170- Cuenca

 

Le passage de la frontière Perou-Equateur à Huaquillas s’est fait assez facilement car depuis 4 ans, les bâtiments des deux pays sont communs, appelés CEBAF. Il nous a fallu 1h45, ce qui est assez rapide pour nous, compte tenu du chien.
Dès le passage de la frontière, tout change. Nous passons d’un environnement désertique à une ambiance tropicale avec des bananeraies à perte de vue. La plupart des maisons sont en dur, de style plutôt européen avec toits en tuiles. Les faciès sont plus clairs. Et surtout du calme dans les rues. De vrais taxis ont remplacés les mototaxis, le code de la route est mieux respecté, pas d’avertisseurs sonores, et une conduite plus détendue. Cela fait du bien, car au Pérou, la conduite est des plus stressantes avec dans l’ordre, priorité aux plus gros, ensuite aux plus téméraires, puis aux plus malins, enfin aux chiens. Quant aux piétons, c’est le dernier de leurs soucis.
La campagne est très urbanisée. Les chiffres du PIB placent l’Equateur derrière le Pérou, et pourtant, visuellement, l’Equateur semble plus développé.
Cuenca est à 2500m d’altitude et la route d’accès traverse successivement des bananeraies, une zone désertique puis de vertes collines aux fermes proprettes et aux champs sur lesquels paissent des vaches aux robes noires et blanches, rappelant un peu le Jura franco-suisse.
Auparavant on aura vu des fèves de cacao séchants le long de la route et, ce qui est le plat national par excellence, le cochon grillé. Celui ci est cuit en entier avec sa tête et exposé fièrement lau bord de la route pour allécher le chaland.
Cuenca avec ses 350000 habitants est la troisième ville d’Equateur après Guayaquil et Quito.
La vieille ville est plaisante avec ses rues rectangulaires, ses places et musées, ses maisons coloniales aux balcons ouvragés. C’est loin d’être Cusco, mais on perçoit le lien de parenté.
Il n’y a pas de « Plaza des armas » comme au Pérou, mais c’est tout comme, à part la dénomination. Ici c’est le parque Calderon qui est le lieu de rassemblement, avec comme points d’orgue la « Catedral de la Inmaculada » et la Cour supérieure de Justice avec ses façades en pierre de lave.
Mais Cuenca est surtout la capitale du chapeau « Panama » fabriqué dans les villages alentours.
C’est à la « Casa del sombrero » que l’on trouve l’un des meilleurs artisans de panamas, un atelier boutique dans lequel pendent des chapelets de panamas. Le prix est déterminé par la finesse de la fibre et du tissage.
De nombreuses boutiques d’orfèvrerie parsèment la ville offrant aux regards la spécialité locale du travail d’argent, le filigrane dont la plupart provient de Chordeleg, un village voisin que nous visiterons prochainement.

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