135- Piments

Une fois les problèmes douaniers -grève et senasa- résolus, nous voilà au Pérou. Les paysages ici dans le grand sud du pays sont semblables à ceux du nord Chili, à savoir sable, poussière et cailloux. Pas un brin d ‘herbe. De temps à autres une oasis apparait permettant à un village de s’y installer. A Camiara nous avons pu apercevoir depuis la route des surfaces orange ou noirs posées sur le sol, qui faisaient taches sur le décor brun-beige environnant: des piments. D’après ce que nous avons compris en discutant avec les personnes qui semblaient marcher dessus avec précaution, il y a deux sortes de piments, les noirs et les rouge. Ils sont exposés au soleil pour séchage. Pour ce faire, il faut les retourner tous les jours, un par un, pendant un mois. D’où l’étrange rituel de ce monsieur et ces dames qui font ce travail soit accroupi, soit avec l’aide d’un bâton. Belle patience.
 La très bonne route se poursuit dans ce désert, jalonnée comme au Chili, de petits oratoires à la mémoire des nombreux tués sur ces routes où camions comme voitures roulent le plus vite possible en s’aidant du klaxon qui dans ce pays, s’avère l’accessoire indispensable et primordial pour tout automobiliste surtout en ville.
Par endroit, des panneaux rappellent que la différence de température entre un sol chaud et un air froid peut provoquer de la condensation, ce que nous avons pu constater par nous-même.
Ces 221 kms de la frontière à Arequipa, la grande ville du sud Pérou ,se sont faits en 5h comme l’année dernière, dont 1h pour accéder au centre ville, suite aux nombreux camions et virages lors de l’arrivée. Une nuit au relais bien connu des voyageurs, l’hôtel Mercedes, où cette fois nous étions seuls, et le lendemain départ pour le canyon de Colca.
Une manifestation à la sortie de la ville nous retarde légèrement. Les manifestants ont posé des pierres en travers de la route. La police est présente et la situation est assez calme. Nous ne connaissons pas la raison de cette manifestation, mais elle a sans doute un rapport avec l’accord donné par le gouvernement à une compagnie minière d’exploiter un nouveau gisement dans cette région contre l’avis de nombreux habitants.
 A Canahuas, la bifurcation pour Colca, un arrêt routier traditionnel où l’on trouve contrôle Senasa et petites échoppes. Vous pouvez y manger un  « caldo de gallina » (bouillon de poulet, pomme de terre, oeuf )suivi d’une grappe de raisin et une bouteille d’eau minérale pour 4 euros.

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