258-Turquie 1- Mer noire

Monastère de Sumela
Monastère de Sumela

Partis de Borjomi et après quelques derniers achats à Ahalcihe, nous quittons la Géorgie en franchissant rapidement la douane à Vale-Türkgözü. Nous voilà de nouveau en Turquie. Quelques kilomètres plus loin, une grosse pluie nous accompagne pour la descente d’un col perché à 2540m. d’altitude, dans une ambiance montagnarde de forêts d’épicéas et de chalets en bois. Nous arrivons à Ardahan, chef lieu de la province éponyme de cette région d’Anatolie orientale réputée pour être l’une des plus froides de Turquie. De là nous prenons plein ouest pour rejoindre Hopa, petite station balnéaire sur les rives de la Mer Noire. Contrairement aux rives de la Caspienne, un effort est fait sur la promenade du bord de mer dont l’eau est d’un joli vert émeraude.  Auparavant nous aurons longé une rivière en fond de vallée, rivière dont un nouveau barrage barrait le cours supérieur. Le cours inférieur était en voie d’aménagement. Sur la plateforme touristique dominant le site, Claude eût la mauvaise idée de vouloir remplir son réservoir d’eau auprès de la fontaine attenante. Très mauvaise idée. L’eau se révéla sulfureuse avec son odeur caractéristique et donc rendit son réservoir inutilisable. Nous nous en sommes aperçus heureusement à temps après avoir versé seulement 3 litres dans notre réservoir de 80 litres, ce qui ne nous causa pas de gêne. Nous avons eu la surprise de constater la présence de nombreuses plantations de thés le long des pentes menant au bord de mer.
A Trabzon, nous quittons la route principale à 2x2 voies qui suit la côte, dans le but de rejoindre à 40 km au sud, le Monastère de Sumela. Une des attractions majeures de Turquie, le monastère construit à partir de l’an 386, est accrochée à 1200m d’altitude aux flancs d’une falaise aux parois verticales.  Il pleut et le chemin forestier piéton est barré. Nous décidons de cheminer sur la route pentue interdite à la circulation pendant 3/4 d’heures bien que Martine soit fatiguée et la météo fort peu engageante. Arrivés enfin aux portes du monastère, un ouvrier nous fait comprendre que celui ci est fermé pour travaux. Aucun panneau n’ayant mentionné cette fermeture, Martine est alors entrée dans une colère, noire elle aussi, dont les moines doivent encore se souvenir. Nous reprenons la route à 2x2 voies menant Samsun où le parc des sports nous offrira un bivouac pour la nuit. Au vu de la circulation, nous ne nous attardons pas en ce lieu.
Une longue étape de 530km, dans un paysage vert dans un premier temps puis de plus en plus aride, nous mène à Düzce, à 230 km de Istanbul. Parvenus en fin d’après midi à Duzce, la recherche de bivouac s’avéra laborieuse. Après avoir refusé une place dans un parc pour raison de coût prohibitif, nous nous sommes posés dans une rue tranquille près d’un parc et d’un terrain de sport, à 150m d’un restaurant où s’affairaient de nombreuses familles endimanchées. A la déflagration d’un gros pétard nous comprîmes les raisons de leurs venues. La fin du ramadan et donc le début des agapes!