27-Sao Cristovao

Sao Cristovao, 23h.

Toc, toc, Boum, Boum; on frappe à la porte de notre carapace. C'est Claude en pyjama.

-Reveillez vous, il faut partir. Ca fait un moment que j'essaie de vous réveiller, il va y avoir un enterrement.

Depuis 17h, nous sommes garés devant une petite église qui semblait fermée et nous avons décidé de bivouaquer sur place.

-Pardon, un enterrement à cette heure?

-Oui, d'après ce que j'ai compris, il y vient d'y avoir un décès et le cercueil va arriver.

Effectivement, un vingtaine de personnes est déjà là.

Nous sommes étonnés, déjà par l'heure de ces funérailles, ensuite parceque hier soir, rien ne laissait présager cet événement.

Nous avions demandé à un habitant de la petite place, l'autorisation d'y passer la nuit.

De plus, la nuit tombée, des joueurs poursuivaient une partie acharnée de dominos en faisant bien claquer la pose des pions qui, à n'en pas douter, allait faire basculer le cours du jeu.

Nous déplacons de quelques mètres nos véhicules et nous retournons nous coucher.

Le lendemain matin, Claude :

-Vous avez vu ce monde cette nuit? au moins trois cents personnes sont venues.

Il y a eu beaucoup de brouhaha jusqu'à l'arrivée du cerceuil vers 1h du matin, puis ce fut le grand silence.

Et ce matin à 5h, à l'heure habituelle où nous nous levons, au lever du jour, c'est le défilé devant  le cerceuil, de la famille et des amis du défunt.

 

Deux conclusions à cette anecdote:

-des funérailles se font même la nuit, sans doute à cause de la chaleur et du manque de possibilités de conservation des corps

-nous avons un sommeil de plomb

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Sabine (lundi, 04 novembre 2013 23:27)

    Quel délice de vous suivre !

  • #2

    Roynette (mardi, 05 novembre 2013 14:10)

    super ces anecdotes