Y a quelqu'un du forum des BP qui a dit que je ne parlais plus. C'est vrai. Mais comme c'est pas parcequ'on n'a rien dire qu'il faut fermer sa gueule, alors je vais vous faire deux trois confidences.

D'abord sur les viscachas. Ces saletés de petites bêtes ressemblant à des gros rats ont bien failli avoir ma peau. Pourtant je ne leur avais rien fait, juste reniflé leurs odeurs et pissé sur leur traces. J'savais pas que les viscachas avaient des vices cachés et qu'elles étaient porteuses de maladies. Heureusement qu'j'avais tout plein de vaccins. Et dire que dans le parc El Palmar elles sont protégées car en voie de disparition. C'est surtout moi qui était en voie de disparition! De la fièvre, plus de signe de vie; une vraie loque! j'pouvais même plus tenir debout et j'avais même pas la force de faire mes besoins. Quand j'arrivais à me lever je titubais tellement qu'au bout d'un mètre je m'affalais par terre. Un veto m'a administré des antibiotiques et un anti fièvre. J'suis resté 48h sur le fil du rasoir, mais j'men suis sorti. Alors depuis, tu parles que ma maitresse ne me sors plus qu'en laisse quand il y a le moindre doute sur les huluberlus qui trainent dans le quartier.

Mais récemment j'ai trouvé un super truc pour décompresser:je fais de !a lévitation! Regardez les photos.  Et y a pas de truquage. Cet  exercice spatio-temporel de méditation transcendentale  me procure beaucoup de bien. Mais bon, ça n'arrive pas souvent. Heureusement que de temps en temps on me trouve un coin où je peux me dégourdir les pattes. L'eau c'est pas  trop mon truc; ce que je préfère ce sont les rochers. Alors là, c'est la fête; je cours dans tous les sens et vu que j'fais pas ça souvent, après j'suis complètement crevé.

Faut dire que j'passe le plus clair de mon temps en cellule, comme un prisonnier. Y a pas de barreaux mais un filet pour m'empécher de passer devant. Là, j'attends que le temps s'écoule. Mais je ne dors que d'un oeil et j'observe discrètement tout ce qui se passe. Dès que j'vois un chien, une vache, une chèvre ou n'importe quel animal, je gueule. Alors ça, ça énerve terriblement ma patronne et c'est moi qui m'fait engueuler. Et quand j'vois un véhicule jaune poste, alors là, j'vous dis pas, je gueule deux fois plus. J'avais déjà remarqué à la maison que la factrice s'arrète tous les jours devant le portail. Et si je gueule, et bien vous me croirez si vous voulez, elle se barre au bout de 2 minutes. Alors là je fais pareil. Dès que je vois un véhicule jaune, je gueule et il se barre. Mais là, la patronne elle gueule encore plus fort que moi. J'vois bien que ça énerve encore plus le patron. J'sais pas comment y fait pour rester zen. Mais j'y peux rien, c'est plus fort que moi.

A Valparaiso, une vieille dame en rose m'a gratté le dos. Alors là, c'était le pied. Ca m'a fait un bien fou.

Le reste du temps j'essaie de dormir, mais avec les secousses du toyota, c'est mission impossible. Bon, j'me rattrape le soir à l'étape. Alors là faut pas m'chercher, le klebs dort! 

Je joins à mes admirateurs et mes détracteurs ( n'est ce pas JL?) quelques photos inédites.

Lèchoulles à tous

Farouche

Josiane, à l'aide!

L'autre jour, je me promenais du coté de Mucugé pour aller voir une cascade, et comme à mon habitude, je reniflais tranquillement tout ce qu'il y avait par là.

J'allais lever la patte et là, je tombe nez à nez avec des petits hommes verts.

Avec leurs gros yeux rouges, j'ai vraiment eu peur, surtout qu'ils se sont mis à chanter:

"Qu'est ce qu'i fait

Qu'est ce qu'i dit?

Qui c'est celui là?

Complétement toquééé, ce chien là,

Complètement gaga.."

Alors là j'ai pris mes pattes à mon cou et j'te prie de croire que je n'y suis plus retourné.

D'accord, je suis pas le roi de la glisse, mais si vous croyez que c'est facile! ça m'a vraiment crevé.

En tout cas je connais la réponse du lieu où se trouve cet anacardier géant: c'est à Pirangi.

Facile... c'est indiqué sur le panneau.

Savez pas lire?

Bonjour,

Je me présente:

"Farouche de l'Oustaou de Padel", mais vous pouvez m'appeler "Farouche", le protocole le permet.

Je m'appelle Farouche mais je ne le suis pas du tout, et au contraire, j'aime bien rencontrer du monde.

Je suis un Berger des Pyrénées, né fin novembre 2010 du coté de Joyeuse en Ardèche, dans l'élevage de M. et Mme Audibert.

Ma maitresse est fan des BP et je suis le quatrième de la famille.

Avant  moi, il y a eu "Lisou du Hic" dit "Liken" provenant d'un élevage de Saint Maur qui n'existe plus, puis Heden et Nemo tous deux de "L'Oustaou de Padel", comme moi.

A 6 mois, mes maitres n'ont rien trouvé de mieux que de m'emmener avec eux jusqu'en Mongolie puis au Pamir dans leur maison roulante.

Mais Liken avait déjà dû subir le même sort en 1975, au même age, lui qui s'était retrouvé à Abidjan après avoir traversé le Sahara.

Je suis passé de mes montagnes de Haute Savoie aux steppes d'Asie centrale et aux plaines surchauffées de l'Ouzbékistan.

Et se retrouver comme ça, du coté d'Oulan Batar, au mileu d'une vingtaine de gamins qui courent autour de vous en criant, croyez-moi, ça forge le caractère.

Mais je ne m'en plains pas, car même si c'est fatiguant, je découvre plein de nouvelles odeurs.

Et puis, mes maîtres sont bien contents de m'avoir pour leur faciliter les contacts, car une petite boule de poils comme moi ne passe pas inaperçue et attire plutôt la sympathie.

Enfin, c'est moi qui dit "bien contents", car des fois, je vois bien que je suis plus une gêne qu'autre chose.

Pour leur nouveau voyage, mes maîtres m'emmènent en Amérique du sud en avion, et là c'est une autre histoire qui commence.

Sur les photos ci-dessous vous pourrez voir quelques unes de mes rencontres lors de mes voyage en 2011 et 2012.