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Le Bazar:

A l’autre extrémité de la place, le portail d’entrée du grand bazar fait pendant à celui de la Grande Mosquée. Ses centaines ou milliers de boutiques regorgent de tous les produits dont vous pourriez désirer, mais ce sont dans des boutiques à l’extérieur que vous pourrez acheter les célèbres miniatures d’ispahan, représentant souvent des scènes historiques peintes sur différents supports comme le coquillages nacrés, du parchemin, du bois ou de l’os. Hossein Fallahi est un miniaturiste mondialement connu comme l’attestent ses nombreux diplômes. Vous pourrez également vous familiariser avec les différentes qualités du safran dans des boutiques spécialisées où l’instrument de travail principal est la pince à épiler, vu la taille des brins de safran.

La Mosquée du Vendredi:

Un peu au nord de la ville, la Mosquée du Vendredi, elle aussi inscrite au Patrimoine mondial depuis 2012, mérite amplement le détour. Une grande cour centrale au milieu de laquelle coule une fontaine, est encadrée par des bâtiments sur les 4 cotés. Le blanc, le bleu et l’or des décors extérieurs tranchent avec la sobriété de l’intérieur laissé à état brut de briques. Le dôme de briques surmontant des colonnes ouvragées, ce qui est rare, nous a particulièrement impressionné.

Les Ponts:

Ispahan est alimenté en eau par la rivière Zayandeh Rud descendant des monts Zagros. C’est d’abord vers le pont Si-O-Seh aux trente trois arches que nous nous dirigeons. Bati vers 1600, d’une longueur de 295m., il est le plus long pont d’Ispahan. Une fraicheur bienvenue monte de la rivière et il est agréable d’y flâner. Mais c’est le pont Khadjou qui emporte les suffrages des Ispahini. Malgré ses seulement 132m. il lest le lieu privilégié des balades nocturnes; Construit vers 1650, ses 24 arches sur deux niveaux attirent les foules qui viennent tremper les pieds dans l’eau du bas des escaliers descendant vers la rivière. On y vient en famille pour diner sous les arches aussi bien que pour chanter des chants pas toujours appréciés de la police qui a fait dégager les artistes que nous étions en train d’écouter. On ne sait si cela était dû au bruit, à des paroles un peu trop critiques ou des chants ethniques. Ce pont à vannes permet de créer une retenue d’eau en cas de besoin dans cette région très sèche.

Kelisa Vank:

De l’autre coté du pont des 33 arches, voilà le quartier arménien et chrétien de Djolfa, établi des 1603 sur la rive sud de la rivière Zayandeh Rud. La communauté atteint rapidement 30000 âmes et des 1606 débuta la construction de la Cathédrale Saint Sauveur ( Kelisa Vank). Nous sommes loin de la rigueur des mosquée et, en pénétrant dans la pénombre de l’intérieur, c’est une profusion de tableaux couvrant murs et plafonds représentant de nombreuses scènes de tortures. Un petit musée à l’extérieur regroupe des objets du 12ème au 17ème, mais aussi des photos et une carte de la Turquie agrémentée de tous les lieux ou les arméniens subirent le génocide de avril 1915 à juillet 1916

Ispahan la nuit:

Et le meilleur pour la fin:

la Place de l’Imam de nuit et sa féérie de couleurs renforcée par les reflets des lumières dans l’eau du grand bassin central.
Et dire que nous n’avons fait qu’effleurer les richesses d’ispahan! Nous y reviendrons un jour...