y souffle un vent presque permanent. On dénombre, sur cette zone dénudée,  235 lacs d’origine glacière, souvent de taille réduite. L’un des plus grands figure sur l’une des photos prise au centre touristique. Un belvédère à 4160m d’altitude donne un aperçu de la zone, mais c’est à pied sur les sentiers que l’on a un meilleur aperçu. Attention, bottes et vêtements chauds recommandés.
En redescendant un peu des hauteurs, on retrouve les paysages bien verts de la sierra équatorienne.
Ingapirca, à 80km au nord de Cuenca, est le site inca le plus important d’Equateur. Mais, par rapport à ceux du Pérou, son importance est toute relative. A 3230m d’altitude, il ne reste pas grand chose de ce centre cérémoniel ou militaire. Bâti au XIIIéme siècle par le peuple local, les canaris, il a bien vite été occupé par les incas qui l’ont transformé à leur manière, ainsi qu’en atteste l’agencement des pierres du principal bâtiment, l’Aclluahuasi. Cette « Maison des vierges du soleil » est un ovale, ce est qui peu banal, de 38m de long sur 14m de large, surplombant une petite falaise sur l’un des cotés. A part ce bâtiment, peu de choses, mais une petite balade non loin de ce lieu permet de découvrir une anomalie. un rocher représente à s’y méprendre, une tête d’indien. On ne sait si cela est un caprice involontaire de la nature ou une retouche volontaire. Mais le résultat est spectaculaire.
Un petit orage au soir de notre arrivée nous a permis de voir ce site sous une facette tout à fait intéressante avec un superbe jeu de lumières comme seule la nature peut nous offrir.

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173- Chimborazo

De notre bivouac à la laguna Colta ,à coté de Cajabamba, nous avons la chance d’apercevoir une bonne partie du Chimborazo , même si le sommet est ceint d’une épaisse couche de nuages. Mais je dis chance, car le couple de voyageurs allemands présent au même endroit attendaient ce moment là depuis 3 jours.
Nous y avons fait connaissance aussi de 2 des 5 enfants de Pedro, le gardien des lieux, qui ont pris plaisir à jouer avec Farouche. Les gens du coin s’amusaient beaucoup moins à ramasser et transporter les balles de quinoa. Pour ce faire, ils doivent s’accroupir, attacher la balle sur leur dos puis s’arcbouter pour arriver à se redresser. Leurs mimiques à ce moment là en dit long sur le courage qu’il faut pour se mettre debout avec un tel chargement, d’autant plus que femmes et hommes ne sont plus dans la force de l’âge du jeune adulte.
Chimborazo, voilà un nom associé à l’Equateur. Ce volcan de 6310m d’altitude est le plus haut sommet de ce pays et présent sur les armes du pays. Il est endormi depuis 1500 ans. Son sommet est toujours blanc, même si avec le réchauffement climatique, sa couche de neige se rétrecit singulièrement . Une piste permet d’accéder en voiture au premier refuge à 4850m, le refuge Carrel. Un sentier conduit à 5000m au refuge Whymper, du nom du célèbre alpiniste qui a gravi le premier cette montagne en 1880. Et 50 m plus haut on atteint une lagune, où du moins ce qu’il en reste. Nous avons pu ce jour là, contempler ce géant par un beau soleil, sans son écharpe de nuages. Un plaisir rare et apprécié.

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174- Baños

Le volcan Tungurahua
Le volcan Tungurahua

A 1820m d’altitude, Banos est la Mecque du sport. Coincée dans une étroite vallée au pied du volcan actif Tungurahua qui la domine du haut de ses 5023m, Banos( 20000 hab) profite de son environnement pour proposer toutes sorte d’activités de montagne. Randonnées, saut à l’élastique, VTT, quad, cheval, canyoning, kayak, etc…et l’activité volcanique permet de se relaxer dans plusieurs établissements thermaux. Pour une dose d’adrénaline, on peut utiliser les tarabitas. Ce sont des nacelles suspendues à 2 câbles reliant les 2 rives des gorges du rio Pastaza, au dessus des cascades. J’ai voulu essayer l'une des 7 tarabitas, mais quand j’ai vu l’état des câbles, j’ai changé d’avis. Nous avons bivouaqué à l’auberge « Ojos del volcan », tenu par le sympathique Rogelio, auberge qu’il faut atteindre par une route très pentue ( 730m de dénivelé sur 6km). Mais de la haut, la vue sur le volcan est superbe pour peu qu’il se laisse voir. Car à Banos il pleut très souvent et les hauteurs se laissent difficilement apercevoir. A la tombée de la nuit, on peut apercevoir les fumerolles crachée par le volcan. Le lendemain, nous voulions poursuivre en direction de Patate, mais la route était coupée par des éboulements et avons dû redescendre sur Banos par la même route qu’à l’aller. Mais elle aussi, était effondrée sur une cinquantaine de mètres suite à un de ces très nombreux glissements de terrain qui affectent la région. c’est à Pequino Paraiso que nous avons passé les deux nuits suivantes. Suzanne, la maitresse des lieux, a vraiment fait de ce lieu un petit paradis au fond des cette profonde gorge. A proximité, se trouve la « cascade du diable » qui jette ses eaux depuis 80m de hauteur dans un bruit assourdissant. Nous sommes allés jusqu’à Puyo, porte de l’Amazonie, pour visiter un refuge pour animaux, principalement des singes, le « Paseo los monos » et comptions poursuivre plus au nord vers l’Amazonie pour rejoindre Quito via Mishualli, mais là encore la route était coupée par des éboulements en plusieurs endroits.
D’où la décision de reprendre un peu de hauteur avec le cratère de Quilotoa à 3920m.d’alti

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175- Quilotoa

Il y a plusieurs siècles, une éruption provoqua l’effondrement sur lui-même, du cratère du volcan Quilotoa. Il s’est formé une dépression circulaire au fond de laquelle un lac s’est formé. On peut l’admirer du haut des falaises à 3920m. et s’en approcher par un sentier, 400m plus bas.  Panorama magnifique pour peu que le temps soit de la partie. Arrivées la veille dans l’après midi, il y avait des nuages et nous n’avons pas pu admirer sa belle couleur turquoise. Mais le lendemain matin, avec un peu de patience, les nuages ont laissé filtrer quelques rayons de soleil, et la magie a opéré. Un superbe spectacle de jeux de lumières qui vaut largement le bleu turquoise. Quelques minutes plus tard, le soleil avait de nouveau disparu et le lac retrouvait sa triste teinte grisâtre. Encore une fois, la chance fût avec nous.
Après un tour au marché des artisans, nous avons poursuivi en voiture le tour du volcan où la belle hacienda « San Jose de Sighos » transformée en hôtel-restaurant a pu assouvir notre appétit dans un cadre champêtre idyllique.

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176- Mojanda

Après le Chimborazo, le second plus haut volcan est le Cotapaxi non loin de Quito. Arrivés dans l‘après midi, nous n’avons vu qu’un tas de nuages gris. Le lendemain matin, nous n’en apercevrons pas plus. Nous nous dirigeons vers les lagunas Mojanda que l’on rejoint par une piste caillouteuse de 15 km. Ce sont en fait deux lagunes au fond d’un volcan, mais beaucoup moins photogéniques que la laguna Quilotoa. Nous bivouaquerons au mirador en surplomb de la lagune, à 4025m d’altitude, d’où nous pourrons également apercevoir au loin les sommets du Chimborazo et du Cotopaxi enfin dégagés des nuages. De là nous filons sur Otavalo où les traditions sont encore bien vivantes. Les femmes ici portent un chemisier blanc brodé de magnifiques motifs de couleurs sur une jupe marine fendue sur un coté, laissant apparaitre une autre jupe blanche.Il est étonnant de les voir travailler dans les champs ainsi vêtues. Les hommes quant à eux, portent pantalon blanc et veste noire, et une longue natte comme coiffure.
Quinze kilomètres de plus et nous voilà à Ibarra, point haut en latitude, de notre voyage en Equateur. Farouche a eu un peu de peine à composer avec les cinq chiens du camping Sommerwind. Heureusement, leur sympathique maître à réussi à dresser tout ce monde, mais non sans difficulté.
Nous admirerons au passage la laguna Cuycocha avant de rejoindre Quito.

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177- Quito

La Cruz del Papa
La Cruz del Papa

Nous avons découvert Quito, première ville inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco avec Cracovie en 1978, au hasard d’une rencontre.
Sur le parking du Cotopaxi, nous avions fait la connaissance de Caroll et sa famille équatorienne de Quito, qui nous ont très aimablement proposé de visiter le centre colonial de leur ville. Rendez vous pris pour le surlendemain, ce que nous avons accepté avec joie. Au moment de visiter notre maison à roulettes, voilà que les amortisseurs soutenant note toit ne répondent plus, le toit ne tient plus en l’air et retombe comme une feuille morte.Il faut les remplacer. Au lieu de visiter la ville, l’après midi se passe donc à chercher une paire d’amortisseurs de rechange. Finalement grâce à Caroll, son frère et son cousin, nous nous rendons à « la maison de l’amortisseur » qui après deux heures de travail a pu nous remplacer nos deux soutiens de toit. Nous avons de la chance que ce problème survienne à ce moment car nos trois nouveaux amis ont pu solutionner ce problème immédiatement, ce qui, pour nous, eut été beaucoup plus difficile autrement.
C’est donc Quito by night que nous visitons avec Caroll et son frère, ce qui là aussi, n’eut pas été possible pour des raisons de sécurité, si nous avions été seuls. Les bâtiments sont remarquablement mis en valeur. Beaucoup de monde sur la Place de l'Indépendance car une manifestation anti-gouvernementale est en préparation. A notre retour de cette visite, c’est le papa de Caroll qui nous attendait sur le parking et qui nous a très gentiment invité à venir dormir dans sa maison. Soirée mémorable où nous avons pu apprécier les talents de chanteur guitariste du maître des lieux et la gaieté de son épouse. Le super petit déjeuner du lendemain était très loin de notre ordinaire avec en plus pour Martine un gamba grillé. Merci encore à toute la famille pour ces moments passés ensemble.
Pour en revenir à Quito, la ville a su garder et mettre en valeur son passé colonial. La ville s’étire en longueur sur une quarantaine de kilomètres. Le centre historique, lui, s’étire depuis la Basilique pour descendre vers la Place de l’Indépendance autour et non loin duquel se situent les principaux monuments: le Palais présidentiel, la blanche cathédrale Primada et sa chapelle El sagrario, l’église de la Compagnie des Jésuites, et plus loin, la place et le Couvent de San Francisco. La Basilique, dessinée par le français Emilio Tarlier, est inspirée de la Cathédrale de Bourges.Elle est très stricte et sans ornements. Ses gargouilles ont la forme d’animaux d’Equateur. La palme des monuments revient à la Compania. Fondée en 1605 et achevée en 1766, son extérieur est relativement sobre hormis sa porte d’entrée dorée encadrée de deux tours torsadées. Son intérieur  est une montagne d’or. Tout, des murs aux plafonds, est recouvert d’or. Surement l’une des plus dorées que nous ayons vu en Amérique du sud. Vous n’en verrez que l’extérieur car les photos y sont interdites. Mais vous pouvez déjà avoir une idée avec les photos de El sagrario ou de l’église San Francisco ( 1535). Le couvent est le plus grand des Amériques. Des franciscains y sont encore présents.
Nous étions garés dans le Quito moderne, au parc Carolina., au centre de Quito, au pied de la « Cruz del Papa ». C’est dans ce parc que jeunes et moins jeunes viennent se ressourcer avant ou après le travail. De 6h à 7h du matin, vous pourrez faire de l’aérobic en groupe au son d’une sono omniprésente. En face de la croix, nous avons même réussi à dénicher une boulangerie-patisserie française, ce qui nous a fait encore plus apprécier cette ville très vivante.

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178- Guayasamin

Une fois n'est pas coutume, un petit article sur un peintre, Guyasamin, dont une partie des oeuvres est exposée dans le centre "Capilla del Hombre" qu'il a conçu sur les hauteurs de Quito. Un genre de bunker destiné à abriter des oeuvres très expressives montrant les horreurs du monde dans le siècle qu'il a traversé. Ses commentaires en disent long sur sa pensée.

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179- Manifestation

Quito, 15 août 2015, Place de l'Indépendance
Quito, 15 août 2015, Place de l'Indépendance

Quelsues photos de reportage sur la manifestion indienne à laquelle nous avons assisté par hasard. D'après ce que nous avons compris, ceux ci réclament l'application des lois principalement sur les retraites et les assurances sociales.

Ils se sont positionnés en file face au palais présidentiel, attendant pacifiquement que celui-ci veuille bien les recevoir. Il est actuellement à l'étranger. Ce face à face immobile est prévu plusieurs jours de suite. La police a pris position mais reste calme tant que cela ne dégénère pas. A preuve ce policier se faisant cirer les chaussures tranquillement. On note sur certains boucliers des forces de l'ordre, des phrases du genre " mes enfants m'attendent" ou "j'ai 3 enfants à la maison". Nous ne savons pas jusqu'à quand ce stand up est prévu.

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180-Mitad del Mundo

En 1736, Louis XV envoie une mission géodésique pour déterminer la position exacte de l’équateur. Après trois année sur place ici en Amérique du sud, Charles de La Condamine, chef de cette mission, publiera un livre intitulé « Journal de voyage en équateur ». Le mot « Equateur » sera utilisé comme nom du pays lorsqu’il se séparera de la Colombie le 10 août 1830, lors de la Constitution de la République.
La ligne équatoriale faisant le tour de la terre, on peut se demander pourquoi avoir choisi d’aller en cet endroit du monde, plutôt que le Brésil, l’Afrique centrale ou l’Indonésie.  Simplement parce que ici, à 2480m d’altitude le ciel est dégagé, le terrain présente une grande visibilité, le climat est clément et il n’y a pas la malaria.
Les travaux de cette mission sont si rigoureux avec les instruments de l’époque que l’équipe ne s’est trompée que de 240 mètres par rapport à la position réelle actuellement définie par les scientifiques.
Une tour surmontée d’une boule représentant la terre, précédée d’une allée des bustes des treize savants ayant participé à cette mission, a été érigé en 1979 près de Quito sur un lieu baptisé la « Mitad del Mundo ».
Position: Latitude 0°0’0¨, Longitude 78°27’08¨
Ce fut une excellente idée pour l’Equateur de réaliser ce monument, car il est le site le plus visité du pays.
La « Mitad del Mundo » se situe au pied du volcan Pululahua.
Originalité: son cratère est occupé non par un lac, mais par une plaine fertile cultivée. Il est le seul cratère au monde à être peuplé.


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181- Mindo

A 100km au nord ouest de Quito, le village de Mindo et sa réserve écologique à l’orée de la forêt de nuages des Andes sont un petit paradis. Une température annuelle comprise entre 18 et 32°, une ambiance décontractée avec son lot de touristes mais restant encore à taille humaine, la nature exubérante de la forêt tropicale, ses cascades, et surtout une biodiversité extraordinaire, en font une destination de choix pour qui aime la nature. Oiseaux, fleurs, papillons à profusion. Un régal pour les yeux.
Nous avons eu l’occasion d’y rencontrer Sylvie, Sébastien et leurs deux ados, qui viennent tout juste d’ouvrir « La Bickok », un endroit fait par eux, tout exprès pour les voyageurs au long cours et les autres, avec places de bivouac, cabañas et piscine. Après plusieurs années de voyages dans leur camion, c’est à Mindo qu’ils ont décidé de poser leur valises. Accueil, art de vivre, et décoration équatorienne revisitée à la française. Une halte hautement recommandée.

Nous étions les seconds arrivants ici, les premiers étant Adeline et Olivier, un couple d’annéciens démarrant leur voyage d’une année en camping-car en Amérique du sud avec leurs deux enfants.



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182- Mindo-Lima

De Mindo, nous prenons le chemin du retour vers Buenos Aires. Nous ne voulons pas affronter les chaleurs moites de la Colombie, de l’Amérique centrale ou de l’Amazonie. Nous allons donc refaire une bonne partie de la route déjà prise pour venir jusque là, et par conséquent, nos articles seront beaucoup moins nombreux sur le blog. Nous pensions revenir par la côte équatorienne, mais nous voulions voir le volcan Cotopaxi en action. Caché derrière un épais nuage de fumées et de nuages, il ne nous a découvert qu’une petite partie de son anatomie. Par contre le Chimborazo sorti tout droit des vert pâturages équatoriens, détachait sa silhouette auréolée d’un petit nuage blanc, sur un magnifique ciel bleu.
A Cuenca, nous sommes retournés à la célèbre « Casa del sombrero » qui assure les finitions des « panamas », fabriqués ici et non au Panama comme leur nom pourrait le faire croire. Le prix se fixe en fonction du travail. Plus le brin est fin et serré, plus il y a de travail et plus le prix est élevé. Les trois qualité de base, normal, standard et fin valent en moyenne 30, 60 et 80€. Mais les prix peuvent grimper à plusieurs centaines d’euros en fonction du travail demandé. Le bandeau est en général noir, mais il peut être marron ou noir rayé marron. La fibre peut être plus ou moins blanche, ce qui modifie aussi le tarif.
Ce jour là,15 août, à Cuenca, était organisé une marche des indigènes demandant l’application des lois notamment le droit à l’eau et la sécurité alimentaire. La police a fait une impressionnante démonstration de sa présence, mais a su garder son calme autour de cette foule pacifique. Il faut dire que le nombre de policiers présents et le remarquable harnachement des chevaux étaient assez dissuasifs.
Le hasard nous fait retrouver à Cuenca Claude et Michèle, un couple de parisiens en vacances. Nous avions pu dépanner le véhicule de leur guide à Ingapirca grâce à nos câbles de démarrage.
A Lambayeque, notre amie la chouette chevêche nous attendait et nous avait à l’oeil, même de dos. Belle performance physique, je n’ai pas réussi à faire la même chose; le manque d’entrainement sans doute, ou l’arthrose?
Quant à Huanchaco, un bel iguane nous attendait sagement au bord de la piscine du camping-hôtel où nous avions élu domicile.
A la lagune de Media Mundo, nos amis les oiseaux étaient bien présents pour nous accueillir.
C’est enfin l’arrivée à Lima, après 2000km de très bonnes routes depuis Mindo.

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183-Lima-Arequipa

Dès la frontière équatorienne passée, la route côtière péruvienne traverse un désert de sable et de pierres ponctuée de quelques rares oasis. Et c’est ainsi jusqu’à la frontière chilienne, soit sur près de 3000 km. Une centaine de km après Lima, nous avons vu une exceptionnelle nuée d’oiseaux posée ou volant au ras de l’eau. Des centaines de milliers d’oiseaux dont le nuage qu’ils formaient était long de plusieurs centaines de mètres. Nous ignorons le pourquoi de ce vol extraordinaire dont la photo ne rend pas bien compte.
Du sable, du sable, du sable,… tiens une oasis! ha, ça fait du bien. Voilà la petite ville de Palpa nichée dans une verdure dont elle profite pour cultiver des centaines d’orangers.
Et sur ces routes des sables, on voit passer parfois de drôles d’engins; des camions sans carrosserie. Avec leurs chauffeurs à l’air libre, emmitouflés, gantés, casqués, arborants le gilet jaune fluo de sécurité, on pourrait croire à l’avant garde d’une armée d’extra-terrestres (la photo est très mauvaise mais on se rend un peu compte de l’individu).
Nous voilà à bivouaquer à Puerto Lomas, un petit village de pécheurs, un peu excentré de la route principale. Rien d’autre à faire que pêcher, il n’y a rien que du sable autour du village. Aucun animal (à part les chiens, mais ça c’est habituel), ni aucune culture. Le calme est à peine rompu par l’activité du port où chacun s’affaire, qui à débarquer son poisson, qui à vérifier les filets.
L’activité des ports est toujours très intéressante pour les photographes ( et j’en abuse).
Une halte à Puerto Inca est la bienvenue, où une petite fille est toute ébahie devant Farouche, qui, lui a pu se dégourdir les pattes un peu auparavant.
La petite ville de Chala nous attend pour le repas. La télé indique « menace de mort ». On espère que ce n’est pas à cause du menu. Non! le « cebice" ( poisson cru en petits morceaux marinés dans du jus de citron vert) était délicieux.
Note: sur le tableau, les prix sont à diviser par 3,5 pour les obtenir en euros. Le menu est à 10 soles (3€) comprenant une soupe de poisson et un plat au choix dans la liste.
C’est de Chala que jadis, des coureurs transportaient le poisson frais jusqu’à Cusco à plusieurs centaines de km.
De nouveau le désert, où Farouche a pu encore se dégourdir. C’est le seul avantage du désert car c’est le seul endroit où il n’y a pas de chiens errants; quoique… Restons vigilants, des fois qu’il y ait encore un. Les chiens sont vraiment la plaie dans ces pays. On n’est jamais tranquille. Ils sont apparemment calmes, mais en meute il vaut mieux rentrer dans la voiture.
Peu avant Aréquipa, l’oasis de La Joya nous montre ses belles plantations tirées au cordeau. Puis de nouveau une zone désertique. Nous avons emprunté la route des mines qui passe un col à 2700m avant redescendre à 2300m sur Arequipa. De même que les deux autres fois où nous sommes passés par ici, un vent de poussières planait sur la ville et les volcans Misti (5822m) et Chachani (6075m) se laissaient à peine entrevoir.
Et comme au Pérou, il y des fêtes presque en permanence, nous avons eu droit cette fois à la fête du XXVIIème anniversaire de la police national du Pérou.
Aujourd’hui, dimanche 30 août 2015, le ciel s’est découvert. Enfin du grand beau sur Arequipa.

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