191- Chaco-Buenos Aires

Et voici la dernière étape du retour à Buenos Aires avant la conclusion.
Pour la circonstance, nous avons doit à un phénomène remarquable, une éclipse totale de lune alors qu’elle est son périgée c’est à dire au plus près de la terre. La lune tourne autour de la terre sur une orbite elliptique dont la terre n’est pas au centre. La lune est au plus près de la terre à 357000 km, son périgée, et au plus loin, à 405000 km, son apogée.
A son périgée, la lune apparait plus grande qu’à son habitude, ce qu’on appelle une super-lune. Lorsque l’ombre de la terre recouvre la lune complètement, celle-ci prend la couleur des rayons rouge de la lumière solaire.
Nous avons assisté à ce phénomène à San Antonio de Areco, non loin de Buenos Aires, le 27 septembre alors qu’en France il était déjà le 28 septembre, compte tenu du décalage horaire de 5 heures.

Pour l'occasion, nous avons débouché un Malbec-Cabernet que nous avons trouvé par hasard sur le rayonnage d'un magasin. L'étiquette porte les initiales de mon père qui aurait adoré être là. Nous boirons ce vin à sa mémoire.
Quelques jours auparavant, nous avons traversé le très large Rio Parana, fleuve de 4099km provenant du Brésil, sur le pont qui relie les deux villes de Santé Fé à l’ouest et Parana à l’est. C’est à Parana que Farouche a rencontré Miss Toutou qui pour l’occasion avait revêtu sa plus belle robe. Elle draguait fort, mais en tout bien, tout honneur. Par contre, ces sales petites bêtes de moustiques ne nous ont pas raté. Minuscules et presque invisibles, mais quels dégâts sur tout le corps!
Ensuite, nous traversons la pampa du Chaco, très humide surtout avec les pluies diluviennes qui se sont abattues sur l’est argentin quelques jours plus tôt. Nous ne croisons personne sur 250 km sauf quelques gauchos au travail. Plat. Tout est plat à perte de vue, recouvert seulement de marécages et d'herbes où broutent des vaches par çi, par là.
A Devoto, nous avons le plaisir de retrouver nos amis Javier et Nancy avec qui nous passons une excellente soirée à déguster un asado ( une grillade).
Dernière visite à un parc national.
Ce sera le parc « Prédelta », ainsi nommé car il se trouve en amont du delta du Parana. Mais ce n’est pas la meilleure époque et notre chasse photo donnera un maigre résultat. Nous ne verrons pas les nénuphars géants qui couvrent la lagune l’été.
La dernière pause avant Buenos Aires se fera à San Antonio de Areco. Nous y venons pour la quatrième fois. Nous commençons à avoir nos habitudes dans cette petite ville tranquille qui vit avec les gauchos. On s’y sent bien; pas de stress, tout est calme. Et on a le bonjour de tous les gens que l’on rencontre. On deviendrait presque nostalgique de l’époque de notre enfance.
Les temps d’aujourd’hui n’y ont pas (encore) détruit les symboles d’hier.
Et en plus nous avons droit à l’éclipse!
Demain, départ pour Buenos Aires d’où Martine et Farouche vont s’envoler pour rentrer en Haute Savoie.
Reste à faire partir le véhicule de Montevideo. Ce sera en RoRo, c’est à dire un énorme ferry qui peut transporter 4500 véhicules répartis sur 6 étages. Ce sera Lord Vishnu. Port d’arrivée, Bremerhaven à coté de Hambourg.
Compagnie Mhsa-Eukor. Trajet: Montevideo en Uruguay-Vitoria au Brésil- Bremerhaven.en Allemagne. Durée 3 semaines. A suivre sur Marine Traffic.

Il voyagera avec un autre véhicule de voyageurs au long cours nantais.
Quant à moi, avion Air France direct Montevideo-Paris le 11 octobre, puis TGV.

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Commentaires: 2
  • #1

    Nicole et Claude (samedi, 03 octobre 2015 10:01)

    A trop être dans la lune, vous pourriez rater l'avion du retour ! Comme à trop abuser du rouge argentin ...

  • #2

    vinouche (samedi, 17 octobre 2015 19:28)

    Voici un superbe périple qui se termine. De très beaux textes avec des images sublimes, ce fut un immense plaisir de vous suivre tout au long de votre voyage...