149- Macusani

Macusani, 8000 habitants, est à 4315m d’altitude une petite ville tranquille qui  « bénéficie » d’un climat froid avec une grande amplitude thermique, la température pouvant passer de 20° la journée à moins 12° la nuit. Un jeune homme à la station service nous conduit au domicile de Michel, étonné de nous voir, ne nous connaissant pas et n’ayant pas été prévenu de notre visite. Nous faisons connaissance également de son épouse péruvienne Léonore et de Jean Pascal, de Morzine, un jeune homme de 24 ans préparant une thèse d’anthropologie. Michel réside ici depuis près de 30 ans et a été maire de cette commune de 2003 à 2007. Nous sommes très bien reçu et le soir c’est autour d’une excellente raclette que nous terminons de faire connaissance.
Le lendemain, nous cherchons à nous rapprocher du glacier qui domine la ville. Ratant la bifurcation dans le village de Jacaré au dessus de Macusani, nous poursuivons la piste qui monte en ayant l’impression d’être seuls au monde. Après quelques kilomètres, surprise, la piste débouche sur un plateau à 4600m où une centaine de personnes s'affaire à ramasser des pommes de terre sur une grande étendue de terre noirâtre.Au bout de la piste on domine la vallée qui descend vers l’Amazonie.

L’après midi, Jean Pascal nous emmène rendre visite à l’orphelinat pour jeunes filles « Mosoq Runa » dont je parlerai dans un prochain article.
Le lendemain, après une visite à la radio locale dont Léonore est la responsable, nous effectuons la descente vers l’Amazonie. Passer en 130 km de 4300m à 650m, c’est dire de l’altiplano à la jungle amazonienne, est une expérience intéressante qui permet de voir l’étagement de la végétation, le changement d’habitats et d’environnement, sur une route qui parcoure des flans de montagnes vertigineux. La température en bas s’élève à 32° à San Gaban.

De là nous remontons  sur nos pas et faisons étape à mi chemin, à Ollochea, où un moment de détente dans une piscine de source chaude naturelle est le bienvenu.
A l’invitation de Leonore, nous restons un jour de plus, ce qui nous permet, avec elle et Michel, d’aller visiter une ferme d’élevage d’alpacas à quelques km de Macusani, Macusani qui se dit le centre principal d’élevage de ces animaux au Perou. Armando est un vétérinaire que nous avions également rencontré le premier jour, dont un des objectifs est de motiver les producteurs à se regrouper pour créer une filière directe d’exportation de laine avec un label propre.
Les alpacas bruns sont plus recherchés et les fermiers essaient d’éviter les croisements afin d’obtenir des alpacas de couleurs bien tranchées, blanches, marron, ou grises, en évitant les mélanges.
De grands troupeaux dans des paysages qui ne sont pas sans rappeler ceux de Mongolie.
Vous avez déjà vu plusieurs fois des photos d’alpacas, mais je n’ai pu résister au plaisir de poster d’autres photos de ces adorables petites bêtes.

Le retour chez Michel et Léonore sera l'occasion de goûter la délicieuse tarte aux pommes préparée par Jean Pascal.
Nous quittons nos nouveaux amis pour, sur les conseils de Michel, prendre une piste inconnue des cartes qui nous mènera vers une forêt de pierre puis un col à 5150m pour ensuite rejoindre Sicuani et Cusco.

 

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