241-Khor Virap

A 50km au sud de Erevan et moins de 2km de la frontière turque matérialisée par la rivière Araxe, le monastère de Khor Virap dresse sa silhouette sur un petit tertre, sur fond de Mont Ararat. La photo emblématique de l’Arménie de ce décor apparaît dans maints ouvrages.

Nous avons attendu en vain le moment privilégié où le mont enneigé serait complètement dégagé des nuages qui le couvrent. Mais ne boudons pas notre plaisir; l’Ararat a bien voulu nous saluer en soulevant fugitivement le chapeau de nuages qui couvrait son chef. Pas suffisamment cependant pour apercevoir l’arche de Noé qui s’y est posée après le Déluge. Autrefois arménien, le mont Ararat est le plus haut sommet de Turquie avec ses 5165m.
Deux églises datées de 1661 ont été construites à l’intérieur des remparts, celle de la Sainte Vierge et, plus petite, celle de Saint Grégoire. Celui-ci a été enfermé en ce lieu pendant 13 ans au fond d’une profonde fosse, éclairée seulement par une petite ouverture. On peut y accéder, si l’on n’a pas trop d’embonpoint, par une échelle située dans l’église. Khor Virap, qui signifie fosse profonde, est un des plus importants lieux de pèlerinage d’Arménie.
Un autre monastère nous attend, celui de Geghard, à une trentaine de kilomètres de Erevan. Auparavant, nous visitons encore une église où avait lieu un baptême, et proche de Geghard, le temple de Garni, qui, depuis l’an 77,  a réussi à conserver ses colonnes hellènes dressées sur un piedestal.
Un pique-nique face à l’Ararat enfin découvert plus largement, il y a pire comme décor!