28-Salvador

Salvador, c'est avant tout une très grande ville de plus de 3M d'habitants, dans laquelle l'éventail de classes sociales atteint un très haut niveau. Tant et si bien que tous les brésiliens rencontrés autour et dans Salvador nous donnaient le même conseil: "Pas de sacs, pas de montres, pas d'appareils photos, pas de bijoux, n'emporter que le strict minimum et n'aller pas dans la ville basse le soir". Sans doute la raison pour laquelle la police est omniprésente.

Salvador est batie sur une hauteur au bord de l'ocean, devant la Baie de Tous les Saints ( Baia de Todos-os-Santos) ainsi appelée car les portugais avaient l'habitude de donner le nom d'un saint à chaque baie ou ville découverte. La baie est tellement grande qu'ils ne surent lequel choisir.

Salvador a donc deux facettes, la ville basse et la ville haute. C'est sur cette dernière que se trouve le "centro historico". Le centre -Le Pelourinho- n'est pas très étendu et se concentre autour de la "Praia da Sé"et de la place "Terreiro de Jesus" qui mène à l'Igresia de Sao Francisco du XVIIIème siècle.

Juste revanche de l'histoire, c'est sur cette place que se déroulent régulièrement des démonstrations de Capoeira, cette danse longtemps interdite car assimilée aux coutumes clandestines issues de l'esclavagisme et dont les meilleures écoles sont ici.

Car il ne faut pas oublier que si Salvador, découverte en 1501 par Amerigo Vespucci, est la première capitale et le berceau du Brésil, elle le doit à la canne à sucre et à l'or dont la main d'oeuvre était d'abord les amérindiens puis les centaines de milliers d'esclaves venus d'Afrique. Et la place Terreiro de Jesus, la place où l'on fouettait et exécutait les esclaves.

La population est ici d'une couleur de peau plus foncée que dans le reste du Brésil, puisque 80% de la population est descendante d'esclaves africains.

Le nombre d'églises, 365,est impressionnant. Pour présenter des excuses? L'église Sao Francisco est un modèle du style baroque colonial. Il y a tant d'or sur toutes les sculptures qu'on la croirait en or massif. Alors, l'Eglise Catholique coupable ?

La ville basse est un mélange d'immeubles assez récents mais non entretenus et de vieilles demeures souvent en très mauvais état ou à l'abandon.

Les deux villes basses et hautes séparées de 75mètres sont reliées par un ascenceur dont l'entrée se situe devant le palais des gouverneurs de la ville.

Mais la vraie vie de Salvador en dehors de son célèbre carnaval, est nocturne, ce dont nous n'avons pu profiter.

Nous avons essayé de nous garer dans le centre historique, mais avec nos véhicules ce fut mission impossible. Un petit parking de bus a bien voulu de nous pendant deux heures, mais le lendemain nous sommes revenus en taxi depuis la seule place considérée comme sûre, le camping d'Itapua, à 30 kms à l'est de Salvador. 

Par contre nous avons pu profiter de la cuisine Bahianaise au Senac, le Lycée Hotelier, où nous avons pu goûter de nombreux plats que nous avons trouvé, malgré tout le bien qu'on en dit, un peu fades.

Salvador se refait une beauté à l'occasion de la Coupe du Monde de football de 2014, mais c'est souvent une beauté de façade, car comme on peut le voir sur une photo, les façades sont repeintes mais les intérieurs laissés en l'état voire vides.

Si vous enlevez les nombreux cargos de la baie, celle ci pourrait être jolie, mais c'est le prix à payer pour rattraper son retard industriel.

Vous l'avez compris, malgré quelques batiments intéressants et une vie  trépidante pour ne pas dire turbulente, nous n'avons pas été conquis par Salvador et sa fameuse baie.

Mais ce sont les limites de notre façon de voyager: les grandes villes ne sont pas faites pour nous et nous pouvons difficilement, pour des raisons pratiques, participer aux évènements qui font l'intérêt justement des grandes villes.

Par contre, nous n'avons rien à reprocher aux Salvadoriens qui, comme tous les brésiliens rencontrés, sont sympatiques et serviables. A aucun moment nous n'avons ressenti la moindre impression de danger. Les conseils reçus sont applicables à toutes les grandes villes touristiques.

 

 

 

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