209-Takht-e-Soleiman

Takht-e-Soleiman et le piton volcanique en arrière plan
Takht-e-Soleiman et le piton volcanique en arrière plan

Sur la route de Takht-e-Soleiman, un site archéologique classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, nous faisons une halte repas à la ville de ShahinTesh. Ici aussi nous avons eu droit aux demandes de photos, mais au retour aux véhicules garés dans une rue tranquille proche du centre, cinq à six hommes nous attendent. Ce sont des commerçants des boutiques attenantes auxquels se sont joints deux hommes dont l’un porte un talkie walkie accroché à sa veste. Après les salutations d’usage, l’un d’eux nous demande nos papiers. Comme il ne parle pas anglais, je joins l’index et le majeur et je tapote mon épaule pour lui indiquer qu’il n’a aucun galon sur sa veste indiquant qu’il est un officiel. Il nous dit alors doucement « police secrète ». Nous lui tendons nos passeports et il téléphone, sans doute à ses supérieurs. Nos papiers sont en règle, mais il désire savoir depuis combien de temps nous sommes dans la ville et combien de temps nous restons. Après lui avoir indiqué que nous n’étions là que pour le restaurant et partions sur le champ, il poussa un soupir de soulagement. Petite visite des véhicules et au revoir. Tout ceci dans le calme et avec courtoisie. Ce sera le seul contrôle un peu pointu durant notre séjour en Iran. Les 3 ou 4 autres contrôles seront plus de courtoisie ou de curiosité que policiers, en général pour nous demander si nous avions besoin d’une aide quelconque.
De Thakht e Soleiman, il ne reste que des vestiges. Il reste peu de choses des murailles et des 38 tours construites autour d’un lac formé dans le cratère d’un ancien volcan. Son importance historique est due au fait qu’il est bâti sur l’emplacement d’un grand centre religieux.
A proximité du site s’élève un piton volcanique dont un sentier mène au bord du cratère surnommé le trou du diable.
Mais ce jour là fut aussi l’occasion de rencontrer un couple de kurdes iraniens avec qui nous avons passé la soirée à chanter. Lui parlait un français parfait appris dans les livres et regardant des films. Amateur des films dits de la nouvelle vague et des chanteurs des années soixante, il est poète amoureux de notre langue dont le rêve est d’écrire des poèmes en français. Le plus étonnant est que nous aurons plusieurs fois l'occasion d'être abordé par des iraniens, femmes ou hommes, qui se faisaient un point d'honneur à nous parler en français et pour lesquels, la France reste encore une référence.