125- Arequipa

Arequipa: la place centrale et la Cathédrale
Arequipa: la place centrale et la Cathédrale

A puno, nous décidons de prendre le chemin du retour sur Buenos Aires qui est à 3500 kms et où nous devons être vers le 24 pour préparer les documents d'exportation de Farouche. Un arrêt à Silustani, et direction Arequipa. La route déroule son ruban parmi un paysage désertique d'où arrive à émerger parfois une oasis de verdure. Après le passage d'un col à 4528m, nous redescendons vers Imata puis plus loin Yari à l'entrée d'Arequipa. Une très grosse usine broie des minerais en dégageant une poussière telle que nous circulons dans un épais nuage pendant des kilomètres; à tel point que l'on devine à peine le volcan El Misti qui dresse son cône parfait à 5822m au dessus de Arequipa. Mais plaignons plutôt toutes ces familles de mineurs et autres ouvriers, qui vivent dans des barraquements posés sur un sol complétement désertique.
A Arequipa, deuxième ville du Pérou, changement de décor. Une jolie ville coloniale avec sa grande place centrale bien fleurie, ceinte de batiments baroques à colonnades en pierre blanche locale, ce qui a valu au centre ville d'être classé au patrimoine mondial de l'Unesco en 2000. Ses deux édifices principaux sont l'imposante cathédrale et le Monastère de Santa Catalina.
Couvrant 2 hectares, le Monastère, fondé en 1580, est une ville dans la ville. Il posséde son église, ses cloitres et plusieurs rues donnant accès à des maisons construites par les familles des religieuses. Celles-ci ne pouvaient sortir mais, comme elles étaient de familles nobles et riches, certaines avaient droit à des servantes qui vivaient avec elles mais étaient autorisées à sortir. Il y avait donc un lien avec l'extérieur. Ceci ne dura qu'un temps, car il apparu bientôt aux hommes d'église que ces dames étaient trop bien loties. En conséquence, elles durent laisser ce "luxe" et vivre à la dure avec réfectoire et dortoirs communs. Ceci jusqu'au Concile Vatican II qui desserra un peu les obligations. A l'heure actuelle, il y a encore une vingtaine de religieuses agées de 28 à 64 ans qui sont cloitrées dans un bâtiment à l'intérieur du Monastère. Le Monastère est gérée par un organisme extérieur qui reverse une partie des finances à la communauté des religieuses.
La route qui file plein sud en direction de la frontière traverse un paysage plus que désertique. Pas une herbe. Et ce sera comme cela encore au nord du Chili pendant plusieurs centaines de kilomètres. Tacna fait exception. Cette ville proche de la frontière a pu se développer grâce au peu d'eau qui se trouve au fond de cette cuvette. Une visite au vétérinaire et en route pour le Chili.

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