185- Arica-San Pedro de Atacama

Dès la sortie de Arica en direction du sud, le paysage est le même qu’au nord: du sable, du sable, et de longues lignes droites où la chaleur a tendance à nous endormir. Ce qui est arrivé à ce chauffeur de poids lourds qui a mordu la bande latérale et a vu sa remorque s’affaisser sur le bas côté. Il a fallu attendre un camion grue pour en retirer le gros container, relever le camion, puis déposer le container sur un autre porteur. Plus de peur que de mal et manoeuvres intéressantes à regarder, à défaut de curiosité touristique. Sur 300km, il n’y a que 3 arrêts routiers pris d’assaut par les poids lourds aux côtés desquels nous faisons pâle figure.
Le camping de Calama nous ouvre ses portes, mais le comité d’accueil  est bien présent avec cinq gros chiens à nos trousses. Pris individuellement ils ne sont pas agressifs, mais en meute, le pire est à craindre. Martine en a fait les frais à Lambayeque dans l’hôtel camping où nous étions. Partie seule aux toilettes, sans Farouche, un des chiens de l’hôtel lui a sauté dessus suivi des quatre autres. Heureusement la patronne de l’hôtel était présente et a pu remettre un peu d’ordre. Martine s’est malgré tout fait pincer aux bras, au ventre et à la cuisse, mais sans gravité. Quelle peur! Depuis nous redoublons de prudence quand nous sortons Farouche et avons toujours un bâton à la main.
J’étais resté dans le véhicule et avais bien entendu de féroces aboiements mais je pensais que des chiens se battaient comme cela arrive souvent et ne suis donc pas intervenu.
Nous avions déjà croisé un jeune couple de voyageurs comme nous dans un autre lieu. La jeune femme n’avait pas vu le gros chien qui lui a sauté dessus. Elle s’en est tirée avec une balafre de 10cm. au bras gauche. Heureusement qu’il était attaché et qu’elle a pu s’en défaire, sinon on ne sait pas ce qu’il serait advenu. Depuis un simple aboiement la terrorisait.
Nous revoilà donc à San Pedro de Atacama. Un hôtel camping sympathique nous permet de faire connaissance avec un couple de brésiliens retraités. La chute de la monnaie brésilienne et donc de leur pouvoir d’achat, leur a fait fait vendre leur maison avec piscine, pour acheter un petit appartement et un camping car d’occasion avec lequel ils comptent voyager une bonne partie du temps.
Les lagunas Miscanti et Miniques, aux pied du cerro Miniques (5910m) nous attendent à 4300m. Mais une couverture nuageuse, un vent fort et une température de 1° ne nous permettent pas de jouir du paysage comme nous l’aurions souhaité. Ne nous plaignons pas, cela valait quand même largement le déplacement de 250km aller retour depuis San Pedro. Au passage nous avons pu voir la petite église en adobe de Socaire et le clocher, en mauvais état, de celle de Toconao.
Le mauvais temps semble s’installer avec, en plus, un vent de sable assez violent qui balaie tout sur son passage et mitraille notre pare-brise et nos optiques de phares.
Demain départ pour la frontière argentine au Paso de Jama à 4200m. Espérons qu’il ne neige pas cette nuit.

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Commentaires: 1
  • #1

    vinouche (samedi, 26 septembre 2015 17:53)

    brrr, une meute de chiens qui attaque, voilà bien un vrai cauchemar, j'espère que Martine va mieux depuis...
    Au vu de la hauteur de la végétation aux abords de la lagune, j'imagine bien le vent qui doit y souffler .