223-Persepolis

Point n’est besoin de présenter Persepolis qui nous faisait rêver lorsque l’on abordait les civilisations anciennes dans nos cours d’histoires en 6ème, au même titre que les Pyramides d’Egypte, l’Acropole d’Athènes ou le Colisée de Rome. Inscrit au Patrimoine mondial depuis 1979, le site est vaste et les monuments bien restaurés. Un escalier à deux rampes permet d’accéder au vaste plateau sur lequel est édifié le site où l’on pénêtre par la Porte des Nations. Partout les bas reliefs sont particulièrement bien conservés, ceux ci représentant souvent un lion attaquant un taureau ou des processions de gardes et de dignitaires. Au dessus du site , les deux tombeaux de Ataxerxes II et Ataxerxes III sont creusés dans la roche d’où l’on a une vue d’ensemble du site.
Darius Ier entreprend la construction de sa nouvelle capitale vers 518 av. J.C. à 500km de la capitale administrative de l’époque, Suse. La distance et l’isolement étaient murement réfléchis par Darius qui entendait ainsi symboliser sa puissance en obligeant tous les dignitaires et envoyés des états vassaux à effectuer le trajet jusqu’à Persepolis. D’autant plus symbolique que ce site n’avait aucune fonction administrative, commerciale ou d’habitation, mais était destiné uniquement à célébrer la fête du printemps, le 21 mars, jour de la nouvelle année solaire.
Alexandre le Grand prit facilement le site en l’an 330. La ville fut ensuite entièrement détruite mais jamais réoccupée. Les fouilles puis la remise en état n’ont commencé que dans les années 1930.
En octobre 1971, le Shah Reza Pahlavi fit planter une rangée d’arbres tout au long de l’avenue venant au site.  Il y organisa une fête spectaculaire pour les 2500 ans de l’Empire perse. Les excès de ces libations ont servi à l’Ayatollah Khomeini de justification à la préparation de la révolution qui entraina la chute du Shah le 16 janvier 1979.